Ce matin, personne à la pharmacie :
d’habitude, c’est bondé, il faut prendre son ticket pour faire la queue, et
malgré les 6 guichets, il faut souvent attendre des plombes que son numéro s’affiche
enfin sur l’écran de télévision. Ce matin donc, épidémie de grippe oblige, les
patients sont au lit, et seuls les vaccinés ont fait le déplacement.
Je puis donc bavarder avec Véronique, artiste peintre dans le civil et cuisinière émérite : c’est elle qui prépare les soupes de la semaine prochaine au cinéma le Régent, semaine consacrée au film d’Art.
Je puis donc bavarder avec Véronique, artiste peintre dans le civil et cuisinière émérite : c’est elle qui prépare les soupes de la semaine prochaine au cinéma le Régent, semaine consacrée au film d’Art.
Soupes de facto et populaires, et
artistiques !
Je reprends pour elle la devise
de Thierry Fremaux le fameux directeur du festival de Cannes :
G.F.F.F
Good Films !
Good Friends !
Good Food !
On en apprend tous les jours,
figurez-vous que j’ignorais que Véronique (pas ma copine, la Sainte) était la
patronne des photographes ! Cela me manquait ! L’astuce est que quand
la Sainte a essuyé le visage du Christ pendant la Passion, le visage s’est
imprimé sur le voile, comme la première photo de l’Histoire !
Pas difficile d’en savoir
davantage, mes confrères blogueurs (écrit en français) ont travaillé sur le
sujet. En voici un pas mal : je le cite :
LE BLOGUE DU
MAÎTRE-CHAT LULLY
Accueil > Memento > 2009-3.
L’apparition de la Sainte Face sur le Voile de Sainte Véronique, le 6 janvier
1849
"Le samedi 6 janvier 1849, se
produisit dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican un prodige qui a été relaté
par le journal de la Basilique et fut confirmé par le Pape Léon XIII dans un
bref daté du 1er octobre 1885.
"A cette date, le Bienheureux Pape
Pie IX se trouvait en exil à Gaëte, dans le Royaume de Naples. L’année 1848, en
effet, avait vu se succéder des révolutions dans toute l’Europe. Rome –
capitale des Etats de l’Eglise – n’avait pas été épargnée par le ferment
révolutionnaire et par les troubles : c’est ainsi que le 15 novembre 1848,
Pellegrino Rossi – ministre de l’intérieur et des finances, qui jouissait de
l’entière confiance de Pie IX -, avait
été lâchement assassiné. Le Souverain Pontife voyait les troubles grandir et ne
se sentait plus en sûreté. La volonté de poursuivre son ministère spirituel en
toute indépendance l’avait finalement contraint à quitter Rome ; il était allé
demandé protection et asile auprès des Souverains de Naples. Cet exil dura 17
mois. Pendant ce temps, de manière assez fréquente, le clergé et les fidèles de
Rome organisaient dans les diverses églises de la Ville Eternelle des cérémonies
ferventes pour demander à Dieu la fin des troubles et le retour du Pape.
"La deuxième chose qu’il faut
savoir (ceux qui sont allés à Rome et ont eu une visite guidée de la Basilique
Saint-Pierre s’en souviennent peut-être), c’est que la Basilique Saint-Pierre
ne renferme pas seulement la tombe du Prince des Apôtres, mais qu’au cours des
siècles son « trésor » a été enrichi d’importantes et précieuses reliques au
nombre desquelles on compte une part importante du Bois de la Sainte Croix
(amené de Jérusalem par l’impératrice Sainte Hélène), le fer de la lance avec
lequel le centurion a ouvert le côté du Christ mort (découvert grâce à un
miracle, en 1099, par Adhémar de Monteil dans une église d’Antioche de Syrie où
le reliquaire avait été emmuré par crainte des profanations sarrasines, puis
oublié), et le voile de la pieuse femme qui, sur le chemin du Calvaire, avait
essuyé le visage ensanglanté du Christ.
en hommage au Musée Fesch d'Ajaccio |
"Ce voile avait reçu le nom de «
veronica » , contraction et latinisation de veron ‘ikon, que l’on peut
traduire par « image véritable ».
"Malgré les assertions infondées
d’un certain nombre d’historiens et de chercheurs qui veulent à tout prix – et
au mépris d’une tradition fermement établie – que l’image qui se trouve sur le
linceul de Turin soit à l’origine de la « légende » de Sainte Véronique, je
persiste à affirmer qu’il s’agit bien de deux images miraculeuses différentes.
"La tradition les distingue bien en effet :
1) d’une part, le linceul –
actuellement conservé à Turin mais fut vénéré à Constantinople jusqu’au moment
de l’odieuse mise à sac de la ville par les croisés (en avril 1204) – sur
lequel se trouve une image en trois dimensions, « projetée » sur le linge, et
qui reste totalement inexpliquée dans l’état actuel des sciences ;
2) et d’autre part le linge avec
lequel cette courageuse hiérosolymite, prise de compassion, essuya la sueur, le
sang et les crachats mêlés à la poussière qui souillaient le visage du Sauveur.
Sur ce voile, il s’agissait probablement d’une empreinte laissée par les matières épongées lors du contact direct
(et non d’une projection). Il s’agissait de ce fait d’une image « déformée ».
Vous obtiendrez quelque chose de semblable si vous vous barbouillez la figure
avec de la suie et que vous vous essuyez ensuite avec un linge : en
l’appliquant sur toute la surface du visage, vous obtiendrez ensuite votre propre portrait, mais vos
traits seront déformés par une espèce
d’amplification, puisque tous les contours de ce qui est en relief se
retrouveront développés à plat.
"De très anciennes traditions,
dont on ne veut plus tenir compte aujourd’hui, nous rapportent que l’empereur
Tibère avait entendu rapporter certaines choses sur ce Jésus qui, même au-delà
de la mort, recrutait des disciples et opérait des miracles. Alors qu’il se trouvait
très malade et que ses médecins étaient impuissants à lui rendre la santé, il
avait appris qu’une image réputée miraculeuse du Christ était en possession
d’une femme, parmi ses disciples. Il la fit donc rechercher et venir à son
chevet ; il entendit de sa bouche le récit de la Passion du Sauveur et recouvra
la santé en contemplant son image, cette veron ‘ikon, dont le nom finit par
être donné à la femme qui avait bénéficié du miracle.
"Le voile miraculeux resta donc à
Rome où il est réputé demeurer aujourd’hui encore. Il n’est plus guère exposé à
la vénération des foules de nos jours, mais j’ai eu l’occasion de rencontrer un
vieux cordelier qui l’avait vu de près sous le règne de Pie XII et m’a expliqué
que l’image figurant sur le voile était tellement estompée qu’elle était
devenue presque imperceptible à l’oeil.
"Le samedi 6 janvier 1849 donc,
les chanoines de la Basilique Vaticane, ainsi qu’une foule de fidèles, étaient
à genoux en présence des Reliques Majeures solennellement exposées. Tous purent
soudain observer que sur la « véronique », l’image estompée devenait de plus en
plus nette et reformait le visage vivant de Notre-Seigneur Jésus-Christ : les
déformations en avaient disparu, parce que les amplifications dues à l’aplatissement
des traits avaient retrouvé leur relief ! C’était bien le visage de l’Homme des
douleurs décrit par Isaïe, non pas dans l’apaisement de la mort comme il
apparaît sur le linceul, mais saisi comme par un instantané dans le cours du
chemin de la Croix.
"En 1849, les pèlerins présents
dans la Basilique Saint-Pierre n’avaient bien évidemment pas avec eux
d’appareils photographiques pour
immortaliser cette manifestation miraculeuse (j’emploie à dessein ce mot
de manifestation, puisque le 6 janvier est la fête de l’Epiphanie, mot dérivé
du grec et qui signifie justement
manifestation – au sens d’apparition -, et que nos frères chrétiens
d’Orient nomment encore plus explicitement ce jour « Théophanie », c’est à dire
manifestation de Dieu). Le seul moyen dont on disposait pour garder le souvenir
et propager l’image de ce miracle fut donc la gravure : selon les déclarations
des témoins, un graveur tenta de rendre les traits de l’apparition et l’on
procéda à des impressions (non seulement sur papier mais aussi sur tissu) de
l’image ainsi obtenue. Ces reproductions furent données par les chanoines de la
Basilique Vaticane avec un certificat d’authenticité portant le sceau de cire
rouge du Chapitre.
La gravure de la Sainte Face diffusée après le miracle et
vénérée par Monsieur Dupont
"En France, Monsieur Léon
Papin-Dupont, surnommé le saint homme de Tours, reçut une de ces reproductions
et l’installa à la place d’honneur dans son salon, bientôt converti en oratoire. En effet les grâces, physiques et spirituelles, obtenues en
priant devant cette image et en invoquant la Sainte Face de Notre-Seigneur
Jésus-Christ, se multiplièrent rapidement, conformément aux révélations
qu’avaient reçues, quelques années auparavant, dans cette même ville de Tours,
une carmélite du nom de Soeur Marie de Saint-Pierre. Une confrérie de prière
fut établie dans l’oratoire de Monsieur Dupont et il est intéressant de noter
que la famille Martin se fit inscrire sur les registres de cette confrérie. La
petite dernière, Thérèse, fut profondément marquée par cette dévotion, très
implantée au Carmel de Lisieux, et choisit en conséquence de porter en religion
le nom de Soeur Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face…
je vous ai montré sa maison de vacances voilà maintenant qu'elle nous montre la Sainte-Face je vous ai dit aussi que Joseph N. la priait sur le champ de bataille pendant la guerre de 14 |
"Nous terminerons donc l’évocation
de ce miracle en publiant l’une des prières à la Sainte Face écrite par celle
qu’un Pape a désignée comme « la plus grande sainte des temps modernes » :
Ô Jésus, qui dans votre cruelle Passion êtes devenu
’’l’opprobre des hommes et l’homme de douleurs’’,
je vénère votre divin visage,
sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la
divinité,
maintenant devenu pour moi
comme le visage d’un ’’lépreux’’ !
je reconnais votre amour infini
et je me consume du désir de vous aimer
et de vous faire aimer de tous les hommes.
Les larmes qui coulèrent si abondamment de vos yeux
m’apparaissent comme des perles précieuses
que j’aime à recueillir,
afin d’acheter avec leur valeur infinie
les âmes des pauvres pêcheurs.
Ô Jésus, dont le visage est la seule beauté
qui ravit mon coeur,
j’accepte de ne pas voir ici-bas,
la douceur de votre regard,
de ne pas sentir l’inexprimable baiser
de votre bouche sainte ;
mais je vous supplie d’imprimer en moi
votre divine resemblance,
de m’embraser de votre amour,
afin qu’il me consume rapidement
et que j’arrive bientôt à voir
votre glorieux visage dans le Ciel.
Ainsi soit-il.
PS : d'autres commentaires sur Véronique et le visage de la Sainte-Face
http://www.paperblog.fr/7478465/sainte-veronique-la-passion-du-christ-et-du-poster/
Saint-Séverin Paris et Saint Pierre Apôtre Montréal |