Porte Miégeville, basilique Saint-Sernin Toulouse Simon le magicien, les démons, et la naissance de la vigne. Les démons ont les mêmes pattes que les sirènes ! |
Mentir, c’est beaucoup dire, il ne fait que travestir (si peu) la vérité, il l’enjolive, en fait une histoire, une saga : c'est celle d'un magicien, Simon le magicien : qui enjolive la vie : on lui pardonne volontiers : il est, il vit l’Odyssée, mettons-nous à sa place, l’essentiel n’est-il pas de survivre, de durer, de sauver sa peau, de vaincre les démons...et de rentrer à Ithaque ?
Ulysse est « l’audacieux » : Je le
croyais Tsipras, je le découvre François-Président, l’audacieux,
le rusé, le malin, le magicien. Son œil pétille en ce jour du 14 juillet, la
pose est impériale, l’égo rayonne, l’aura (je la vois) brille de mille feux, la
cravate azur magnifiquement portée, jamais Il n’a été aussi beau. Julie l’a regonflé, elle peut être
fière de son œuvre : on l’écoute, on s’enivre de ses propos,
Il est Zeus
Il nous séduit, on le suit.
Waterhouse : Circé offre une coupe à Ulysse |
Je réfléchis : aide moi : on demande ça à un ami.
On a besoin de lui : on se met en position de fragilité, habileté suprême
de celui qui pourtant domine les choses, gère la difficulté, broie d’une main de
fer, que dis-je d’airain, les vents contraires ! Se dire faible quand on
est fort : Ce ne peut être que l’attitude d’un Dieu !
Olympien !
« aide moi », fais un effort, dépasse toi, renie-toi fais
ça, pour moi ! Voilà le chant des
sirènes.
la seule manière qu'avait trouvée Homère de permettre à Ulysse de résister était de s'enfoncer des boules Quiès dans les oreilles et de se faire attacher au mât de la trirème |
Que voulez-vous faire si un ami
vous demande ça : « aide moi » :
on laisse tout tomber, on répond oui,
on l’aide. Tsipras se fait avoir, il répond Oui, en Grec c’est le
contraire d’OXI qui veut dire non, en
Grec c’est : Ναι. (nai), qui ce prononce né, de quoi se tromper !
…à t’aider : accepte les conditions (léonines) que la Troïka t’impose.
Dis oui. Accepte. Tu vas y gagner. –« Tu
n’es pas obligé, en réalité, d’obtempérer : tu touches le fric. Tu fais
semblant, tu verras bien après. Je t’aiderai. Tu sais, je fais pareil, avec les
Français, je leur dis oui, on contrôle,
tu sais, la situation, d’ailleurs, notre bilan est très bon, au fond, et on
sera réélus car nous le méritons… »
Et les choses se
passent : l’accord se fait. Ulysse a gagné, Ulysse est sauvé.
Bernard Buffet aussi a sacrifié au chant des sirènes |
Rentré à Ithaque, le seul mot qui
vaille, c’est répéter : « aide
moi à t’aider » : Au Parlement : -"aide moi à t’aider". Après avoir dit Oui, dis non, ou oui, l’important,
c’est de durer. Au peuple : -« accepte
ce que tu as refusé : aide moi à t’aider ». Tu as dit Non, mais beaucoup disaient Oui. Disons Oui, faisons l’union du
Oui après l’union du Non. plus tard nous dirons Non, nous l’avons déjà dit. On retombe sur nos pieds.
Fais ce que je dis,
pas ce que je fais.
On te demande de réformer ? Dis oui, on verra bien après.
encore Waterhouse : Pénélope |
A peine de retour au foyer, Madame Lagarde explique que ce qu’elle a imposé, c’est pipeau, chant des
sirènes, impossible à réaliser : il faut supprimer la dette, seule issue
pour les créanciers. Elle sait qu’on s’est planté à exiger des contreparties impossibles, arrêtons de nous fourvoyer !
Ulysse à peine rentré,
annonce qu’il a dit Oui, alors qu’il pense, (et que le peuple a voté) Non,
Homère était trop fort : le chant des sirènes, de toute éternité
c’est une chimère
« aide moi à t’aider »
Je te plante, pas grave, dis oui, dis non, C égal :
je fais ça pour t’aider
fais semblant d'essayer...!
fais semblant d'essayer...!
PS : j'ai retrouvé plein d'oeuvres montrant plein de nouvelles sirènes !