mardi 8 mai 2012

Alyscamps


Nous sommes en 1888, en automne, et Gauguin se rend aux Alyscamps, où il peint la célèbre allée, avec au dernier plan la tour lanterne de la chapelle Saint-Honorat.



















Van Gogh peint plusieurs toiles, même année même saison, et l’on voit cette fois-ci les tombes de part et d’autre de la voie empierrée.

















J’y retourne, impossible de faire autrement. J’ai beau expliquer qu’en Espagne je serais considéré comme major, impossible ici de ne pas acquitter les 3 Euros cinquante de l’entrée !

Surprise, il y a quelques vitraux modernes dans la chapelle. Autre surprise, j’accédais autrefois à la chapelle située sur le piton cachée derrière, une lourde porte neuve et blindée interdit l’accès, toujours le principe de précaution au cas où je chuterais sur un sarcophage, mais je sais comment détourner l’interdiction.


Quand de 1845 à 1856, lors de la création du chemin de fer Paris-Lyon-Marseille furent ouvertes les grandes voies d’accès à la Méditerranée, et les 11 ha destinés aux ateliers d'Arles, peu importaient aux ingénieurs les falaises et les tombeaux de calcaire enfouis dans la nécropole d’Arles. On coupait à coups d’explosifs, et j’ai connu ces tombeaux remplis de leur occupant-squelette, dont on devinait encore le crâne depuis la fenêtre du wagon. Quelques années plus tard, le crâne a du chuter lors d’un fort coup de mistral ?


Toujours courant après mes souvenirs, je me rends au cimetière, gratuit et bien mieux fréquenté par des tombes en activité si je puis dire. Le décor est diversifié et superbe, voilà une promenade inusitée et bien nostalgique !






















On trouve dans les cimetières des sculptures parfois superbes, et la compagnie des défunts est souvent pleine de silences entendus…