dimanche 9 septembre 2018

La dette égale au PIB ?


1er juillet 2014, la question était : « 2000 milliards…bientôt ? » Il suffisait d’attendre : le rythme de l’époque étant comme il est toujours supérieur à 2600 Euros par seconde, il suffit de multiplier les secondes par 3600 fois 24 fois 365 jours fois quatre ans (trois multiplications, une équation impossible à résoudre pour quelque Enarque qu'il soit) pour voir gonfler les chiffres !

chaque seconde comptant, cet instantané est dépassé au moment où vous le lisez !
faites la différence depuis la date de rédaction :

http://www.dettepublique.fr/

Opération vérité : la dette de la SNCF incorporée à la précédente, nous payons tous le train même si nous avons choisi la voiture, alimentée par des carburants fossiles toujours plus rares et toujours plus coûteux, que notre Nicolas-démissionnaire nous a alertés être épuisés en 2040. Les voitures électriques roulent en réalité au nucléaire-non-démantelé, et en attendant les milliards d'Africains annoncés condamnés à émigrer sur notre sol (usé), nous surfons sur le déficit toujours alimenté par notre modèle de consommation à crédit. Ubu n'est pas mort, il est même en pleine forme !



Le drame est que chaque seconde nous payons les intérêts de cette dette, enfin nous parvenons à les payer encore... à crédit ! 1500 Euros par seconde, soit dans l’année 46,1 milliards en 2014. De manière stupéfiante, c’est là le piège, la somme est descendue à 41,4 en 2016 : les taux étaient (je parle à l’imparfait) exceptionnellement bas ! On nous a parlé de taux...négatifs. On nous parle de 1%, quand l'Italie serait à trois ! ! 

Vous me direz : il faut relativiser : que pèsent 40 et quelques milliards contre le budget de l’Education nationale, par exemple, qui s’élève à 137,4 milliards, 3 fois plus ! Tiens ? Celui des armées est de 34,2, on dépense donc en intérêts un peu plus que l’argent destiné à nous défendre ! Et quatre fois plus que le budget de l’Environnement : on comprend que Nicolas n’ait pu avaler la couleuvre !

Je sais je suis grincheux, un vrai grognard : cela signifie que si les mêmes taux remontaient, avec la même dette (alors qu’elle augmente) la ligne budgétaire des intérêts pourrait très bien gonfler, comme cela, d’un seul coup ! Vous vous rendez compte si elle était multipliée par 1,5 ...

...pire :  par deux ?

il faudrait s'avaler un autre déficit de la SNCF ... en plus ? ?

quelle épée de Damoclès pèse donc

sur notre tête ... 

...je ne parle pas des enfants !


PS : le 1er juillet 2014
https://babone5go2.blogspot.com/2014/07/2000-milliards-bientot.html




Pierre-Jean de Bérenger 1839

Que du mépris la haine au moins me sauve !
Dit ce bon roi, qui rompt un fil léger.
Le fer pesant tombe sur mon front chauve ;
J’entends ces mots : Denys sait se venger.
Me voilà mort ; et poursuivant mon rêve,
La coupe en main, je répète aux enfers :
Ô vieux Denys ! je me ris de ton glaive,
Je bois, je chante, et je siffle tes vers.

Denys l’ancien, tyran de Syracuse, était, comme on sait, un métromane déterminé ; il envoyait en prison ceux qui ne trouvaient pas ses vers bons. Nous avons eu aussi en France des rois qui se mêlaient d’écrire et de faire des vers. Quant à l’histoire du festin de Damoclès, elle est trop connue pour qu’il soit besoin de la rapporter ici.

Richard Westall 1765-1836 : Sword of Damoclès

Wallace a représenté aussi ce thème inouï et permanent :

Jupiter jetant son dévolu sur une nymphe, du coup proprement "sidérée"


qui a conduit nombre de mortels du sexe masculin à exercer leur autorité prédatrice sur les femmes


mais ceci est une autre histoire !