Au lieu de prendre comme
d’habitude le tunnel de Vielha, on tourne à gauche toute par la C28. Ce n’est
pas si loin, et la route est assez belle, bien qu’elle monte vertigineusement. Le
temps pluvieux au début, ne s’arrange pas, tellement que l’on se retrouve dans une averse
de neige, température 0° jusqu’au Port de la Bonaigua 2072 m ! Il faut
poursuivre encore une heure pour arriver à Sort, et avoir le sentiment d’être
passé au Sud, avec un temps plus clément. Ouf, voici les panneaux signalant le
Museu de les Papallones de Catalunya : une petite route à grimper, on
dépasse Ort, difficile de se croiser mais il n’y a personne, sauf des vaches
qu’on dirait bazadaises. Arrivée à Pujalt, que l’on distingue de loin sur son
rocher. Puj signifiant moyenne
montagne, alt on devine qu’il s’agit
d’altitude, le nom parle de lui-même nous expliquera plus tard Alfonse, puisque
nous sommes à 900 m.
Une jolie bâtisse de pierre
appartenant à la Ville. Un adorable musée créé dedans par Alfonse Dolsa et son
épouse Maria Teresa Albarran en 2002. Les collections sont les leurs,
parfaitement présentées par familles. Je suis ému : ils ont commencé en
1970 comme moi, en se spécialisant dans les diurnes, ce qui ne les empêche pas
de montrer nos saturnides ; et des écailles chinées avec la variété aux
ailes postérieures jaunes. La Catalogne abrite quasiment toutes les espèces de
la Méditerranée, et les plus rares, la
première boite sur laquelle je tombe est feisthameli
par exemple. Ailleurs, il y a rumina
mais pas hypsipile. Un argus spécifique à la Catalogne, aux ailes sombres : Zizeeria knysna, un nom pas facile à retenir !
Alfonse n’apprécie pas trop que je prenne des photos, pourtant je tiens à ramener des souvenirs ! Je suis venu pour deux papillons : Graellsia Isabellae qui n’éclora qu’un peu plus tard me dira-t-il. Et Heodes virgaurae mariateresa dont je n’avais trouvé que de mauvaises photos sur internet. Non seulement la belle aberration toute fraiche est présentée à tous à la lumière, mais Maria Teresa elle-même accompagne son époux pour faire visiter le rez-de chaussée.
Alfonse n’apprécie pas trop que je prenne des photos, pourtant je tiens à ramener des souvenirs ! Je suis venu pour deux papillons : Graellsia Isabellae qui n’éclora qu’un peu plus tard me dira-t-il. Et Heodes virgaurae mariateresa dont je n’avais trouvé que de mauvaises photos sur internet. Non seulement la belle aberration toute fraiche est présentée à tous à la lumière, mais Maria Teresa elle-même accompagne son époux pour faire visiter le rez-de chaussée.
J’ai droit à la visite au 1er
étage d’un joli auditorium, avec une vitrine hébergeant le dernier ours tué en
Catalogne en 1948, et un autre capturé à Sort en 1902. Mais j’ai le privilège
ultime d’être conduit au Sanctus sanctorum
du second étage : c’est le laboratoire des deux collectionneurs, et leur
bibliothèque personnelle avec la collection complète de la revue espagnole
Graellsia ; leurs deux livres malheureusement épuisés ; et…les atlas
de Seitz, dans l’édition en langue française de Le Moult ! C’est rare de
feuilleter ce genre de bouquins.
Cachées à l’obscurité dans les
placards, les boites de carton à couvercle opaque abritent la collection. 17.800
exemplaires. Alfons précise : il ne présente que 4.800 papillons au premier étage. Pour se repérer, il faut donc absolument consulter la base de données informatiques,
elle vous renvoie aux numéros des boites : j’ai droit à me faire ouvrir celles
contenant les Graellsia toutes vertes, quel spectacle !
Il faut absolument soutenir Alfons et Maria Teresa
Ils savent tout sur les lépidoptères des deux versants des Pyrénées
Ils vivent des entrées de leur Musée
Allez-y : c’est magnifique, et ils sont merveilleux !
Vine al museum
Et sorprendràs !
25568 Pujalt (Pallars Sobirà)
l'entrée se fait maintenant par derrière, au sous-sol |