mercredi 21 novembre 2012

Ballade aux Sablons


Nous sommes à Saint-Servan. Nous sommes revenus à Saint-Servan. Quand on est dans le coin, certes on va voir Saint-Malo et Dinard, mais on ne peut résister à l’envie (irrésistible) d’aller voir Saint-Servan. Je pense à Brel naturellement, s’il avait connu cet endroit, il ne serait jamais allé aux Marquises (quoique ?). Nous on aime. On s’y ressource. Cette fois-ci c’est superbe, on a droit à un rayon de soleil, on voit les nuages. On voit Saint-Malo de loin, on hume l’air marin. On va se faire une petite bouffe au café du théâtre, centre ville, face à une Mairie à l’architecture superfétatoire genre Violet le Duc. Pour huit Euros Cinquante, du jamais vu, on a un jambonneau-frites avec un peu de salade. Une île flottante. Plus une bière, le bonheur total.

Naturellement on est allé visiter la Droguerie de Marine, un haut lieu du coin qu’on a connu il y a des années, où on a découvert les bateaux pof-pof. J’espère que vous savez de quoi il s’agit, sinon il faudra que je consacre un message entier pour vous expliquer. Il y a des livres (de mer) ; des maquettes ; des couteaux ; des accessoires en laiton pour alourdir les jeux de clés ; des cordages ; et toutes sortes de produits de droguerie forcément.

Un peu plus loin, Corinne la pharmacienne nous accueille dans son établissement, qui était installé auparavant dans l’immeuble actuellement occupé par la Droguerie. Elle a rapatrié les boiseries de chêne, et m’explique : -« la barbe c’est Gallien », le patron des apothicaires !  Hippocrate, lui, porte « la couronne Hippocratique », qui est la couronne de cheveux subsistant sous le crâne des chauves. Je lui explique que je fais une thèse sur les pharmacies et leurs rapports avec l’Art, l’Antiquité et autres mythes anciens. Par exemple sur les pharmacies ornées de vitraux, comme il en existe tellement à Barcelone. Mais elle, elle n’a pas de vitraux. Elle se reconvertit dans le générique !





















Un peu plus loin, je tombe sur l’Agence immobilière des Sablons. Style Art nouveau. Dans les coins supérieurs de l’entrée, superbes bien que petits, les voilà mes vitraux. Je ne peux pas entrer : c’est fermé. Sans doute en visite ? Je me contente de photographier comme je peux !




























Un peu plus loin encore, c’est la plage des Sablons. Très amusant : on était sur la plage Solidor, et on est allé contempler la grande Tour, « porte de la Rance », (steir dor) d’où est parti le 20 avril 1534 Jacques Cartier découvrir le Saint-Laurent. On revient, et on traverse l’isthme, on tombe sur l’autre plage des Bas-Sablons. Entre deux, les bateaux sont en cale sèche, et en face, le port avec suspendu en l’air le gros Condor fuselé qui mène à Jersey. Terre et mer mélangés, on est tout proche des îles Anglo-normandes !



Ici, on vit la nuit : impossible de se restaurer au Cunningham : la passerelle est tirée, tout le monde dort ! La passerelle n’est envoyée sur la plage qu’à minuit, au moins, pour recueillir les esseulés !

pour un voyage nocturne

au pays des celtes… !