samedi 31 août 2019

Comme à Lassay


Nous sommes dimanche, une jolie nappe, une jolie table, une mayonnaise maison-couleur-or-pur, (travail d'alchimiste dernier grade), une bouteille de Sancerre sortie du froid, j'ai sorti ma propre pince de plombier-rouge, voici nos deux homards sortis du froid : mon boulot consiste à protéger nos invités, en ouvrant les pinces moi-même, au risque d'éclaboussures, de manière à ôter toute trace de carapace. Il suffira ensuite de découper proprement la chair extraite de sa gangue, pour apprécier ce must culinaire :















une pince de plombier incontournable
at home
pour ôter toute carapace





plat unique !

comment terminer ce festin ?

un sorbet d'abricots conserve la couleur intense des abricots

dans une verrine bleue

on croirait un vitrail


jamais on ne pourrait déjeuner comme cela au restaurant

encore moins à l'Hôtel de Lassay

c'était d'ailleurs ... avant...

demain c'est la rentrée !

vendredi 30 août 2019

J'en pince pour deux homards


il est 8 H 29, encore personne

Je vous ai parlé parfois de mon  ami breton Michel-Edouard Leclerc, dont il m'arrive de fréquenter le magasin, son défaut pour ce qui me concerne étant d’être distant de 5 Km, m’obligeant ainsi à dépenser vainement le carburant fossile qu’il dit me vendre pourtant au prix coûtant. Bien plus rationnel de fréquenter Auchan. Je devrais dire le groupe Mulliez qui vient, je le reconnais bien volontiers, de me rendre un fier service. Vous savez que le groupement a été fondé par Gérard Mulliez, aidé par son père, prénommé Gérard lui aussi, alors à la tête de l’entreprise Phildar, fondée grâce à la fortune de son grand-père, Louis Mulliez, propriétaire des filatures de Saint-Liévin.

Louis Mulliez fonde les Fils de Louis Mulliez (Filatures de Saint Liévin) à Wattrelos en 1923. Il a onze enfants, dont Louis Mulliez ; Gérard Mulliez père, créateur de Phildar ; Ignace Mulliez ; Jeanne Mulliez, épouse Leclercq (ne pas confondre), et Francis Mulliez.

Je passe, la famille Mulliez, qui regroupe 550 membres, partage l'une des plus grandes fortunes professionnelles de France, avec un capital estimé en 2014 à plus de 37 milliards d'euros au travers de la holding familiale. Cette fortune n'est estimée qu'à 26 milliards d'euros par Challenges en 2016, ce qui en ferait quand-même la troisième fortune de France. La famille est accusée en 2019 d’activité commerciale déguisée et risque un redressement fiscal de 88 millions d’euros, ce qui représente une goutte d’eau évidemment, mais enfin ?

personne à part la Poissonnière, je suis le premier

Je fréquente assidûment la poissonnerie de l’endroit, ma poissonnerie, guettant le moment jamais prévisible où vont être à la vente les bars-d’élevage-pas-cher expédiés par nos amis Grecs. Repas commode au barbecue, commode et bon marché qui permet de patienter avant la fourniture d’autres loups plus méditerranéens au Mercadona de Tarragone.

à force de fréquenter Marco, j'ai pris l'habitude d'ajouter des calamares roses, et des moules


Or voilà qu’un arrivage exceptionnel s’annonce : j’ignore si c’est pour fêter le retour de Monsieur François de Rugy dans son siège de député de la Loire Atlantique, mais il est prévu l’arrivée demain d’une caissette-isotherme de 10 homards. Il y en aurait peut-être même quinze ? (2)

A 8H29 le lendemain, je me présente, et dès l’ouverture m’annonce à la poissonnerie. La caissette est entreposée à l’abri des regards, et ouverte sous l’œil averti de la Sécurité présente pour l’évènement. Grâce à Gérard ou bien François, ou j’ignore qui, nous allons déjeuner d’un homard grillé chacun, en rêvant aux fastes passés de l’hôtel de Lassay.


on fait aussi bien à la maison !

elle est pas belle la démocratie ?



je les ai nommés : François et Séverine
(je reconnais mon humour minable, et présente mes excuses aux intéressés) !

il y a des tas de recettes, voici la plus efficace, 

avec une mayonnaise maison à l'huile d'olive


et un tout bête Sancerre



PS (2) : quelle compensation  pour l'ex-suppléant (sauf à le re-devenir) Mounir Belhamiti ? Un restau me paraitrait minimum ?

je lui offre ces lys

jeudi 29 août 2019

Déjeuner à Pau, vais-je voir le Patron ?

Je vous ai quitté à la sortie du Musée des Beaux Arts, indispensable de se rendre Boulevard des Pyrénées, d'admirer les Pyrénées ; la gare ; le funiculaire ; les places, le centre-ville, et surtout... la Mairie... si je veux le voir ? Et puis, il faut se restaurer, comment choisir entre l'Aragon, le restaurant Royal, le spécialiste local du couscous, le Maitre restaurateur Philippe Maré du Majestic, j'en passe et des meilleurs sans doute encore !













Petit florilège de la belle ville de Pau



la source, de Georges Vérez (1929) au 14 bd des Pyrénées

justement, un appartement à vendre, vue sur les Pyrénées











humour du patron du SHTRUK, imprononçable, il a bien tort de ne pas faire goûter une coupe Bayou au Patron !
je tente ma chance ?

et si d'aventure il sortait de là ?





il n'est pas là non plus !


je reprends la voiture


dans le rétro ... pas possible, sa voiture... derrière moi !
je le vois, il me voit

je lui demande un selfie


le chauffeur nous prend avec mon Lumix 

dommage, elle est floue, mais peut-être un pro pourrait la rendre nette ?
merci Monsieur d'avoir bien voulu vous arrêter quelques instants !
Madame la Conservatrice, croyez-en un ancien Fonctionnaire :
jamais votre Administration
ne vous autorisera à recoller les trois doigts cassés
du Repos d' Alfred Boucher,
 gloire de votre Musée

demandez seulement l'accord du Patron
cela m'étonnerait qu'il vous dise non !

pas de "tout repos"...

... de visiter Pau !


mercredi 28 août 2019

Je retourne au Musée de Pau

Obnubilé par le Repos, je vous avais cependant promis de vous montrer d'autres chefs d'oeuvre : je tiens promesse !

Dès l'entrée, le visiteur est pris aux tripes par la baigneuse (elle sort du bain) de Germaine Marboutin, une sculpture Art-déco 1925 typique. Une baigneuse sculptée par une femme, de la beauté à l'état brut, elle attire tous les regards. 







Je procède par ordre géographique : je ne vous ai pas encore montré les oeuvres de Despiau à Mont de Marsan, mais vous allez en avoir un aperçu, avec ce tronc d'adolescente sculpté en 1929, pillé par les Allemands, mais récupéré à Agen.


























Et je vous fait fait entrevoir la Bacchante, sa cambrure étonnante, son sourire épanoui, la voici de plus près :




Aucun rapport avec ce sujet agricole, une peinture d'Emile Jacques en 1904, "une attelée en Brie", j'ai vu petit ces scènes de labour près de Rouen à la Vieux-Rue dans les années cinquante, et la disparition du pétrole fait penser à certains que nous les reverrons un jour ?












Je pourrais poursuivre longtemps. Forcément Henri IV est partout, depuis sa naissance jusqu'à son abjuration représentée sur un tableau énormissime.



j'ai retrouvé le catalogue de 1891








Selon un cérémonial convenu, Henri IV se présente devant le portail de l'abbatiale de Saint-Denis, au nord de Paris. « Qui êtes-vous ? » lui demande monseigneur de Beaune, archevêque de Bourges, en grand apparat.
- Je suis le roi, répond Henri.
- Que demandez-vous ?
- À être reçu dans le giron de l'Église catholique, apostolique et romaine ».

Là-dessus, le roi s'agenouille et jure de mourir dans la religion catholique. L'archevêque lui donne l'absolution et le roi baise son anneau. Il dira plus tard : -« Paris vaut bien une messe ! »


J'ai déjà cité Sorolla. Il y a deux scènes de courses de taureaux. Il y a le Jugement dernier que je vous ai montré avec les Chapelles sixtines des Pyrénées. Tiens, un tableau surprise, que fait-il ici ?  Jules Wielhorski né à Nancy en 1875, et mort toujours à Nancy en 1861 : nous sommes au salon de 1908, et il représente "une matinée à Trouville" !


et puis, après un tour complet du Musée

 avec le thème actuel sur le Tour de France dans les Pyrénées, 

il est midi....





le musée vend un joli parapluie fabriqué sur place


deux questions fondamentales à ce stade :

où déjeuner ?

après avoir vu Henri, comment saluer François...

...le Patron ?