...Bethsabée, ou l’origine de « balance ton porc »
…comment les Puissants abusent
des femmes, depuis l’origine des temps…
…le pourquoi du Miserere ...
... et comment on voit
tout cela au Louvre
Vous savez que j’adore les
histoires à tiroir, celles qui se déroulent quand on tire le fil d’Ariane, que
l’on défait patiemment les nœuds (les sacs de nœuds se forment spontanément, et
seul Alexandre les coupe brutalement au risque d’interrompre l’Histoire). Alors
avec Bethsabée je suis servi, quand dans le Figaro Madame de l'un de ces derniers samedi, Alexis Jenni, écrivain, écrit un billet sur le « désir d’imperfection ».
En deux mots, il compare les deux
tableaux du Louvre, face à face, celui de Drost, parfait, du moins selon les canons classiques ;
et celui de Rembrandt, où Bethsabée (qui est représentée comme le sont toujours
les héroïnes, nue), arbore quelques imperfections, des bourrelets au ventre,
quelques traces de cellulite et de boutons un peu partout… Malgré tout, Alexis
préfère la seconde, avec ses imperfections qui la rendent plus humaine d’abord,
et plus sexy ensuite. Il conclut : « nous
aimons les vivants ». Il veut dire : « tels qu’ils sont, avec leurs fragilités»
Cette approche ne manque pas d’intérêt, et a l’énorme avantage de nous rassurer, nous autres hommes et femmes qui ne sommes pas totalement physiquement parfaits. Ou encore qui, affectés par les misères de l’âge, voient apprécier davantage le charme de leur esprit, que la beauté plastique de leur corps…touché par les misères de la vieillesse.
Vous savez l’histoire
de Bethsabée, et du roi que l’on croyait pourtant sage,
le vainqueur de Goliath, devenu Roi David ?
le vainqueur de Goliath, devenu Roi David ?
Bethsabée (en hébreu : בת שבע, ce qui peut se traduire comme « septième
fille » ou « fille du serment ») est ainsi l'épouse d'Urie le Hittite, puis du
roi David. Elle est la mère de Salomon, celui qui plus tard fera construire le
fameux Temple. Son personnage apparaît dans le deuxième livre de Samuel, au
chapitre 11 (4), et dans le premier chapitre du livre des Rois.
c'est mon copain Gérome qui a le mieux représenté la scène : ça se passe sur un desk-floor comme on dit aujourd'hui, à la vue de tous, du moins c'est ce que voit le roi David ! |
Le roi David, le vainqueur de Goliath, se promène sur la
terrasse de son palais. Il zieute tout ce qui bouge, et aperçoit Bethsabée en
train de se baigner dans la maison voisine. Vous devinez la scène ! Elle aurait pu, la meuf, fermer la fenêtre ? J’imagine qu’elle est
dans le plus simple appareil ? Sa beauté est naturellement parfaite, on
dirait Vénus ! David mande son homme de confiance, (je ne cite aucun nom,
et m’interroge si autour du Président, existe ce genre de personne…comme autour
de Louis le 14ème…) bref !
Il apprend que la Dame est mariée, et que le mari est Urie le Hittite, l'un de ses officiers
parti assiéger une ville de l'autre côté du Jourdain. Au poil ! le mari, sur lequel il a naturellement l'autorité hiérarchique est ailleurs à la guerre, sa femme est seule ! Pris par la passion, c'est là tout le problème, il la convoque, lui fait passer un casting, et la connait si l’on utilise le terme biblique de rigueur ! Zeus
pratiquait ainsi avec les jeunes nymphes, on comprend qu’un Roi d'Israël fasse pareil,
sans le moindre scrupule !
Là où David est pervers, il faut
bien le dire, c’est qu’il rappelle le mari ! Ainsi il couchera (le mari) avec sa
femme, et le bébé (puisqu’un bébé a été conçu de l’union qui précède faite sans
protection) sera de lui, du moins le croira-t-il (car les maris cocus sont
toujours un peu niais, et ce depuis l’origine vous voyez ?)
Voilà qu’Urie refuse ! Quel
c… ! (les maris dupés ont souvent ce genre de comportement psycho-rigide : il ne veut pas bénéficier d'une faveur, quand son Chef et même l'Arche d'alliance couchent sous la tente). Le roi convoque alors Urie, lui remet une lettre pour le commandant de son armée, Joab, (qui était son neveu) (3) lui commandant de lancer
une attaque contre l'armée de Rabbath-Ammon, l'armée des Ammonites, avec cette précision : -"Mettez Urie en
première ligne au plus fort de la bataille, puis reculez derrière lui, qu'il
soit frappé et qu'il meure. » (2Sa 11. 1-26 ci-dessous).
Obsèques
nationales, vous devinez le topo, discours, garde-royale, cercueil, drapeaux, coussin, décoration posthume... le Roi fait son cinéma, la télé
nous passe ça en boucle, ça n’a pas changé. Un détail par contre qui change tout : le nom Urie signifie en Hébreu : "Dieu est ma lumière" !
Pile trois mois après, durée de la période de deuil, David écrit
à sa conquête (qui est une fois encore au bain où elle passe une grande partie de
ses journées puisqu’à l’époque les femmes ne travaillaient pas, bref, j’insiste : il lui écrit (il ne risquait pas de lui envoyer un SMS…) il lui écrit qu'il souhaite l'épouser. A priori elle n'a rien à dire, ce que Rembrandt montre bien dans la moue qu'elle fait. (1). Il l’épouse donc et un enfant, un garçon naît. Vous allez me dire : -"David assume" ! Mais voilà que le
prophète Nathan apprend alors à David que cette façon de faire a déplu à Dieu.
Dieu (qui voit tout à l’époque, aujourd'hui, il s'est lassé et est passé à autre chose) n’a pas apprécié ! (2) Et en châtiment, ce n'est
pas ce fils aîné de David qui héritera du trône, mais un autre, plus tard. David a beau implorer le pardon de Dieu, se repentir (on y viendra plus loin) l'enfant de
Bethsabée tombe malade, David jeûne plusieurs jours, jusqu'au décès de
l'enfant, le septième jour, ce que David interprète comme sa punition. Je vous parlerai une autre fois du chiffre 7.
Un nouvel enfant naîtra donc plus tard, après le repentir de David : Salomon. À la fin de la vie de David, Bethsabée, alliée au prophète Nathan, obtiendront du roi qu'il reconnaisse Salomon comme
son héritier légitime et le fasse monter sur le trône d'Israël. Le Roi Salomon mettra en œuvre un monde de prospérité, édifiera le Temple qui porte son nom, dont le Saint des Saints abritant l'Arche d'alliance... et ses
murs recueillent encore aujourd’hui les prières des croyants de la religion
Judaïque.
Nous en arrivons au
Louvre, temple de l’art
La scène de la vie de Bethsabée
la plus représentée est celle où, alors qu'elle est au bain, on lui apporte la
lettre de David qui dit vouloir la prendre pour femme. On ne dit pas si la lettre était recommandée, mais c'est tout comme ! C'est notamment le cas
de deux tableaux peints au cours de l'année 1654, Bethsabée recevant la lettre
de David, de Willem Drost et Bethsabée au bain tenant la lettre de David, de
Rembrandt.
Willem Drost, la perfection. Bethsabée n'apprécie pas tellement le contenu de la lettre ! |
La boucle est
bouclée, voici qui illustre l’article de Alexis Jenni dans le Figaro ...
... et son livre : « Vertus de l’imperfection »
là aussi, la lettre... ne l'enchante pas des masses...! |
la fameuse lettre : Rembrandt, la vertu de l'imperfection |
L’histoire continue,
avec le Miserere
Le Psaume 50 est également appelé
Miserere, selon le premier mot de sa version latine. Il aurait été écrit par le
roi David, qui demandait pardon au prophète Nathan après qu’il eut
séduit Bethsabée, la femme d’un de ses officiers, Urie le Hittite, en profitant
d'une de ses absences au combat.
C'est ce que je vous ai raconté plus haut. Je vous en cite quasiment tout le texte,
un peu surjoué : nous autres gens normaux qui n'avons pas péché (ou si peu)
un peu surjoué : nous autres gens normaux qui n'avons pas péché (ou si peu)
pourquoi nous approprierions-nous les fautes du roi David ?
Psaume 50
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,
être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute,
j’étais pécheur dès le sein de ma mère.... (non ! pas d'accord !) ndla
Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j’entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur,
relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et
holocaustes ;
alors on offrira des taureaux sur ton autel....
....(voilà comment on en arrive à massacrer des taureaux pour jouer le rôle de bouc émissaire, ndla)
pour écouter le Miserere
retournez au Louvre
regardez désormais ces scènes d'un oeil neuf !
à gauche et à droite, les deux Bethsabée(s) |
c'est de lui que l'on parle le moins :
...je compatis à ton sort funeste ...
... pauvre Urie le Hittite !
la vraie nature de Bethsabée ?
c'est là que l'on a le sentiment que Pablo était un génie !
PS (1) : cette attitude me fait penser à la thèse de Michel N., sur l'Honneur comparé au Japon, et en France dans la société du XVIIè S : au Japon, quand on a sali l'honneur d'une dame, l'honneur consiste à se trucider en se faisant hara-kiri. En France (à l'époque), quand un mec avait violé une femme, le code de l'Honneur consistait en ce qu'il l'épouse. La moue de Bethsabée s'explique par cette "régularisation" : elle devra passer sa vie à coucher avec son violeur. Mais ceci est une autre histoire comme aurait dit Kipling !
PS 2 : j'ai simplifié le récit, mais pour les initiés l'intervention de Nathan ne manque pas de sel :
Le prophète Nathan reprocha peu
après à David son meurtre, d'abord en lui racontant l'histoire d'un homme riche
et d'un homme pauvre : l'homme riche avait beaucoup de moutons, tandis que
l'homme pauvre n'avait qu'une agnelle, dont il prenait grand soin. Un voyageur
s'approcha de l'homme riche pour lui demander de la nourriture ; alors l'homme
riche prit l'agnelle du pauvre et l'apprêta pour le voyageur. Je trouve ce comportement très contemporain ! (ndla)
En entendant cette histoire,
David se mit en colère et répondit : « Par la vie de Yahvé, il mérite la mort
l'homme qui a fait cela ! Pour l'agnelle il donnera compensation au quadruple
pour avoir commis cette action et n'avoir pas eu de pitié. »
Nathan répondit : « Cet homme,
c'est toi ! Ainsi parle Yahvé, Dieu d'Israël : "Je t'ai oint comme roi
d'Israël, je t'ai délivré de la main de Saül, je t'ai donné la maison de ton
maître, j'ai mis dans tes bras les femmes de ton maître, je t'ai donné la
maison d'Israël et de Judas, et si c'est trop peu, j'ajouterai pour toi
n'importe quoi. Pourquoi as-tu méprisé Yahvé et fait ce qui lui déplaît ? Tu as
frappé par l'épée Urie le Hittite, sa femme tu l'as prise pour ta femme, lui tu
l'as fait périr par l'épée des Ammonites. Maintenant l'épée ne se détournera
plus jamais de ta maison, parce que tu m'as méprisé et que tu as pris la femme
d'Urie le Hittite pour qu'elle devienne ta femme.’ » (2S 12,7-10)
Ensuite Nathan informe David que
l'enfant conçu avec Bethsabée doit mourir. En effet, leur premier fils mourut
après sept jours. David et Bathsheba conçurent ensuite Salomon.
chapelle Sixtine : la mort d'Urie (ou Uriah) Michel-Ange bien sûr ! |
PS 3 : la lettre à Urie : tout ce monde écrit beaucoup !
Pieter Lastman : le roi David donne la lettre à Urie contenant les instructions destinées à Joab !(1619) Ce peintre amsterdamais est intéressant car il illustre plusieurs scènes de l'ancien testament : https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Paintings_by_Pieter_Lastman?uselang=fr |
voici le texte d'origine : je ne vous oblige pas à lire, mais comme c'est le texte de base, tout y est expliqué par le menu, et tout devient plus clair !
Deuxième livre de Samuel 11 (cela va de 1 à 24)
- L’année suivante, au temps où les rois se mettaient en campagne, David envoya Joab, avec ses serviteurs et tout Israël, pour détruire les fils d’Ammon et pour assiéger Rabba. Mais David resta à Jérusalem.
- Un soir, David se leva de sa couche ; et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut de là une femme qui se baignait, et qui était très belle de figure.
- David fit demander qui était cette femme, et on lui dit : N’est-ce pas Bath-Schéba, fille d’Éliam, femme d’Urie, le Héthien ?
- Et David envoya des gens pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. Après s’être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa maison.
- Cette femme devint enceinte, et elle fit dire à David : Je suis enceinte.
- Alors David expédia cet ordre à Joab : Envoie-moi Urie, le Héthien. Et Joab envoya Urie à David.
- Urie se rendit auprès de David, qui l’interrogea sur l’état de Joab, sur l’état du peuple, et sur l’état de la guerre.
- Puis David dit à Urie : Descends dans ta maison, et lave tes pieds. Urie sortit de la maison royale, et il fut suivi d’un présent du roi.
- Mais Urie se coucha à la porte de la maison royale, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit point dans sa maison.
- On en informa David, et on lui dit : Urie n’est pas descendu dans sa maison. Et David dit à Urie : N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ?
- Urie répondit à David : L’arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j’entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme ! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela.
- David dit à Urie : Reste ici encore aujourd’hui, et demain je te renverrai. Et Urie resta à Jérusalem ce jour-là et le lendemain.
- David l’invita à manger et à boire en sa présence, et il l’enivra ; et le soir, Urie sortit pour se mettre sur sa couche, avec les serviteurs de son maître, mais il ne descendit point dans sa maison.
- Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab, et l’envoya par la main d’Urie.
- Il écrivit dans cette lettre : Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure.
- Joab, en assiégeant la ville, plaça Urie à l’endroit qu’il savait défendu par de vaillants soldats.
- Les hommes de la ville firent une sortie et se battirent contre Joab ; plusieurs tombèrent parmi le peuple, parmi les serviteurs de David, et Urie, le Héthien, fut aussi tué.
- Joab envoya un messager pour faire rapport à David de tout ce qui s’était passé dans le combat.
- Il donna cet ordre au messager : Quand tu auras achevé de raconter au roi tous les détails du combat,
- peut-être se mettra-t-il en fureur et te dira-t-il : Pourquoi vous êtes vous approchés de la ville pour combattre ? Ne savez-vous pas qu’on lance des traits du haut de la muraille ?
- Qui a tué Abimélec, fils de Jerubbéscheth ? n’est-ce pas une femme qui lança sur lui du haut de la muraille un morceau de meule de moulin, et n’en est-il pas mort à Thébets ? Pourquoi vous êtes-vous approchés de la muraille ? Alors tu diras : Ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi.
- Le messager partit : et, à son arrivée, il fit rapport à David de tout ce que Joab lui avait ordonné.
- Le messager dit à David : Ces gens ont eu sur nous l’avantage ; ils avaient fait une sortie contre nous dans les champs, et nous les avons repoussés jusqu’à l’entrée de la porte ;
- les archers ont tiré du haut de la muraille sur tes serviteurs, et plusieurs des serviteurs du roi ont été tués, et ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi.
- David dit au messager : Voici ce que tu diras à Joab : Ne sois point peiné de cette affaire, car l’épée dévore tantôt l’un, tantôt l’autre ; attaque vigoureusement la ville, et renverse-la. Et toi, encourage-le !
- La femme d’Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari.
- Quand le deuil fut passé, David l’envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l’Éternel.
Deuxième livre de Samuel 12/24
- L’Éternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre.
- Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre.
- Le pauvre n’avait rien du tout qu’une petite brebis, qu’il avait achetée ; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille.
- Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui ; il a pris la brebis du pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu chez lui.
- La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! L’homme qui a fait cela mérite la mort.
- Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié.
- Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül ;
- je t’ai mis en possession de la maison de ton maître, j’ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j’y aurais encore ajouté.
- Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé de l’épée Urie, le Héthien ; tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon.
- Maintenant, l’épée ne s’éloignera jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé, et parce que tu as pris la femme d’Urie, le Héthien, pour en faire ta femme.
- Ainsi parle l’Éternel : Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil.
- Car tu as agi en secret ; et moi, je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil.
- David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : L’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point.
- Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel, en commettant cette action, le fils qui t’est né mourra.
- Et Nathan s’en alla dans sa maison. L’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade.
- David pria Dieu pour l’enfant, et jeûna ; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre.
- Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux.
- Le septième jour, l’enfant mourut. Les serviteurs de David craignaient de lui annoncer que l’enfant était mort. Car ils disaient : Voici, lorsque l’enfant vivait encore, nous lui avons parlé, et il ne nous a pas écoutés ; comment oserons-nous lui dire : L’enfant est mort ? Il s’affligera bien davantage.
- David aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux, et il comprit que l’enfant était mort. Il dit à ses serviteurs : L’enfant est-il mort ? Et ils répondirent : Il est mort.
- Alors David se leva de terre. Il se lava, s’oignit, et changea de vêtements ; puis il alla dans la maison de l’Éternel, et se prosterna. De retour chez lui, il demanda qu’on lui servît à manger, et il mangea.
- Ses serviteurs lui dirent : Que signifie ce que tu fais ? Tandis que l’enfant vivait, tu jeûnais et tu pleurais ; et maintenant que l’enfant est mort, tu te lèves et tu manges !
- Il répondit : Lorsque l’enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais : Qui sait si l’Éternel n’aura pas pitié de moi et si l’enfant ne vivra pas ?
- Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Puis-je le faire revenir ? J’irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi.
- David consola Bath-Schéba, sa femme, et il alla auprès d’elle et coucha avec elle. Elle enfanta un fils qu’il appela Salomon, et qui fut aimé de l’Éternel.
- Il le remit entre les mains de Nathan le prophète, et Nathan lui donna le nom de Jedidja, à cause de l’Éternel.
- Joab, qui assiégeait Rabba des fils d’Ammon, s’empara de la ville royale,
- et envoya des messagers à David pour lui dire : J’ai attaqué Rabba, et je me suis déjà emparé de la ville des eaux ;
- rassemble maintenant le reste du peuple, campe contre la ville, et prends-la, de peur que je ne la prenne moi-même et que la gloire ne m’en soit attribuée.
- David rassembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; il l’attaqua, et s’en rendit maître.
- Il enleva la couronne de dessus la tête de son roi : elle pesait un talent d’or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin.
- Il fit sortir les habitants, et il les plaça sous des scies, des herses de fer et des haches de fer, et les fit passer par des fours à briques ; il traita de même toutes les villes des fils d’Ammon. David retourna à Jérusalem avec tout le peuple.
comme quoi il faut lire la Bible,
la mère de toutes les grandes et petites Histoires !
Quelques hommes jouent encore
Comme des enfants cruels
Lisa François Cabrel
Je sais : un jour après les inondations dans l'Aude, et après avoir remanié, le Président a expliqué hier soir qu'il ne changeait rien. Je sais
le sujet est le Brexit, à savoir si demain une frontière va couper l'Irlande en deux
je sais, il faut dans un mois payer ma taxe d'habitation, décrite comme l'impôt le plus injuste de France. Je sais, les femmes témoins des délires de l'Arabie témoignent
et bientôt je vous parle du livre Inch'Allah, qui montre la montée de l'Islamisme dans
le département 93
Voilà pourquoi je vous ai parlé de Bethsabée, d'Alexis Jenni, et du Roi David
rien ne change et pourtant tout change...
la mère de toutes les grandes et petites Histoires !
Quelques hommes jouent encore
Comme des enfants cruels
Lisa François Cabrel
Je sais : un jour après les inondations dans l'Aude, et après avoir remanié, le Président a expliqué hier soir qu'il ne changeait rien. Je sais
le sujet est le Brexit, à savoir si demain une frontière va couper l'Irlande en deux
je sais, il faut dans un mois payer ma taxe d'habitation, décrite comme l'impôt le plus injuste de France. Je sais, les femmes témoins des délires de l'Arabie témoignent
et bientôt je vous parle du livre Inch'Allah, qui montre la montée de l'Islamisme dans
le département 93
Voilà pourquoi je vous ai parlé de Bethsabée, d'Alexis Jenni, et du Roi David
rien ne change et pourtant tout change...