...soumission ?
Etienne Jacob dans le Figaro du
13/09/2016, précise ou plutôt rassure Pékin : non, pas question de
recevoir le Dalaï Lama ! Nous sommes laïques : on veut bien croire à
la société de consommation. A la mondialisation. On se résigne au réchauffement
de la planète. A l’enrichissement d’une minorité. On respecte la Chine, le
moteur du monde. On ne va pas se fâcher avec elle, pour une stupide question de
droits de l’homme ? Pire, on a assez de problèmes avec la religion
catholique ; avec l’Islam, on ne va pas s’embêter avec le bouddhisme et un
homme qui au demeurant, prône la paix, pas la guerre…un peu ringard non ?
Je parie qu’il n’a pas vendu un seul Rafale !
Je deviens cynique ?
« VIDÉO - En déplacement en
France cette semaine, le chef spirituel des Tibétains ne rencontrera aucun
responsable du gouvernement. La conférence à Sciences Po annulée : la
Chine exerce de fortes pressions pour limiter son influence en Occident, on
imagine notre Ministre des Affaires étrangères faisant pression ?
On n'imagine pas !
« Cinq ans que le
dalaï-lama, 14e du nom, n'avait pas foulé les terres de l'Hexagone. Jusqu'au 18
septembre, Tenzin Gyatso, 81 ans, va effectuer des escales à Paris et
Strasbourg. Au programme, le dialogue interreligieux, la tolérance,
l'environnement. Le guide spirituel tibétain rencontrera également des
parlementaires comme Noël Mamère (écologiste) et Jean-Patrick Gille (PS) et sera
reçu au Sénat. Mais aucune visite officielle n'est prévue avec des responsables
politiques français, que ce soit le président Hollande ou le chef de la
diplomatie Jean-Marc Ayrault. De peur de froisser les relations avec la seconde
puissance économique mondiale?
« En 2008, le dalaï-lama
avait été reçu par Nicolas Sarkozy, malgré les menaces de Pékin. «Nous sommes
très mécontents de la position erronée de Paris», avait alors protesté le
ministre des Affaires étrangères chinois. Depuis 2011, le dalaï-lama s'est
totalement retiré de la vie politique. Mais la deuxième puissance économique
mondiale voit toujours d'un mauvais œil les actions de celui que l'on surnomme
«l'océan de sagesse».
Quelle dangereuse réputation…la
sagesse !
Vous avez vu le film, vous
connaissez l’histoire : Tenzin Gyatso, l'actuel dalaï-lama n'a que 15 ans
lorsque les soldats chinois entrent sur son territoire, peu après la victoire
des communistes de Mao Zedong. Malgré une relative autonomie promise, les
Tibétains ne sont pas satisfaits et se révoltent. Menacé, Gyatso est contraint
de fuir dans les contreforts de l'Himalaya, à Dharamsala (Inde), où il réside
toujours. Prix Nobel de la paix en 1989, le dalaï-lama dénonce un «génocide
culturel» à l'encontre de son peuple. La Chine, elle, l'accuse «d'organiser des
révoltes» et de «profaner la religion bouddhiste», considérant le Tibet comme
lui appartenant depuis le XIIIe siècle, malgré une déclaration d'indépendance
en 1912.
Enseignements, conférences,
rencontres... Depuis l'arrêt de ses activités politiques, en 2011, le
dignitaire bouddhiste multiplie les déplacements loin de sa résidence. Son
influence, sa popularité et son aura à travers le monde gênent les autorités
chinoises. D'autant que le Tibet est une zone stratégique, entre l'Inde et la
Chine, concurrents historiques pour la suprématie asiatique. Le pays dispose
également de fortes ressources naturelles (eau) et minérales (or, cuivre).
Aujourd'hui très surveillé par le gouvernement de Xi Jinping, le dalaï-lama est
de moins en moins reçu lors de rencontres officielles. «Il est possible aussi
qu'il soit entouré de partisans de la ligne dure, qu'ils aient une influence
négative», déplorait le dalaï-lama samedi dans un entretien au journal Le
Monde.
«-Où que j'aille, je ne souhaite pas créer de
malaise pour les dirigeants. En fait, le but de mes visites n'est pas de
rencontrer des responsables politiques mais le public, les gens. Je n'ai rien à
dire aux officiels. Je préfère parler du bonheur», assure-t-il prudemment.
Néanmoins, ce dernier possède un avis bien tranché sur ses voisins chinois. «Un
pays de plus d'un milliard de personnes, rongé par la corruption et les écarts
de richesses, sans État de droit, c'est très triste.» En juin, Barack Obama
n'avait pas hésité à recevoir le chef spirituel à la Maison-Blanche".
En France, la
conférence de Sciences Po initialement prévue,
a été (subitement) annulée
ça ne va pas ouvrir davantage l’esprit
de nos futures élites !