Je viens de commander sur Amazon le dernier livre de Christian Saint-Etienne : « France état d’urgence » (même titre que Bayrou il y a un an), « une stratégie pour demain » chez Odile Jacob. Des extraits sont cités dans le Figaro magazine du vendredi 28 décembre, l’auteur (souvent présent dans l’émission de la 5 animée par Calvi : C dans l’air) cherchant à alerter l’opinion sur la mauvaise ambiance d’un pays qui s’appauvrit douloureusement.
Le Président lui-même nous promet une année 2013 horrible, et va (pour parler vrai) nous le confirmer dans ses vœux du 31 décembre. Sans doute va-t-il être, à son insu, le réformateur dont nous avons besoin, pour tenir la promesse maintes fois proclamée d’économiser 60 milliards dans les quatre ans qui lui restent sur les dépenses d’un Etat toujours prodigue. La fondation IFRAP nous explique dans le même document combien il est facile d’économiser 30 milliards sur les dépenses sociales, voilà déjà la moitié trouvée ! Si l'on diminue quelque peu le train de vie de l'Etat et des Collectivités territoriales, on devrait trouver la seconde moitié.
Est-ce si essentiel ?
Il va nous falloir trouver d’autres chemins pour chercher le bonheur. Faire comme Alexandra David-Néel en 1924, quand elle était la première Occidentale à entrer dans Lhassa alors interdite, pour y chercher le nirvana. En se dépouillant de tout bien matériel, (cela tombe bien !) pour chercher cet état de sérénité suprême auquel on parvient (paraît-il) après avoir renoncé au désir humain (au singulier).
Dans les chemins escarpés qui mènent à Lhassa, on croise de bien belles créatures, comme cette demoiselle Apollo (est-ce si sûr, on dirait bien une dame avec son sphragis ?), qui arbore les ocelles du soleil.
Je vous souhaite, chers lecteurs, nombreux après deux ans,
de rechercher la beauté,
elle est partout, (et souvent gratuite) !
je vais tenter de la traquer pour vous
au cours de cette nouvelle année !
P.S : la version française d'Apollo : http://mesamispapillons.blogspot.fr/2010/12/parnassius-apollo-le-roi-des-pyrenees.html
relisant (par hasard) Georges Pompidou Anthologie de la poésie française, je vous livre ce poème de Du Bellay,
écrit il y a 464 ans :
Si notre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour
Si périssable est toute chose née,
Que songes-tu, mon âme emprisonnée ?
Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empennée ?
Là est le bien que tout esprit désire,
Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là, le plaisir encore.
Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,
Tu y pourras reconnaître l’Idée
De la beauté, qu’en ce monde j’adore.
Du Bellay, dans l’Olive 1549