Voilà la transformation terminée : il aura fallu quatre mois, décidément, je traîne ! Les parois de lattes ont rejoint l’intérieur de la caisse, avec deux ampoules bien cachées pour procurer une lumière indirecte. Dessous, c’est une usine à gaz, qui cumule les appareils de la radio-commande, et surtout les fils destinés aux éclairages. Comme je ne me fie pas au neutre, car les raccords de peinture provoquent tout le temps des défauts, chaque ampoule est raccordée avec deux fils, cela en fait pas mal !
Je viens de rédiger le mode d’emploi, et reconnais que c’est bien compliqué. Mais après tout, ce genre de Jouet (je mets une majuscule) est destiné aux hommes du sexe masculin, adultes et dépassant quarante ans, justement parce qu’ils peuvent réfléchir :
interrupteur en arrière = ON |
D’abord on actionne l’interrupteur dans la caisse, pour mettre le contact général. Led vert au tableau.
Premier cas : on est casanier, (vous verrez, on le devient tous un jour) : on cherche simplement à allumer phares ; feu rouge arrière ; et éclairage de la caisse : on se rend au tableau, et (avec l’ongle, en effleurant les leviers fixés (souplement) au plancher, on pousse (vers la droite) l’interrupteur. Miracle : le témoin rouge s’allume au tableau (à côté du vert déjà allumé). Ca c’est ce qu’on voit dans la cabine. Ressortant la tête, on voit bien les phares allumés (devant) ; le feu rouge (arrière). Et la caisse déjà ouverte puisqu’on a actionné l’interrupteur. Ouf !
On referme l’interrupteur (pour économiser la lumière, en tous cas c’est ce que je fais en permanence à la maison). La led rouge s’éteint. On referme les portières : on va partir !
On en arrive au second cas : on va faire mouvoir le véhicule.
Alors ça se complique : d’abord, il faut allumer l’émetteur, antenne déployée. C’est là que l’on se rend compte que les piles sont déchargées, c’est toujours agaçant car il faut les recharger, et on en a pour un moment. On va cependant faire comme si vous aviez prémédité la manœuvre, donc comme si la nuit précédente vous aviez rechargé les batteries. L’émetteur est donc allumé, toujours en premier. Led rouge et verte.
Maintenant on trifouille (avec le doigt) sous le longeron droit : c’est là qu’est incrusté l’interrupteur du récepteur. Je sais, ça fait le troisième interrupteur. C’est comme ça, ce Jouet n’est pas destiné à n’importe qui. Pour l’allumer, il faut aller en arrière, je reconnais que j’aurais pu le mettre à l’envers (il n’est pas trop tard), mais la torsion des fils qui sont fixés de construction ne le permettait pas, du moins pas aisément. La manœuvre étant faite, le servo de direction doit tressauter. Quand on l’a fait une fois, on reconnaît pour toujours le tressautement de la direction, petit réflexe rassurant qui dit que ça fonctionne.
l'avant étant à gauche, le longeron droit est en bas ! à gauche, la barre de direction. à droite, vous voyez l'interrupteur sur OFF ? dessous, le récepteur, à droite le variateur |
Alors maintenant commence la partie de plaisir, car en actionnant le levier droit à droite la direction tourne à droite (remarquez elle aurait pu aller à gauche, dans ce cas, il faut actionner le bouton d’inversion que Monsieur Futaba, dans sa grande sagesse, a imaginé pour résoudre le problème, ça prouve qu’il existe assez souvent, en tous cas au Japon). On peut aussi tripoter le trim pour régler la ligne droite parfaitement. On peut aller à gauche. Enfin on va pouvoir y aller quand on aura démarré. Mais déjà le fait que ça remue est très, mais très réconfortant : on a bien un Jouet radiocommandé ! Et le volant tourne tout seul : avec le conducteur invisible ! Le coup du volant qui tourne représente une grande satisfaction pour le propriétaire !
Pour démarrer (il n’y a pas de clignotant, ça sera pour le prochain projet), on avance vers l’avant le levier gauche, celui du moteur. Miracle, la voiture démarre doucement, dans la mesure où le conducteur averti manie les manettes avec douceur, sinon on casse tout, voilà pourquoi je ne conseille pas de confier l’objet à des gamins. Elle démarre et peut faire des virages, si l’on synchronise la main gauche (accélérateur) et la droite (direction). Le levier en arrière elle recule ! On n’arrête pas le progrès : on peut faire un créneau !
Je propose qu’on en finisse : on fait demi-tour, on revient (attention de face la voiture se conduit à l’envers car en mettant le volant à droite elle part sur votre gauche, vous comprenez que l’on ne puisse faire confiance à une femme pour exécuter ce genre de manoeuvre ? ). Et on s’arrête aux pieds du conducteur (attention il n’y a pas de pare-choc faites donc attention). Il n’y a pas de freins non plus sauf le frein-moteur.
Fatigués (déjà) de ce petit jeu, on re-tripote le dessous du longeron droit, en poussant vers l’avant. Le récepteur est déconnecté. On ouvre les portes arrière (puisqu’on les avait précédemment fermées), et on pousse l’interrupteur vers l’avant. Ouf : véhicule déconnecté. Et seulement maintenant, on ferme l’émetteur. En dernier. Puis les portes arrière.
voyants éteints |
Ouf, on peut remettre la voiture dans sa vitrine (qu’elle n’aurait jamais dû quitter ?). On se contentera la prochaine fois d’allumer les phares. Ca suffira pour éviter un trop grand stress.
Mais ce n’est pas la même chose de ne pas la faire fonctionner alors qu’elle le peut. Et de ne pas la faire fonctionner tout bêtement parce qu’elle ne le peut pas. Dans ce dernier cas, il lui manque la « capacité de ». Dans l’enseignement, c’est justement cette capacité de que l’on sanctionne par un certificat (de capacité). Ce Jouet Citroën l’a.
CA CHANGE TOUT.
Vous suivez ?
Vous en voulez un ?