dimanche 29 septembre 2013

Bains de mer...



en Cornouaille…Tuke

sur la côte espagnole…Sorolla

mêmes couleurs de plages d’été…

Je vous ai montré souvent des jeunes filles nues, beaucoup moins souvent des garçons déshabillés, (sauf récemment Persée mais il porte toujours un accessoire) ! Il est temps de revenir à la parité, vous prouvant ainsi que je ne suis pas de parti-pris ! Les scènes qui suivent se passent au bord de la mer, et autorisent du coup l’absence de maillot ! Cela est méritoire quand la mer est anglaise, plutôt froide, à Falmouth, port de pêche situé en Cornouailles, aussi authentique à l’époque qu’un port breton. Nous sommes dans les années 1900 !
  


Notre premier peintre est Henry Scott Tuke (1858 –1929).  A une époque de sa vie, il achète un bateau de pêche qu’il aménage en atelier. Et peint de jeunes garçons. Ses modèles sont des boys, des jeunes gens du pays, pêchant, nageant, habituellement nus, sur un bateau, ou sur la plage.
















Disons le tout de suite : la nature de ses peintures, teintées d'érotisme, (mais tout à fait convenables), et ses rencontres avec de célèbres écrivains homosexuels de son époque tels Oscar Wilde et John Addington Symonds, lui valent d'être présenté par certaines galeries comme un pionnier de la culture gay.



 
J’aime bien ses couleurs, et ses sujets maritimes, avec le chantier naval construisant de grandes maquettes. Tuke peint aussi des sujets très académiques, et pour Emmanuel j’ai retrouvé cette belle baleine. Parmi ses portraits connus, il y a celui de l'officier et écrivain Thomas Edward Lawrence, mieux connu sous le nom de Lawrence d'Arabie.
  








Je contemple ces scènes de bains, et me souviens de notre passage au Prado. http://babo-gazettedesarts.blogspot.fr/2011/10/sala-de-las-musas.html. Deux ans déjà, comme le temps passe ! Interdit de photographier, mais le tableau de Joaquim Sorolla est gravé dans ma mémoire : des scènes semblables, de garçons jouant dans les vagues à la frontière entre mer et sable. Nens a la platja.


Sorolla Joaquim (i Bastida pour être précis) est né à Valence, en Espagne en 1863, cinq ans après Tuke. À 18 ans, il s'établit à Madrid, étudiant les chefs d'œuvre du Musée du Prado. À 22 ans, il obtient une bourse pour étudier la peinture à Rome. De retour en Espagne, sa palette s'éclaircit avec les plages méditerranéennes, les ébats d'enfants, les nus, les pêcheurs valenciens. Il obtient son premier succès important avec « Une autre Marguerite », qui lui vaut la médaille d'or à Madrid. Il devient vite très connu et le meneur incontesté de l'école moderne espagnole de peinture. Son tableau « Le retour des pécheurs » est admiré au salon de Paris et acquis par l'État pour le musée du Luxembourg.
















Il remporte une médaille d'honneur à l'exposition universelle de Paris en 1900 et est nommé chevalier de la légion d'honneur. Une exposition de ses œuvres — paysages, portraits — à la galerie Georges Petit à Paris en 1906 lui apporte une gloire encore plus grande et lui vaut la médaille d’officier de la légion d'honneur. En 1933, Paul Getty achète dix de ses tableaux représentant des scènes de plages impressionnistes. À la fin de sa vie, il réalise de grandes compositions pour décorer l'Hispanic Society de New York, évoquant les jeux et les costumes des régions espagnoles.
 


Il meurt en 1923 à Madrid, six ans avant Tuke. Je rapproche ces deux peintres que tout sépare, la géographie notamment, et qui sans doute ne se sont jamais connus ?

Après sa mort, sa veuve fait don de beaucoup de ses tableaux à l'État espagnol. Ces peintures forment maintenant le fond du musée Sorolla situé dans la maison de l'artiste à Madrid. Ca donne envie d’y retourner…











en cet été indien 2013

cela fait du bien n’est-ce pas

toutes ces scènes de plages ensoleillées ?



un canot de bassin...en mer...sur la Costa dorada...!