dimanche 28 février 2021

Les caddy capotés

Il m'en aura fallu du temps, mais un an  de covid rend inventif, et l'auto-confinement contraint d'aborder des domaines de modélisme que je n'aurais cru possible d'imaginer en temps normal !

Il aura suffi de retrouver dans mes stocks, puis de commander chez Octant, des tubes laiton de 2,5mm, de les façonner pour créer les armatures sur mesure ; puis de retrouver, de recoudre, de vieux tissus en stock. Puis couper et ajuster les capotes, pour que mes caddies puissent (enfin) sortir par temps de pluie, et redevenir "tout temps".


ce n'est pas du plastique, mais du laiton formé, soudé et vissé



tissu ajusté et collé :

cette photo parait sortie de la préhistoire !






rassurez-vous :

chaque capote est comme un hard-top amovible

et s'enlève en une seconde !

samedi 27 février 2021

A la pêche aux moules bretonnes

Avec les hautes marées, je vous ai montré comment on se faisait arroser la villa sur le sillon de Saint-Malo. Ca c'est à marée-haute. Mais dans la vie, comme me le disait mon ami Dante, avec l'accent Marseillais,  -"il y a un temps qui trempe ... et un qui détrempe" !. Cela signifie qu'après la marée haute, il y a la basse, d'autant plus basse que la précédente a été haute. 

Donc nos heureux amis qui résident en Bretagne peuvent, sans craindre la contagion, se promener sur les grèves, à la recherche du homard égaré, susceptible de vous faire gagner au loto s'il s'est fait prendre dans une flaque :

De la même façon, vous pouvez vous contenter d'un tourteau égaré lui aussi, il sera moins prestigieux, mais étant offert par la mer, vous ne cracherez pas dessus : c'est ce que les amateurs appellent "profiter", et les traiders désignent par le mot "aubaine". Une aubaine, c'est un don du ciel ou de l'Etat que l'on prend car on le vaut bien, qu'on le mérite, surtout s'il est gratos et que les copains n'en ont pas !

Mais il y a mieux : ce gastéropode interdit qu'est l'ormeau

l'ortolan des mers

on en entend parler, mais seuls les autochtones en mangent


je souhaite de bonnes marées super-basses à mes copains bretons !

pendant ce temps, mes copains de Metz qui se bagarrent avec les variants

sont visités par Robert le Diable & Vulcain

sur les perce-neige-sans-neige


je sais, le défaut de mes amis papillons :

ils ne sont pas comestibles !


https://m.facebook.com/watch/?v=392825578072950

I've been loving you too long to stop now

You were tired and you want to be free

My love is growing stronger, as you become a habit to me

Oh I've been loving you a little too long

I don't want to stop now, oh

With you my life

Has been so wonderful

I can't stop now

You were tired and your love is growing cold

My love is growing stronger as our affair affair grows old

I've been loving you a little too long, long

To stop now

Oh, oh, oh

I've been loving you a little bit too long

I don't want to…


vendredi 26 février 2021

Boucher peintre rococo (2)

Je vous ai quitté hier avec les "seductive visions" du peintre François, je suis fasciné par la modernité de cet artiste... 1750 ! ! Deux cent soixante dix ans ! Il est apprécié des amateurs de la planète, livres épuisés, et expositions passées : tenez Besançon il y a un an, quasi jour pour jour :

J'ai recopié le texte pour vous, le voici :

C’est du passé ! Du 9 novembre 2019 au 2 mars 2020, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon présentait « Une des provinces du Rococo. La Chine rêvée de François Boucher », une exposition qui invitait à la rêverie. Comment mieux célébrer le premier anniversaire de la réouverture du musée ? ... et naturellement Boucher ?

François Boucher, l’une des figures les plus illustres de l’histoire de la peinture au XVIIIe siècle avec Watteau et Fragonard, fut aussi l’un des artistes qui œuvra avec le plus de talent au renouvellement des arts décoratifs. Au moment où la Chine, cette civilisation aussi ancienne que lointaine, se rapproche de la France par le biais du commerce des objets d’art, Boucher en devient l’un des collectionneurs et le porte-parole : il peint de nombreux sujets inspirés par la Chine qui se diffusent presque aussitôt dans les décors parisiens autant que dans les recueils d’estampes et, bien logiquement, au travers des arts décoratifs, la porcelaine, le mobilier et plus encore la tapisserie. 

Le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, qui conserve depuis deux siècles les dix cartons de François Boucher réalisés en 1742 pour la manufacture de Beauvais, présentait alors une exposition ambitieuse, forte de cent trente prêts nationaux et internationaux, en guise de réflexion poétique sur une problématique jamais présentée au public : le processus créatif d’un artiste qui sut, par une curiosité et une inventivité exceptionnelles, donner naissance à un répertoire exotique original et, selon le mot des frères Goncourt, « faire de la Chine une des provinces du rococo. »

Il y a eu une époque, dont on retrouve des bribes quand on parle de philosophie, où la mythologie était toute présente : pour les peintres, Vénus et Diane, étaient des sujets commodes, sans omettre les nymphes et autres divinités secondaires, ôtant facilement leurs vêtements pour pratiquer des 

"seductive visions" disent les Anglais.


Comme Diane déesse de la lune en porte un croissant dans les cheveux, elle attire tout de suite la sympathie, que ce soit nous ex-catho qui voyons la lune, ainsi que de nos amis musulmans qui voient le croissant : elle est ainsi consensuelle, et redevient à la mode ... bien que ne portant aucun voile !




La seule différence avec Vénus, est l'absence du croissant




elle reste dans la séduction, quand (elle s'embête grave apparemment) 

elle joue avec deux colombes

ou alors, elle passe un temps considérable dans la salle de bains





ce n'est plus ni Vénus, ni Diane, mais une Bacchante ou une Nymphe des eaux

(qui retire ses collants Dim)

mais Boucher peut se révéler neutre

quand il peint avec trois putti l'allégorie de la Musique

cela n'empêche pas la présence de deux colombes qui s'embrassent sur la bouche !

c'était un prétexte pour vous renvoyer 

écouter Mélody Gardot

https://www.arte.tv/fr/videos/101102-000-A/melody-gardot-au-studio-104/

(j'ai vérifié ! mon lien ne marche pas) !

la (belle) musique met de l'ordre dans nos peines

alors je vous mets : "tres lagrimas" 

(aucun rapport !)

https://www.youtube.com/watch?v=-XTAK0avUEw&list=RDMM&start_radio=1&ab_channel=SteveEdwards



jeudi 25 février 2021

Boucher adore les odalisques

 

Je vous ai suffisamment abreuvé de (jolies) voitures...! Vous restez cependant confiné, et préfèreriez contempler des (jolies) ... femmes ! Et si le peintre Boucher, François de son prénom, les déshabillait, en les étalant sur un lit (défait) en exhibant leurs fesses, cela nous changerait agréablement, non ?

peu importe si les musées restent fermés... regardez !

A ce propos, je n'en reviens pas : notre Boucher d'aujourd'hui est né en 1703, mort en 1770, et a peint ses chefs d'oeuvre dans les années 1750. Les modèles de l'époque ont maintenant ...270 ans ! Eh bien, malgré les variants de tout poil que l'on découvre tous les jours, prouvant l'évolution rapide des virus, les femmes, nos femmes, n'ont quasiment pas évolué : leurs fesses restent éternelles ! 

Nous nous rendons au Louvre : un privilège, puisque le Louvre, (dangereux cluster potentiel infectieux), est encore fermé !

personne pour contempler l'odalisque, vos êtes privilégiés !



J'avais raison non ? Car si dans les cheveux, notre "odalisque", qui est "brune" selon la légende officielle, (ce qui tient à la couleur de ses cheveux, elle porte pour les tenir un ruban caractéristique de l'époque) (elle l'a gardé par pudeur j'imagine), elle se tient de manière tout à fait provocante, posée sur le ventre, sur des draps défaits, et exhibe un postérieur ostentatoire, tout à fait choquant (pour nos yeux résignés à la pudeur officielle et à la langue de bois de rigueur).

Il se trouve que, empêché donc de me rendre sur place, j'ai trouvé un amateur éclairé qui a pris en photo des détails (pas ceux que vous croyez), détails qui montrent la précision de François dans sa peinture, sans doute faite avec l'aide d'une loupe, tellement c'est minutieux :








la pose de cette jeune femme est caractéristique des peintures favorites de Boucher

un exemple ? 

Cette Dame n'est pas n'importe qui dans la vie : le tableau trône en évidence, mieux que notre Joconde, à la Pinakothek von Munich, et aurait été inspiré en 1752 par Marie-Louise O'Murphy : en Allemand; le titre est "Rhüendes Mädchen", traduction : jeune fille au repos !

Nous Français l'appelons : "l'odalisque blonde", toujours les cheveux !

elle n'est pas du tout au repos... elle bosse !

Pour moi qui ai l'esprit un peu malicieux je le confesse, la jeune fille n'est pas du tout au repos : elle le serait couchée sur le dos, en train de lire Proust par exemple, à la recherche du temps perdu ! Là elle ne lit rien, encore moins l'évangile de Saint-Jean, et semble attendre le client, dans une pose qui s'appelle techniquement "cambrée". 

l'Odalisque cambrée !


D'ailleurs, François s'exerçait souvent à représenter cette pose, prétextant la mythologie pour peindre de nombreuses Vénus, forcément nues, donc galantes, destinées aux amateurs (de galanteries) !

Je ne suis qu'un modeste concepteur de modèles-réduits de voitures, 

et suis totalement béotien en "chutes de reins"

Je vous livre bien volontiers quelques extraits de Connaissance des Arts, pour exposer précisément tous les avantages des Odalisques, qu'elles soient brune, ou blonde... existe-t-il une rousse ?






La naissance de Vénus est beaucoup plus conventionnelle


PS : pris de scrupule, je vérifie mes intuitions... chez Wikipedia : voici quelques extraits...concernant la modèle, Marie-Louise O'Murphy :

...Marie-Louise est née le 21 octobre 1737 … demandez où ? à Rouen !  La famille de Marie-Louise O’Murphy est d’origine irlandaise, installée en Normandie depuis peu….

Sa mère Marguerite, épouse de Daniel Morfi, a également laissé des traces dans les annales judiciaires. Arrêtée le 10 mai 1729, en compagnie d'Anne Galtier, elle est conduite à la prison de For-l'Évêque, puis enfermée à la Salpêtrière. Surnommée « l’Anglaise », elle est âgée de 29 ans, est dite originaire de Saint Germain en Laye et l’inspecteur qui les arrête déclare que « ces deux femmes prostituées vivaient en débauche avec un jeune homme de famille » « et que c’est à la sollicitation de ces deux femmes débauchées que ce jeune homme avait fait à sa tante consanguine un vol considérable ».

…les sœurs de Marie-Louise O’Murphy sont également connues pour s’être adonnées à la prostitution.

…c’est sans doute à partir d’informations similaires que le marquis d’Argenson notait, dès le 1er avril 1753, dans son journal à propos de Marie-Louise O’Murphy : 

« le Roi a une maîtresse en règle… elle est de l’ordre des putains par famille et par état. »

On s'accorde à reconnaitre Louise O'Murphy dans le très jeune modèle qui posa pour « la Jeune Fille allongée » de François Boucher, un tableau célèbre pour son érotisme non dissimulé, datable de 1752. Deux versions de ce tableau nous sont parvenues, toutes deux conservées en Allemagne, l'une dans les collections de l'Alte Pinakothek de Munich, l'autre dans les collections du Wallraf-Richartz Museum de Cologne. 

Boucher, alors au sommet de sa gloire, s'était fait une spécialité de ces nus délibérément licencieux, représentés dans des poses lascives en dehors de tout contexte mythologique. La Jeune Fille allongée, dite aussi l'Odalisque blonde, fait écho à l'impudique Odalisque brune, peinte vers 1745, dont plusieurs exemplaires sont conservés, au musée du Louvre ou au musée des beaux-arts de Reims.

le tableau de Cologne est un peu plus clair, mais je n'ai pas trouvé de différence sensible, à part les deux camélias sous le lit
le titre en Anglais est : "Reclining girl"


Boucher est inépuisable

je vous promets une suite

demain !

mercredi 24 février 2021

Deux derby aux Aguttes 14 mars


Covid ou pas, séniors auto-confinés ou pas, spectacles vivants autorisés ou pas, les ventes aux enchères continuent ! Et comme je vous ai expliqué comment on pouvait enchérir en distanciel, se faire livrer en distanciel, et ainsi contourner les interdictions officielles, le printemps propose une fois encore de belles occasions :

Vous connaissez la marque UNIC, qui évidemment jouait avec les mots pour manifester le fait qu'elle était "unique" ? Cela se passait dans les années 20, et en 1924 est sorti cette jolie voiture, au pare-brise très Art-Déco :







Il n'est pas très cher, et est de la même veine qu'un ancêtre de la même marque :














vous avez vu ? le prix n'est pas exorbitant, vous qui avez placé des tas de thunes sur votre livret A pendant le Covid, c'est le moment d'investir !

mais si vous  n'appréciez pas les voitures uniques, voici un Derby de la même année 1924 :



oui, vous êtes évidemment bilingue, vous habitez Londres, et faites la navette avec Dubaï



Pour mes amis Gaulois, voici la traduction, c'est le comble pour une voiture française !

Ce Derby a été construit par Bertrand Montet à Courbevoie, de 1921 à 1936. À l’origine une voiturette propulsée par un moteur de moto Harley-Davidson américain v-twin, elle a rapidement été améliorée avec un quatre cylindres Chapuis-Dornier de 900 cc. Ces moteurs et d’autres moteurs ont été utilisés pendant la période de production. De plus grandes voitures ont été construites à partir de 1926, mais de petits modèles sportifs comme celui-ci sont restés en production. 

Restauré en blanc avec des ailes noires et un intérieur noir assorti, ce Derby bénéficie d’un style sportif avec des ailes rudimentaires. Il dispose de sièges pour deux avec ce décalage entre le passager et le conducteur que j'aime tant. Étanche et bien rangé, il semble prêt pour l’aventure, avec son moteur Chapuis-Cornier de 1.094 cc à l’honneur dans le compartiment moteur compact. La voiture est un très bel exemple de cette marque de voiture française rare.









PS (1) : je n'aime pas que les Citroën 1927 : la marque Unic est unique ! Le fondateur de la marque automobile UNIC, Georges Richard, débute sa carrière en 1892 en tant que fabricant de vélos. Entre 1896 et 1902, Georges Richard produit sa première voiture: «la Poney». 

La production à grande échelle de voitures démarre lorsqu'il rencontre son compagnon le baron Henri De Rothschild en 1906. Il crée alors une nouvelle entreprise automobile: UNIC. Un an plus tard, UNIC présente sa première voiture, qui avait un moteur à deux cylindres de 10 à 12 ch. Une version taxi a suivi qui avait un moteur 4 cylindres amélioré qui produisait 12-14 ch. Ces taxis étaient très populaires à Londres, où auraient été stationnés plus de 5.000 taxis UNIC. 

Fait amusant: les taxis UNIC, ainsi que les taxis Renault et probablement beaucoup d'autres, ont participé au transport historique de l'armée française de Paris à la bataille de la Marne en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, l'UNIC a principalement produit des bus, des camions et des ambulances pour le Armée française. À la fin de la guerre en 1919, l'entreprise a continué à fabriquer des voitures pour le public et des camions pour les entreprises qui tentaient de redémarrer leurs activités. 

En 1924, Georges Richard meurt des suites de blessures suite à un accident de moto. Georges Dubois reprend l'usine, qui employait à l'époque 1500 personnes. L'usine UNIC a existé jusqu'à la fin des années 60, date à laquelle UNIC a été racheté par l'entreprise de camions IVECO



si vous avez aimé la J3 bordeaux vendue par Classik Park

voici le descriptif, traduit pour vous :

Ce Georges Richard UNIC Type J 3, proposé par Classic Park, également connu sous le nom de Torpedo, est produit entre 1919 et 1920. Le détail typique des voitures fabriquées entre 1910 et 1920 est le réservoir d'essence en laiton. Le moteur était très spécial, car il comportait un moteur à quatre cylindres à soupapes latérales avec une culasse en fonte. Le moteur produit 10 chevaux et dispose d'un carburateur vertical, d'un embrayage conique en cuir et d'un système de refroidissement thermo-mousseline. Autre fait amusant: les amortisseurs sont constitués de ceintures en toile, enroulées dans des tambours en fer. Cet UNIC Georges Richard était à l'origine équipé d'un éclairage au carbure et au pétrole. Plus tard, ces lumières ont été remplacées par des lumières électriques d'époque. Lors de ces modifications, les lanternes latérales ont également été modifiées. La voiture est équipée de freins à câble aux roues arrière, comme sur la plupart des voitures de cette époque. 

Cette voiture n'a jamais été restaurée et porte toujours sa peinture d'origine. Même la plaque en laiton sur le corps qui indique le nom du propriétaire, un garagiste de Maubeuge, est là. 

Parce que les véhicules motorisés étaient très rares au début des années 1900, presque tous les constructeurs automobiles en France ont placé le volant du côté droit de la voiture. Cela a été fait jusqu'au milieu des années 30. Cela rendait la conduite dans les collines et les montagnes plus sûre, car on pouvait conduire beaucoup plus près du mur de la montagne ou du ravin afin que les voitures puissent se croiser sur de petites routes de montagne. Cet UNIC offre de la place pour quatre personnes.

 




PS (2) si vous aimez les Peugeot, il y en a une formidable, une 203, comme celle de Roger, mais... décapotable :


il y a aussi une Alfa ! 

with spoke wheels ! 


vous comprenez pourquoi j'aime les maisons d'enchères ?