La Gazette de Babo
vendredi 11 juillet 2025
Jardin d'été
mercredi 9 juillet 2025
Apollo, roi de la montagne, est sorti
fin juin, il a éclos
l'abdomen glabre des femelles, poilu des mâles
vous voyez en alternance ?
et si vous sentez bon le foin
ils vous tombent dans la main
si vous avez ce privilège
impossible à obtenir à la plage
c'est que vous êtes aimé d'Apollon
ce qui n'est pas rien !
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ne confondez surtout pas avec le gazé qui n'a pas d'ocelles rouges |
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avec Apollon, on ne peut garantir qu'il y ait consentement |
lundi 7 juillet 2025
Carolus-Duran, peintre réaliste de Lille
le gant de la main droite est tombé par terre en bas à gauche du tableau (réaliste) |
Émile Auguste Carolus-Duran, communément appelé Carolus-Duran, occupe une place unique dans le monde de l'art en tant que peintre français exceptionnellement talentueux. Né le 4 juillet 1837 à Lille, il est devenu l'un des principaux représentants du réalisme et a laissé une trace profonde dans l'histoire de l'art jusqu'à sa mort le 17 février 1917 à Paris. Son talent artistique a été reconnu très tôt. Il commença sa formation artistique à l'École Municipale de Lille, où le peintre local François Souchon reconnut son potentiel. Cela l'a conduit à être invité à travailler dans l'atelier de Souchon. Souchon a aidé Carolus-Duran à obtenir une bourse de sa ville natale, qui lui a permis de passer deux ans à Paris. Il y étudia à l'Académie suisse et prit son nom d'artiste Carolus-Duran. Inspiré par les chefs-d'œuvre du Louvre, notamment ceux de Leonardo da Vinci, il a développé un style reconnaissable entre tous.
Carolus-Duran est devenu célèbre
grâce à son œuvre "L'Assassiné", qui a été exposée lors d'un salon à Paris
et a suscité l'intérêt de sa ville natale, Lille, qui a acheté le tableau.
1862. Le jeune Charles Durand
gagne le prix Wicar, un concours initié par le peintre lillois Jean-Baptiste
Wicar (1762-1834). Celui-ci avait offert à sa mort sa collection ainsi que son
atelier romain à la ville de Lille. Le gagnant de son concours recevait le
droit d’occuper l’atelier pendant une durée de quatre ans. En contrepartie, l’artiste
devait consacrer la 4e année de sa résidence à la réalisation d’un tableau.
Abandonnant son patronyme, trop
banal, Carolus Duran s’attèle à la tâche ! Il s’inspire pour son œuvre de fin
d’études d’un fait divers auquel il a assisté alors qu’il se promenait dans la
campagne autour de Rome.
Dans un petit village rural, un
groupe de moines en capuchon noir rapportent le corps d’un jeune homme. Il a
sans doute été assassiné. Tous se pressent autour de lui. Sa fiancée se jette
sur le brancard. Sa mère s’évanouit.
Carolus choisit de représenter la
scène sur une toile de très grand format (2m80 x 4m20). Il s’inspire en cela de
l’artiste Gustave Courbet, dont il a pu voir dans sa jeunesse
"l’Après-dînée à Ornans" au Palais des Beaux-Arts de Lille. Et comme Courbet,
ces grandes dimensions lui vaudront quelques critiques ! Au XIXe siècle en
effet, on avait coutume de représenter les scènes anecdotiques sur de petites
toiles, les grands formats étant réservés à la Grande Histoire !
Réalisé durant l'hiver 1848-1849, alors que Courbet est revenu à Ornans après son séjour parisien, et titré d'abord "Une après-dînée à Ornans", ce tableau est le premier grand format « réaliste » par lequel Courbet conteste les conventions représentatives de la peinture académique. Par réalisme, il faut entendre ici des « effets de réels », qui s'appuient sur une scène de la vie quotidienne vécue, avec un aspect documentaire affirmé.
« C’était au mois de novembre, nous étions chez notre ami Cuenot, Marlet revenait de la chasse et nous avions engagé Promayet à jouer du violon devant mon père » écrit Courbet décrivant la scène dans la notice explicative du Salon de juin 1849 durant lequel elle est présentée.
Elle retient l'attention mais suscite de nombreuses critiques, notamment d'Ingres, d'Eugène Delacroix et de Théophile Gautier. Par sa dimension et sa facture (les personnages sont presque grandeur nature), elle reprend en effet les conventions de la peinture d'histoire, mais la scène représentée frappe par son insignifiance, sa banalité quotidienne. Il essuie alors ses premières critiques de peintre du « grossier », du « trivial », de « l'immonde ». Le tableau ouvre toutefois à une forme de notoriété et de reconnaissance qui lui vaut une médaille de seconde classe.
Acheté 1500 francs par l'État, il est déposé au musée des beaux-arts de Lille l'année suivante. C'est la première œuvre de Courbet admise dans un musée.
Tout cela pour à la fois vous présenter ce qu'est le réalisme en peinture, qui précède un peu la photo de mode de nos jours. Et pour vous confirmer l'intérêt du Musée de Lille, où je suis fier d'avoir chez moi le buste de "la figure en cire... (...du Musée de Lille") connu pour être la "Joconde de la sculpture".
j'en reviens à notre Carolus-Duran
Peintre touche à tout,
Carolus-Duran a réalisé des paysages, comme "Bord de mer à marée basse à
Audresselles", mais surtout des portraits, comme le "Portrait de
femme rousse".
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la plage est vide, nous sommes avant le réchauffement climatique et les congés payés |
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autrefois les flobarts étaient mis à sec sur la plage |
Ce succès lui permit de se rendre en Espagne, où il découvrit l'œuvre de Diego Velázquez. Il fut tellement fasciné qu'il commença à peindre dans ce style. De retour à Paris, il fonda un grand atelier avec sa femme, la peintre Pauline Marie Croizette. Il y enseigna à de nombreux élèves et devint l'un des peintres les plus occupés de Paris. Son "Portrait de La dame au gant", et "La dame au chien" sont des exemples remarquables de son art du portrait. Le premier a reçu une médaille au Salon de Paris en 1869 et a été acquis par le Musée du Luxembourg. A partir de 1875, Carolus-Duran se tourna de plus en plus vers la peinture de genre et d'histoire, inspiré par des artistes comme Peter Paul Rubens et Paolo Veronese, mais il conserva toujours ses racines naturalistes. Ses mérites ont été reconnus en 1879 par une médaille d'honneur au Salon de Paris. En 1890, il fut l'un des fondateurs de la "Société nationale des beaux-arts". Il fut élu membre du jury des sociétés d'artistes de Paris et nommé président d'honneur par sa propre académie. En 1904, il fut nommé grand officier de la Légion d'honneur et, en 1905, directeur de l'Académie de France à Rome.
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Portrait de Jeanne Samary, de la
Comédie-Française
Huile sur toile marouflée sur
panneau 43 x 36 cm Cadre en bois et stuc doré à
décor de feuilles d'acanthes dans les écoinçons, XIXème siècle Dimensions avec le cadre : 66 x 60 cm Léonie Pauline Jeanne Samary (Paris, 1857 – Paris, 1890) est une célèbre actrice de la Comédie-Française de la fin du 19ème siècle. Renoir fit d’elle une douzaine de portraits entre 1877 et 1880. Par la suite, elle lui préféra des peintres plus académiques : Louise Abbéma, Ferdinand Humbert et Carolus-Duran. Le présent portrait est celui
réalisé par Carolus-Duran vers 1885, préparatoire à celui exposé dans le Grand
Escalier de la Comédie Française. On pourrait dire que la version finale est le
portrait de l’actrice telle qu’elle devrait être et que notre tableau est son
portrait telle qu’elle était. Pour satisfaire sa cliente, Carolus-Duran l’a en
effet quelque peu idéalisée, en affinant les traits de son visage, pour lui
donner une apparence plus conforme à son statut de rivale de Sarah Bernhardt. |
Sa technique unique, qu'il
transmit à ses élèves en tant que professeur à partir de 1873, consistait à
travailler sur une toile non préparée, à marquer d'abord au fusain les surfaces
colorées essentielles, à exécuter le dessin de base à larges coups de pinceau
et à apprêter les différentes surfaces colorées avec des tons atténués. Sur
cette base, les teintes suivantes ont été ajoutées, de sorte qu'un tableau est
apparu progressivement, presque comme dans une composition en mosaïque.
Carolus-Duran a eu une influence profonde sur le monde de l'art, tant par ses
propres œuvres que par la formation de ses élèves. Aujourd'hui, son héritage
continue à vivre, non seulement dans les musées qui abritent ses œuvres, mais
aussi à travers les reproductions de ses œuvres, réalisées avec le plus grand
soin et le plus grand respect. Celles-ci permettent aux amateurs d'art du monde
entier de découvrir et d'apprécier son art. Dans son rôle de peintre,
d'enseignant et d'innovateur, Carolus-Duran a laissé une empreinte indélébile
dans le monde de l'art, un héritage qui nous rappelle que l'art n'est pas
seulement une forme de représentation, mais aussi une forme d'exploration et de
découverte.
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dos nu vu de dos d'une Rousse à fossettes |
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modèle rousse posant pour Danae attendant la pluie d'or qui se dessine tout en haut |
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ce n'est pas la vision, mais ça y ressemble |
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non plus, c'est un Ange, plutôt une Ange (sexuée) |
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c'est une vision très sexy, avec les bras en croix, et des roses partout |
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une Rousse de Carolus : peinture réaliste |
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une photo réaliste contemporaine de rousse-écolo-en-vélo |
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au Palais Fesch Ajaccio |