Toujours d’Art d’Art de Taddéi : il nous parle d’Amiet, avec un tableau de circonstance, une énorme
toile blanche de neige, avec au milieu un tout petit skieur, un skieur
Suisse comme lui.
Alors je cherche, je trouve, il s’agit
du fils de l’historien Josef Ignaz Amiet, qui naît en 1868 à Solothurn en
Suisse.
Encouragé par Frank Busher,
maître Suisse du plein air, il commence à peindre en 1883. Dates marquantes
pour la peinture, Van Gogh arrivera à Arles cinq ans plus tard.
De 1886 à 1888, il suit les cours
de l’académie de Münich où il se lie d'amitié avec Giovanni Giacometti, père
du sculpteur Alberto. En octobre 1888, les deux artistes s’établissent à Paris
et s’inscrivent à l'Académie Julian. Ils ne côtoient apparemment ni Sérusier
ni Denis. Son portrait de Giacometti est accepté au Salon, mais c’est le
peintre Hongrois Hugo Poll, condisciple de l’Académie Julian, qui conseille à
Amiet de se rendre à Pont-Aven en 1892. Ce dernier alors âgé de 24 ans est
toujours étudiant et dépend de son père financièrement.
que de neige, que de neige ! |
Amiet passe 13 mois à Pont-Aven
et découvre les œuvres de Gauguin chez Chamaillard et à
l’auberge Gloanec. Il rencontre Bernard qui lui montre les toiles de Van Gogh
et lui parle de Cézanne. Il devient l’ami proche et l’admirateur de O’Conor, et
c’est sur le conseil du peintre irlandais qu’il expose au Salon des
Indépendants en 1893. Puis, il rencontre Seguin qui l’initie à la gravure. Une
vingtaine de paysages, d’études de bretonnes et de natures mortes naissent de
ce séjour breton. Malheureusement, une grande partie de ces œuvres
disparaissent dans le terrible incendie du Glaspalast de Munich en 1931 : une
douzaine de peintures seulement survivent.
Alors je cherche ses toiles. Il y en a peu sur internet. Sauf cette obsession des
pommes. Je cherche aussi la femme, la trouve.
Et chute étonnante, cet
Adam-Cuno, à moins que ce soit Cuno-Adam, un auto-portrait, l’air sidéré, cheveux bleus, qui
tient en mains ... l’objet du litige ...
... une pomme !