mercredi 31 décembre 2014

Conte de Noël


c’est comme si c’était vrai !

… même si toute ressemblance avec un cas vécu serait bien entendu ...fortuite … !

C’était une petite fille. Une toute petite fille, mettons trois ans maxi. Toutes les semaines, le grand-père l’amenait à la piscine : c’était la mode des bébés nageurs : le bébé nage naturellement pour autant qu’on le mette (prudemment) dans l’eau, et le chic consiste à l’amener à la piscine, pour qu’il s’accoutume très tôt. On lui apprend que si  l’eau rentre dans la bouche, il faut la recracher et non pas l’avaler. Il a su faire ça ! (je vous ai déjà dit qu’il s’agissait d’une fiction).  

Il faut que le grand-père soit jeune lui aussi puisqu’il doit se mettre à l’eau je veux dire en maillot. Les parents travaillent, il faut bien un tiers de confiance pour s’occuper du bébé.  Indispensable de surveiller attentivement le-dit bébé. Agréable, ça oblige à se mettre à l’eau, il y a de pires boulots. Agréable, des mamans (qui ne travaillent pas ce jour-là) s’occupent elles-même de leur propre bébé. Une meuf qui s’occupe d’un bébé dans une piscine, quand on est tiers de confiance, on surveille du coin de l’œil quelquefois que la maman pensant à autre chose (c’est une femme après tout), oublie son bébé et qu’il boive la tasse ? Il faudrait alors un grand-père-ressource tout proche pour sauver le bébé ? (le second) et lui apprendre à recracher ? De surcroit, le spectacle (de la maman) peut être fort agréable et constituer s’il en était besoin (il n’en a pas besoin) une compensation (esthétique) motivante pour le (jeune) grand-père-ressource.

C’était il y a longtemps, dans une vie d’avant

Après le bain, quoi de plus normal que de boire un café dans la rue passante du coin (la « rue de la soif »). C’est jour de marché, pas difficile d’acheter une barquette de framboises. Le bébé-petite-fille va l'avaler entièrement une par une en rigolant. On écoute la musique tzigane. Moment délicieux, souvenirs heureux.

Les parents sont jeunes, pas si longtemps qu’ils étaient étudiants à l’Université. Lui a choisi les langues étrangères appliquées ; un cursus inventé autrefois par l’Université pour développer ses dons en littérature et en langues (il est bilingue anglais, talent qu’il cultive depuis toujours en lisant dans le texte). Il a bourlingué dans toute la France, a passé le bac en Corse. Université de Nice, fac de droit (il s’y connait en droit). Habitude de prendre l’avion, l’autocar des Corses. Adolescent, il a suivi la famille dans de nombreuses pérégrinations à travers la France. C’est difficile pour les enfants les mobilités géographiques des parents : ils doivent suivre, et changer d’établissement scolaire au gré des mobilités quinquennales. Ils arrivent étrangers en Corse. Etrangers à Nice où on les prend pour des Corses. Etrangers à Montpellier où on refuse la validation des diplômes niçois. Puis étrangers en Occitanie. Enfin, va savoir pourquoi, ils se retrouvent dans l'Ouest loin de toutes racines, mais ont-ils des racines ? (oui, il retrouve ses ancêtres capitaines de clippers).

Bref cette étrangeté, à l’âge d’être étudiant, fait que l’on tombe forcément sur … une étudiante. Un étudiant trouve l’amour en rencontrant une étudiante. Vous voyez ce que je veux dire. L’étudiante trouve son premier amour en rencontrant son premier étudiant. C’est basique. Comme les femmes sont plus intelligentes que les mecs, elle se dit (l’étudiante) que le mec en question pourra (qui sait ?) devenir le père de son enfant. Elle n’y pense pas de suite mais ça vient un jour. Et même que si, plus tard (bientôt en réalité) il réussissait dans la vie, il pourrait faire bouillir la marmite. Elle est comme ça. Aujourd’hui encore et toujours. Le jugement mentionne : « il (l’actuel conjoint) bénéficie de revenus plus que confortables » (sic).

L’étudiante en question a une enfance étrange, négligée par ses propres parents, elle a vécu les premières années de sa vie chez ses grand-parents. Le rôle des grand-parents dans ce conte (de Noël) est décidément actif. Intelligente, elle a poursuivi ses études dans la capitale, et se retrouve en fac. Vous savez, ces cours plus ou moins fumeux, on fait du Tourisme. De la littérature. Des machins assez généraux, dont on imagine difficilement qu’ils débouchent sur une situation professionnelle réelle.

Un moment, l’étudiant se trouve en stage Erasmus à Dublin : il y développe ses dons pour l’anglais. Et se retrouve professeur de Français à Dublin : le rêve européen quoi ! Sur place, il y a des irlandaises. Il  y en a des rousses couleur du feu.  Redhead ils appellent. Il y en a qui vous descendent leur pinte de Guiness comme ça, d’un trait ! Vous devinez qu’un étudiant français faisant irruption dans ce milieu glacé (les chambres d’étudiants ne sont pas chauffées) suscite instantanément de la part d’étudiantes soucieuses de leur avenir des passions immédiates. J’entends amoureuses, vous aviez bien compris. Pour être plus précis, la chambre (d’étudiant) n’a qu’un lit (étroit). Le chauffage est censé se faire au feu de tourbe, et il n’y a plus de tourbe. Quoi de plus légitime que de réchauffer une irlandaise rousse quand elle débarque glacée en vous disant (en anglais) :  « help, I’m frozed » ?

L’étudiante (française) est comme toutes les femmes dotée d’un flair supérieur : elle débarque à Dublin, et re-fait le coup du poêle sans tourbe. L’étudiant doit choisir (il eût préféré devenir polygame). Bref, les deux Français de retour au pays décident de parcourir un bout de chemin ensemble. Libres penseurs, nous sommes des années avant le mariage pour tous, ils refusent toute union officielle, notamment le mariage fût-il civil. Sauf que d’une part, ils achètent un appartement, et que la banque les lie pour la durée d’emprunt c'est-à-dire 15 ans pour le meilleur et pour le pire, à savoir rembourser 180 mensualités. Et que (le père restera toujours subordonné à la mère dans ce cas plusieurs fois millénaire) ils « font un bébé », et voilà mon bébé nageur, qui est une bébé, une petite fille qui adore les framboises crues, et sait désormais cracher dans l’eau au lieu de l’avaler.

Le temps passe. Le papa travaille. La maman reprend des études, mais, difficile de s’investir totalement dans la vie étudiante quand on a une famille. Elle est loin de ses racines. Son caractère exigeant s’affirme. (Pour tout dire, elle est bi-polaire, avec un pôle hystérique). Elle est in-vi-va-ble, il la quitte. Elle ne s’en remettra jamais. Vengeance.


Dans ces cas-là se reproduit indéfiniment le phénomène classique des jeunes couples qui se séparent : on vend l’appartement, et on rembourse l’emprunt. Le mec class’ laisse tous les meubles, les cadeaux des grand-parents et le solde du compte commun. La meuf récupère tout ce qu’elle peut,  et file illico presto à huit-cents kilomètres rejoindre ses grand-parents, la petite fille sous le bras. Tant pis si elle abandonne le grand-père nageur. Le père doit être puni pour le reste de sa vie : il ne doit plus revoir sa gosse.

J’entends Valérie (dans un autre genre) affirmer au bord de l’hystérie :

« Je ne fais pas ça pour le détruire…

…mais, pour me re-construire » !


La situation devient banale. Les tribunaux jugent plusieurs fois par jour ce genre de situation. Des pères escaladent des grues et déploient des banderoles pour tenter d’être traités avec parité dans ce cas où la garde est confiée ... à la maman. Le père est taxé d’une pension mensuelle pendant 14 ans (ça remplace l’emprunt initial). Le papa voyagera tous les dimanches en parcourant 800 Km pour voir sa fille. Huit-cents Kilomètres aller, même distance au retour ! Comme il ne le fera pas, il sera accusé de désinvolture naturellement. Toujours pendant 14 ans, il commandera les billets d’avion pour permettre à sa fille de passer les vacances chez lui. La petite fille prendra l’avion comme son père l’avait fait auparavant. Que dis-je les vacances : les demi-vacances, ou les vacances par alternance car la propriété de la mère sur l’enfant est bien établie : elle a l’autorité parentale :

Comment par exemple punir une (petite fille) quand elle le mérite ? (elle a oublié son téléphone ; ses devoirs…) : en la privant de ce qui lui est le plus précieux. Exemple, son ordi. On ne voit plus aujourd’hui un(e) ado sans tablette ni ordi, a fortiori quand l’ordinateur a été financé par le Conseil Général et remis à l’enfant ! L’ordi permet de communiquer avec ses amis. Il permet de suivre les cours à distance au cas (fort improbable) d’absence de la prof d’espagnol (tombée dans une dépression chronique). Les cours de maths en anglais sur internet qui pallient l’absence de prof de maths (dépressif). La punition ? Confisquer l’ordinateur, la fille sera bien empêchée de lire et d’entretenir son anglais, si elle avait une moins bonne note, cela lui apprendrait ainsi à mieux se tenir !

Empêcher son enfant de réussir mieux sa vie que sa maman,

quelle belle satisfaction  pour une mère ?

« ce n’est pas pour la détruire, mais pour me reconstruire » !

Les grand-parents jouent un rôle complexe mais récurent dans toute cette affaire : ils sont la cellule familiale, susceptible (au téléphone) de prendre la voiture pour aller chercher l’ado. Prévenus au dernier moment, convoqués n’importe où, même s’il s’agit du parking du Casino alors que la convocation prévoyait Super U, (à la minute près). Parce qu'on a rendez-vous dans les parkings de super-Marchés. Pas d’importance !  Souvenirs de Pologne : remise de l’otage dans la brume, de part et d’autre du pont de fer. Ultimes effusions. Regards mouillés.  Sacs à dos pesants. Emotion de la rupture sans date de prochaine fois. Chargeur oublié ! Poster le chargeur demain. Lui faire rencontrer (elle est enfant unique) ses cousins, et partager une vie de famille (côté paternel). Il arrive aux grand-parents de conduire l’enfant à l’aéroport pourtant tout proche de la résidence maternelle, considérant que la maman ne va quand même pas faire le déplacement pour permettre à sa fille de voir son père  !

Ah oui, j’ai oublié la punition numéro deux : privée de grand-parents ! Dans les cas graves, la maman cumule les punitions : privée d’ordi, et de grand-parents : de ce qui fait plaisir, agir où ça fait mal.


« ce n’est pas pour la détruire, mais pour me reconstruire » !

Bac en poche, la vie a  continué : la période approche où l’ado va devenir majeure. La période est arrivée de la décision post Bac : quelle prépa intégrer ? Vous savez ce que font les jeunes dans ce cas : postuler pour tous les établissements français possibles, on intégrera le meilleur.

Etonnant : nous sommes en septembre, à peine quatre mois ! La meilleure prépa se révèle être dans l'Ouest, dans un Lycée du nom de Rabelais ! Je parle d'Ouest pour rester vague, puisque ce conte aussi bien est un conte fictif ! A huit-cents Kilomètres ? Tiens ! Pas si loin que cela : tout proche de la résidence du père : le régime est l’internat, sauf que l’internat ne commence que le lundi matin, et s’achève chaque vendredi soir  : il faut bien une résidence fixe au moins pour les week-end. Et les vacances !

Le père aménage un studio-jardin, rez-de-chaussée, la mer à 100 mètres !

Que fait le père ? Il ne dispose pas de l’autorité parentale, et doit l’ancienne pension mensuelle qu'il paie rubis sur l'ongle depuis quatorze ans ! Il fait face aux nouvelles charges, mais … finance toujours la mère … qui n’a plus de charges.

Il déclenche un jugement, prenant en compte la nouvelle donne géographique, et la proximité de la majorité de l’étudiante. Son anniversaire tombe le 30 décembre. Cinq jours après Noël !

Miracle, l’instance se tient le 9 décembre. Transmission de la pièce écrite le 16, neuf jours avant Noël.


Miracle : le père obtient que la jeune fille loge chez lui. Il règle la pension du Lycée. Il subvient aux frais de l’étudiante. Ca va, on espère, durer longtemps. Jersey est à une heure de Condor (1). On y parle Anglais première langue ! L'aéroport est à une heure des grand-parents : ils vont récupérer l’étudiante quand elle viendra en vacances ! On y parle Occitan ; Espagnol ; Catalan (et moins bien Français). On n’a jamais privé quiconque d’ordi, il y en a partout…

 …quant aux amis anglais, y-en-a-plein-itou.

ça arrive aux Anglais aussi

Le papa a obtenu raison, confirmant la décision de l’étudiante de choisir son lieu d’études. Il n’a pas besoin d’escalader de grue. La Justice a tranché !

Merci papa Noël

Le papa à gagné !

sa fille est majeure dans quelques jours…

…elle aime toujours autant les framboises crues

elle sait nager depuis 15 ans… 

et parle anglais couramment !

la maman va devoir se reconstruire autrement !



(1)     Il s’agit du NVG (navire à grande vitesse) qui relie Saint-Malo à Jersey. Au demeurant, c’est dans ce paradis fiscal que nos grandes Entreprises ont des sièges sociaux. Je vous l’ai dit : le Paradis !

En une seconde, le temps a basculé, pour passer à l'année 2015. Il s'agit toujours d'un conte. Dans lequel la jeune-fille serait devenue, tout d'un coup, majeure. Elle va donc entamer son second trimestre. S'il s'agissait d'une histoire vraie, on lui souhaiterait une bonne année 2015 !


mardi 30 décembre 2014

St Roger work

l'arrière

Ardent travail précédant la Saint-Sylvestre : Fabrice L. m’a réservé une table de 2 mètres pour exposer le 15 mars : ce coup de téléphone me redonne le peps manquant en fin d’année : il faut (absolument) finir, sinon je n’entreprends plus rien l’an prochain. L’an prochain c’est dans deux jours ! Dommage de tout laisser tomber, avec toutes ces pièces étalées partout !

Premier chantier : la cabine-passagers. J’ai enfin choisi le revêtement intérieur : noyer de 2 mm ; Découpe, ajustage, super-ponçage, les teintes relevées par l’huile de lin conviennent bien. Second chantier, les banquettes-cuir. Choix longtemps prémédité, bien assorti au précédent. Troisième chantier, les rideaux. Encore faut-il inventer des tringles (à rideaux). Là également, préméditation à partir des stocks de tissu Art-Déco, disparu depuis la fermeture de Star-Tissu. Sans provisions, c’était fichu ! (il m'en reste !)

la cabine côté conducteur à gauche



















Il faut maintenant tout coller à l’intérieur, mais, ça me prend soudain, je pense utile de finir le châssis : la colonne de direction restait à fixer, et j’avais noté (je prends des notes en permanence) qu’il fallait une vis de 1,6mm. Elle ne passe pas , il faut percer et re-tarauder : superbe, ça tient ! Tant qu’à faire, il manquait la fixation de la colonne de direction, sur laquelle est ajusté le volant, qui doit tourner quand le servo fait tourner la direction. C’est le plus beau quand le volant tourne seul ! Voilà qui est fait, à part la fin des faisceaux électriques, le châssis est (quasi) fini. Petit essai sur le chantier de travail (au bout d’un moment, c’est fou les trucs qui traînent et qu’on n’a pas le courage de ranger !)

Le châssis avance. Recule. Tourne à gauche ; à droite ; Un créneau sur un tas de carton : magnifique travail de la suspension. Mes suspensions sont très réussies, il faut absolument en poser sur tous les modèles ultérieurs (ça me reprend !)

je me suis installé dans l'espace "linge" d'où le fer à vapeur

Et l’impulsion survient. L’impulsion irrésistible (dont on se mord les doigts après quand on a été trop vite) : fixer la caisse sur le châssis, indispensable pour que tout soit d’équerre, avant de coller l’intérieur où des jours pourraient s’apercevoir. En réalité, l’explication tient au fait que si je veux électrifier les feux rouges arrière, il faut que je colle les fils quelque part : impossible à faire si la caisse n’est pas posée. Elle l’est.

Tout à l’envers, voilà qui est fait.

Je n’ose remettre à l’endroit, je le ferai…

…la prochaine fois


Ce sera en 2015 ! !

comme toujours, c'est un sacré bazar dessous !

samedi 27 décembre 2014

Allez voir Exodus


Moïse ……et Séphora

résumé (embrouillé) : trop cool !

On croyait voir Moïse. Donc Ramsès. On les voit bien en effet, mais on découvre leurs épouses, celle du Pharaon, première Dame comme on dit aujourd’hui (on oublie que la première dame a la mission historique de fabriquer un descendant au Roi). Justement, elle est la mère de son fils (il va lui arriver des histoires au fils en question). Et Séphora ou Tsippora (hébreu : צִפוֹרָה Sippôra(h) : petit oiseau), en arabe Safûra, qui est l'épouse de Moïse.

C’est une superbe femme, non pas uniquement par ce qu’elle est la fille de Jethro, le prêtre des Madianites. Mais parce qu’elle est incarnée par Maria Valverde. Le film quand on y va à la séance de 16H15 est projeté en relief (on chausse pour ça sur ses propres lunettes une seconde lourde-paire louée 1 Euros 50, qui vibre à la fréquence des images numériques), donc on visionne Maria (enfin Sephora) en relief. C’est une joie pour les yeux, vu qu’elle est particulièrement belle).

Une belle scène : celle du puits. On se rappelle Rebecca au puits : le puits est l’équivalent dans ces lieux de la machine à café de nos jours : on est dans le désert : que du sable, et de mauvais buissons piquants. Sauf à un moment un puits. Vous imaginez  la troupe autour : des dromadaires qui blatèrent (le cri du dromadaire). Ils font des crottes partout (avec l’eau ça fait de la boue c’est un peu dégoûtant). Des moutons et des chèvres (qui bêlent). Re-crottes partout. Et des mecs assoiffés, qui poussent les animaux pour s’approcher de la flotte et boire (il n’existe pas de bière c’est avant le Progrès). Heureusement, il y a des filles aussi, qui font office de barmaids pour les garçons. Elles sont couvertes de voiles (en laine de mouton), qui leur recouvrent la tête et le corps. On devine à cent mètres que ce sont toutes des stars de cinéma, elles ont une allure folle (de mannequins). On ne voit que les yeux, cernés de Khôl (qui les marque en noir, et leur donne un regard magnétique, d'où des œillades d’autant plus fulgurantes que seule cette partie du corps est visible.

Le khôl, kohol ou kohl (en arabe: كحل, kuḥl), je vous le rappelle, est une poudre minérale composée d'un mélange de plomb sous forme de galène (ou de malachite), de soufre et de gras animal, voire de charbon de bois ou de bitume, utilisée pour maquiller et/ou soigner les yeux.. Les égyptiens (et les Madiatines, très forts en cosmétique), se mettaient du khôl couramment.  Faut voir Sephora (enfin Marie) quand Moïse débarque (très sale, besoin d’une douche, difficile de se baigner dans le puits devant tout le monde, pas de douche, bonjour l’odeur corporelle, on transcende-c’est-Moïse) et Sephora fringuée comme une Princesse (c’en est une). Ils ne s’approchent pas trop l’un de l’autre (on comprend Sephora), mais les regards échangés c’est trop (grave). On kiffe forcé !

La cérémonie du mariage est sublime. On est dans le désert. Pas une boutique à l’horizon. Où se fournit-elle en fringues ? (Sephora). En bijoux ? Eh bien Maria (Sephora) parait magnifiquement habillée, avec sa robe de mariée que même Lagerfeld n’a pas inventée, on comprend que Moïse soit (grave) amoureux  !


derrière au milieu, c'est Jethro

Je vous signale que dans le Livre de l'Exode (nous y sommes, Exodus c’est de l’Anglais-américanisé), Moïse quitte l'Égypte en fugitif, après avoir tué un contremaître égyptien.  Général d’Armée d’Egypte, il vient de comprendre son hébraïcité, quitte Ramsès (considéré comme son demi-frère), et se casse rejoindre sa famille originelle. Premier exode (regardez la carte, c’est pas à côté !). Arrivant à un puits près de Madian, (nous y sommes justement, les mecs du coin sont les Madianites) il prête main-forte à un groupe de bergères menant leur troupeau, face à des bergers hostiles. (c’est un militaire il a une sacrée épée !). Elles l'invitent, en guise de remerciement, à conduire les troupeaux de leur père, Jéthro, prêtre d'El Elyon (Dieu Suprême) de Midian. Il acquiesce, et kiffe la plus belle (les autres ne sont pourtant pas mal non plus), Séphora, qu'il épouse (Exode 2) et qui lui donne (après un certain temps  quand-même, je vais au plus court) deux garçons, Guershom, et Éliézer. Dans le film, on zappe le second, on n’a pas le temps (ce n’est pas le sujet).


Dans la vraie histoire, Il se passe alors un épisode curieux, ardemment débattu (Exode 4, 24-26) : alors que Moïse et Séphora arrivent à un abri, Dieu essaie de tuer Moïse, jusqu'à ce que Séphora, inspirée, pratique la circoncision sur ses enfants, à l'aide d'une pierre plate (pas de commentaires). Dans Exode 18, on apprend que Séphora retrouve Moïse après tout ça. La scène de la circoncision (en 3D) est zappée elle aussi. Heureusement !

j'ai retrouvé dans les archives l'épouse en question !
Dans Nombres 12:1, apparaît l'allusion à une (autre) épouse (non nommée) de Moïse : la sœur de Moïse, Miryam, est rendue lépreuse par colère divine pour avoir douté que Moïse soit plus inspiré qu'elle par Dieu, car "il avait épousé (aussi) une Koushite" (terme habituellement compris comme signifiant Éthiopienne). En réalité, le pays Koush, c'est le Soudan. Dans ce passage, il n'est pas donné de prénom, mais il est juste mentionné "une épouse Koushite"

Or, Séphora étant Madianite, des sources anciennes, comme Flavius Josèphe (Antiquités Juives 2.10-11), et le Targoum Pseudo-Jonathan, et modernes (critique biblique) estiment qu'il s'agissait d'une autre épouse, la bigamie n'étant ni illégale, ni réprouvée à l'époque, d'autant plus qu'un précédent majeur avait été trouvé en la personne de Jacob, qui avait pour épouses Rachel et Léa. Cela jette un autre regard sur Moïse, mais on n’en parle pas dans le film. (Il a fallu toute ma bibliographie personnelle pour vous présenter cette photographie) !

Je passe sur les détails de l’Exode, à nouveau ce n’est pas le sujet (du film). Ce qui est marrant, est que Séphora n'est pas nommée dans le Coran, mais y apparaît comme bergère madianite, timide et pieuse (Voir sourate 28, nommée "Al qasas"). Vous savez que Marie (pas Valverde, Marie tout court, celle des chrétiens) est nommée, et saluée, dans le Coran également ? Une sourate lui est consacrée : la 19 : "Maryam" (ce n'est pas le sujet).

Dans le roman Un amour de Swann, Charles Swann idolâtre Odette de Crécy en voyant en elle la Séphora de Botticelli dans la fresque « Les épreuves de Moïse » de la Chapelle Sixtine.


Vous comprenez que je plaisante, et camoufle mon émotion devant la belle Maria en costume de Madianite. En réalité, le film (qui ne dure que deux heures et demie et coupe court devant la suite de l’Exode, l’histoire du veau d’or une fois franchie la Mer Rouge, et esquisse à peine l’histoire des tables de la Loi (que j’aurais bien aimé voir développé). C'est plein d’effets spéciaux, qui sont la base de la production : créer du spectaculaire (en 3D) pour susciter l’émotion.


C’est très spectaculaire en effet : un tsunami géant déferle sur l’armée de Ramsès en épargnant les copains de Moïse, on s’y croirait (on n’y survivrait pas).

L’impression de déjà vu :

on a déjà vu des tsunami

le réchauffement climatique nous en prépare d’autres ?


L’histoire est un éternel recommencement !


on voit bien : Koush ; Madian ; la Mer Rouge ; et Canaan



jeudi 25 décembre 2014

Y son où lé-mek ?


C’est très gentil ces histoires de pin-up ! Un peu dérisoire ? Besoin de voir des mecs. De côtoyer des mecs. De partager de vraies valeurs de mecs. De boire par exemple une vraie pression entre mecs. De sentir une odeur de barbecue… de poudre ?  Je ne mets pas longtemps à me décider : je sais où aller.

Il existe ici une espèce de no man’s land au bord de la Garonne, au Sud, une fois franchi le désormais « Portail des Pyrénées » : on se rend au bord du fleuve. Il existe un restaurant (presque étoilé) où se rendent les 4x4. Forcément, le patron l’a dénommé : « l’étable ». Déjà, voir des parkings où se pressent les 4x4 rassure : y doit y avoir pas loin des mecs, possédant des 4x4. Forcément ils mangent quelque part des entrecôtes grillées. Forcément des frites cuites dans leurs deux cuissons, un peu grasses grillées et salées. Qu’on avale avec des bières pression, en ce moment une bière de Noël serait bienvenue. Oui, ce restau spécialisé existe. Je brûle. Pas loin, une usine fait un bruit de ferrailles : des jets d’étincelles. Des mecs qui soudent avec de petites lunettes rondes sur les yeux : de vrais mecs. Un circuit de petites voitures télécommandées : seuls des mecs adorant la radio-commande peuvent avoir installé un chantier pareil ! Désert. Boueux. Il faut un 4x4.

Le meilleur est à côté : le parking est bondé, se touchent les 4x4 Mercédès noir intérieur cuir, il faut un tabouret pour monter à l’intérieur tellement le marchepied est haut. Pas de souci pour franchir un gué inondé. Un coup de crabot, et le véhicule (intérieur cuir connolly) va franchir la zone pleine de boue. On sent le propriétaire prêt à tout, prêt à sortir de l’ornière fatale (pour les mecs normaux), lui a le gros véhicule (impeccable) prêt à le sortir de tout mauvais pas (la Garonne qui sortirait de son lit en crue par exemple). Je respire mieux,  je me sens en (bonne) compagnie, ils sont pas loin. Un autre 4x4, c’est un BMW. Je brûle. C’est plein de bagnoles-de-vrais-mecs.


On rentre. Je me suis fait accompagner. Dans les cas difficiles, j’ai toujours adopté la méthode corse : se faire parrainer. Mon « parrain » me précède. Porte en fer. Claquement de la porte de fer. Petite salle, comptoir, des affiches partout. Les mecs sont là, tous là, rassemblés, ils discutent. Nuques rasées. Comptoir. Tenues de campagne (de combat). Tout le monde bavarde. Des affiches partout. Défibrillateur (pour les séniors sans doute ?). Consignes de précaution. On me présente au Président. Affable (je suis parrainé) il me salue. On lui cite mon palmarès. Respect. Je suis pourtant tout nu. C’est la règle. J’entre ici pour la première fois. On salue chacun d’une poignée de mains entre mecs. Coups d’œil furtifs. C’est la première fois.



Passage dans la petite salle à côté. Inspection des papiers. Mon « parrain » ressort avec un paquet de cartouches. Un pistolet. Pas petit, un gros. Gros calibre. On n’est pas ici pour rigoler, se marrer, ou frimer. Si je suis venu nu, c’est que j’ai laissé le calibre à la maison. C’était la première fois.



On est là pour tirer

entre mecs

on va tirer des coups

c’est bon de tirer des coups

entre mecs

Les installations sont vraiment professionnelles, j’ai fait mon service militaire, j’ai tiré avec des pistolets-mitraillleurs, j’ai tiré avec des mitrailleuses, je sais de quoi je parle. En entrant dans le pas de tir, des ustensiles me rassurent : des grilles à griller. Une lessiveuse pour flamber. Tout le matériel pour des barbecue géants, on sent le rassemblement dominical entre mecs, on ne doit pas manger souvent végétarien ici, ça sent la viande rouge, les abats, tout ce qui  grille sur des feux de bois !

Le premier pas de tir mesure 100 mètres. Aspirateur à fumées. Caméras de surveillance. On est chez des pros, un autre défibrillateur, au cas où. Il y en a partout. Craindrait-on l’infarctus ? Les balles perdues, pas possible ! Consignes strictes. On ne tire qu’après avoir respecté la règle. Comme la cible est éloignée, comment visualiser les impacts ? Mon « Parrain » a emmené son matériel : un Canon géant (c’est un appareil photo), avec zoom géant, réglé, on voit la cible tout près, on peut même faire une photo des impacts. On se bouche les oreilles comme si on décidait de dormir la nuit dans un boucan infernal (chaque coup fait un boucan infernal). Le plaisir c’est de mettre le chargeur dans la cible, et pour le savoir, le mieux c’est l’appareil photo qui zoome, personne n’avait pas pensé à cette astuce : les mecs se passent le tuyau, et se groupent autour du Canon (il porte bien son nom). Joli tir ! Commentaires flatteurs. On se sent compris, soutenu, la chaleur humaine conforte chacun. On n’est enfin plus seul.

























































On a mis le chargeur dans la cible ? Super, on a tiré ses coups, on est content.

Pas difficile de contenter un mec

pas besoin de meufs, elles ne comprennent rien

Pour tirer un coup, mieux, des coups

mieux vaut un bon magnum (357)

9 millimètres

balancer le chargeur dans la cible

estime de soi :


on est un mec !




P.S : on comprendra que pour des raison de discrétion évidentes, mes photos restent le plus anonymes possibles.

mercredi 24 décembre 2014

Plaisirs de Noël

plaisir d'écrire :

Pearl Frush
plaisir de lire :

Gil Elvgren
nostalgie ?

Andrew Loomis
Pearl Frush
c'est Thomas qui m'a appris à faire ça
je tente de me renouveler !

Mer de Noël

Allant chercher du Gervita, attiré par la foule, je fonce dans ma Supérette. Spectacle au rayon des fruits de mer ! J'avais prévu le côté spectaculaire, la mer généreuse nous abreuvant de ses ressources, venues de toute la planète : Europe pour les élevages d'Espagne. C'est tout près. Mais les homards viennent du Canada, déjà un peu plus loin; Les langoustes viennent de Cuba, depuis qu'Obama a levé une partie du blocus, merci de l'avoir fait pour notre bonheur, au moment des fêtes !



















je découvre ces magnifiques crevettes : on les nomme U10 !







































mes crabes royaux préférés !

























































































Venues de plus loin encore, de magnifiques gambas ... d'Inde. 

J'avais bien tort de me prendre pour Cassandre, de craindre la pénurie alimentaire, et l'épuisement des ressources de la mer, soit-disant envahie de plastiques ! Blabla tout ça ?

n'ayons pas peur

(sauf du risque d'indigestion) ?


je la trouve tellement réussie que je vous la remets !