ou : de l’art d’accommoder les restes !
Nous sommes à la période qui précède le 26 novembre : l’an dernier c’est à cette époque que Bonhams m’avait annoncé la journée pendant laquelle sont examinés à Paris par Mr Bill To (himself) les objets qui seront ensuite mis en vente lors de Rétromobile de l’année prochaine : février 2014. Dans trois mois à peine ! Je m’y étais rendu pour proposer le lot 319, une limousine magnifique, qui malheureusement n’a fait l’objet d’aucune convoitise de la part de quiconque…. unsolded !
Alors je me replonge dans le catalogue de l’an passé, un monument d’expertises, avec leurs descriptions détaillées, et des photos superbes.
Page 43 m’avaient intrigué des pompes à essence, ou plutôt des chariots distributeurs d’essence : il y en avait deux, les lots 333 et 334, le premier : une Pompe distributrice mobile « bowser Scapi Allweiter modèle n°3 origine belge des années 30. Le second : un chariot Satam-Japy d’origine française même année. Attendez : pas gratuits les chariots : estimés entre 3 et 4000 Euros (quand-même !)
L’avantage du second modèle est d’être équipé d’une pompe Japy n°3, d’un cadran mesureur et de 2 bouteilles de 5 litres en verre.
Or je disposais des fameuses bouteilles, achetées trois ans durant dans des salons automobiles, sachant qu’en réalité, il s’agit d’ampoules 12v, mais d’un volume tel qu’au 1/7°, on pourrait croire qu’il s’agit des fameuses bouteilles de 5 litres .
De là à créer un réservoir mobile de 125 litres , à l’échelle du 1/7°, il n’y a qu’un pas : il suffit de constater que 7 cm multipliés par 7 font quasiment 50cm réels. Et qu’un cube de 7 cm de côté représente réellement un bidon cubique de 125 litres ! Le voici en bois avant d’être revêtu d’une feuille d’aluminium.
Convaincu par ces auto-constatations, il suffisait de puiser dans les chutes de laiton, et de relever deux défis : créer une pompe Japy numéro 3. Et surtout réaliser le bec verseur que nous utilisons encore chaque fois que nous passons à la pompe pour remplir le réservoir de notre véhicule ?
Pour la pompe Japy, le secret consiste à réaliser les colliers ovales de part et d’autre : avec des vis de 1,6mm, on s’y croirait. De petits tubes soudés à l’étain constituent un verseur crédible, sachant qu’il me restait de ma réserve de raccords-vapeur ancestraux des pièces admirables, enfin rendues utiles.
Voici le résultat avant peinture, avec les reflets dorés que donne le laiton avant apprêt. Rassurez-vous, je vais me mettre à peindre dans les prochains jours.
Après un long vertige de la page blanche,
Vais-je me remettre à l’atelier ?
J’espère bien que Oui !
(à suivre : le chariot peint)
rassurez-vous : les cernes du bois vont disparaitre ! |