mardi 29 mai 2018

Un dia a Barcelona (1)

...  à la Sagrada familia

On ne fait jamais forcément ce que l’on voudrait ! Exemple pratique : nous décidons de prendre l’autopista C32 du Nord : durée : une heure et quatre barrières de peaje jusqu’à Barcelone, et de faire visiter la Sagrada familia à M. L’arrivée à Barcelone n’est jamais un long fleuve tranquille, le stress étant quand le GPS perd le signal du précédent parking pour nous laisser en plan en plein milieu des rues encombrées. Les taxis jaune et noir nous frôlent. Le bus à gauche nous frôle, quand il sort (oh, très légèrement) de sa file trop étroite.


A chaque feu rouge (et Dieu sait s’ils sont nombreux), les scooters et autres motos nous frôlent les rétros (un rétro moderne coûte une fortune à changer) pour se masser devant nous, prêts à bondir. Et quand on ignore quand et où tourner à gauche (zut la rue est barrée) ou à droite (zut il faut franchir la file réservée aux bus et taxis, et un noir-jaune arrive à toute vitesse sans se préoccuper de mon feu clignotant droit)….ça n’est pas commode, surtout quand on ignore où l’on est ? Arrivés Plaça de la Sagrada, (on y arrive quand-même et pas si mal que cela), que l’on ne voit qu’au dernier moment alors que les clochers existants sont déjà hauts), où se garer ? Le parking de l’autre fois invisible et introuvable (heureusement, l’espace entre poteaux était exigu), on tourne en rond avec le GPS enfin réveillé, et on s’engouffre dans le premier Garaje Llivre, celui du Metropolitan Club, un club tellement chic qu’il dispose de son parking perso. L’entrée est épouvantable avec une rampe à au moins 45° descendant dans un gouffre tout noir avec un virage à angle droit au milieu, pire, la flèche nous ordonne de rouler à gauche comme en Angleterre, et si un local en face roule à doite ? (on n’y voit rien où va-t-on ?). Mais après, enfin à l’horizontale, parfait, peu de poteaux à éviter, la voiture enfin garée, portières ouvertes sans cogner nulle part. – 2è étage mémorisé. Le problème comme toujours sera de retrouver le parking à la fin de la journée, malgré les photos prises par tous les participants, malheureusement privés de batterie à la fin. Moi j’en ai une de secours, mais n’arrive pas à lire le nom de la rue sur le micro-écran. Il faut retrouver la Carrer de Napols. Va savoir où elle est ?





Départ à pied, il faut résoudre une seconde contrainte (tous ces détails sentent la vraie vie vécue) : après une heure de route, indispensable de trouver des toilettes ! On a un souvenir : un Mac Do en face du portail … lequel portail déjà ? Il y en a quatre ! (photo de celui d’arrivée-OK !).


On contourne le square, dans le piaillement des perruches vertes aussi dodues que des perroquets. Au radar, on trouve le MacDo, et à l’intérieur, les toilettes cachées comme toujours au second étage. Une queue de dames devant la porte qui leur est attribuée (les messieurs font plus vite car ils ont des pissotières en plus des cabines fermées ce qui accélère le service). Apparemment, tous les visiteurs de la Cathédrale, (c'est à dire une bonne partie de la planète) ont le même besoin à satisfaire, et tous vont chez MacDo ? Gaudi les a donc oubliés, incompréhensible !

Ce n’est qu’ensuite, libres de voiture (et de contraintes physiologiques), qu’il devient possible de s’enquérir des billets. La queue… pour réaliser que la dernière fois, E. avait acheté à l’avance les dits billets sur internet. Là, il est onze heures, la visite n’est plus possible … qu’en fin de journée ! Aux innocents les mains pleines, la foule est rassemblée pour visiter, elle a priorité, impossible d’entrer !


En face, il y a l’arrêt rouge de City Tour, avec des nanas (payées au pourcentage) qui vous sautent dessus…pour vous vendre leurs billets. On monte dans les bus toutes les dix minutes. Pas d’autre choix, nous sommes devant la station numéro 11 du circuit verde des bus à étages de la firme City Tour : on embarque à l’étage décapoté pour un voyage de deux heures vingt. On voit la ville d’en haut. Les taxis et les scooters rament en bas. Notre bus se débrouille dans la circulation comme un bus : ce sont les autres qui se poussent, lui se moque des égratignures !





C’est au retour que nous reverrons le chantier de la cathédrale, très visible de loin, alors qu’on a tellement de mal à le voir de près !

On fera une halte à la station (verde) 16 : Casa Batlo, quand on verra d’en haut les casas et les magasins chics du Passeig de Gràcia.

Une halte chic, avec la découverte du Tenorio

un bar (chic) dans une ancienne banque !

(à suivre)






lundi 28 mai 2018

Pleoticus muelleri


C'est la crevette rouge ...  patagonienne !


Elle nous vient donc d'Argentine, aucun rapport avec les crevettes élevées à Madagascar !

Le site des pêcheurs argentins est très lyrique dans leur description :

"Prise dans les eaux glacées de la Patagonie, non loin de l'Antarctique, cette crevette rouge patagonienne (sauvage) est un vrai délice!  (je vous ai dit : je cite entre guillemets après traduction). Beaucoup de grands chefs les désignent comme les meilleures crevettes du monde. En fait, beaucoup disent que la saveur ressemble davantage à du homard que le homard lui-même. Quoi qu'il en soit, en comparaison avec les crevettes élevées à la ferme et même d'autres crevettes capturées à l'état sauvage, la crevette rouge de Patagonie est une valeur fabuleuse comme très grande crevette sauvage. Au cours des dernières années, beaucoup de ces crevettes ont été vendues aux meilleurs restaurants de sushi du Japon pour la tempura (des beignets frits) et sont considérées dans ce pays comme un mets délicat. Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'offrir à nos clients (c'est l'exportateur qui parle) des produits congelés à bord L1, L2 et L3 (il s'agit de la taille, la plus grande doit être identique à un homard justement), ainsi que de gros volumes de crevettes décortiquées et déveinées, en vrac ou en sachets individuels pour le commerce de détail.

C'est ce que commande notre Mercadona, qui nous en propose des paquets congelés de 2 Kg.

Deux fois moins cher que le homard !

C'est S.A.F (South American Feed&Food) qui parle. Cette multinationale est basée à Hong-Kong. Elle a un accord de représentation directe avec les principaux opérateurs de crevettes et de calmars en Argentine. Notre partenaire, dit-elle, dispose d'une grande flotte de chalutiers à crevettes et opère toute l'année dans les pêcheries d'eau froide de Patagonie. Le dit partenaire est à la recherche d'une distribution pour ses crevettes de haute qualité, et a surtout l'expérience de la vente au Japon. SAF travaille pour développer ses ventes en Chine, aux États-Unis et dans d'autres marchés.

Produit : La crevette rouge d'Argentine (Langostino Austral, Langoustine, Camarón langostín argentine, Camarón oceánico) est une crevette de première qualité, d'eau froide, présente dans le sud-ouest de l'Atlantique, du Brésil à l'Argentine. La langoustine congelée à bord signifie qu'elle est congelée tout en vivant en mer, préservant ainsi toutes ses propriétés organoleptiques. Nom scientifique: Pleoticus Muelleri, espagnol: Gambón austral, ou Langostino Austral. Superfamille: Penaeoidea; Français: Crevettes d'Argentine; Famille: Solenoceridae; Italien: Gambero argentine.




Goût / Texture : La viande de crevettes rouges d'Argentine est délicieusement tendre avec un goût sucré et est idéale cuite au barbecue, au four et pour les sushis et les sashimis. Exceptionnelle dans les pâtes, et aussi frite. De nombreux chefs à l'échelle mondiale se concentrent sur cette incroyable crevette sauvage.

Durabilité : La pêche argentine est contrôlée par un organisme d'État qui définit un ensemble de règlements ayant pour objectif de régir et de préserver la durabilité maximale de l'espèce".

Autrement dit, c'est durable ... pour autant qu'il en reste

après ça, c'est comme le reste :

nous sommes dans la sixième extinction =

profitons des dernières disponibles !


PS : pour tout savoir sur la crevette, consulter cette excellente étude de l'IFREMER :

Vous verrez que l'on importe en France très peu de crevettes d'eau froide, voilà pourquoi il faut passer la frontière pour pouvoir en consommer.

on peut boire avec un cava glacé brut rosado


attention ! 

ceci n'est pas une crevette rouge patagonienne d'eau froide :




mais une bimbo d'eaux chaudes 

venue (sur la pointe des pieds) se faire des selfies 

juste sous la fenêtre !


La Bimbo
CLARIKA 2005

Vraiment c'est dommage
Ce rouge qui bave
Sur ton cache-coeur
Mais tu es en nage
C'est la faute
A toute cette chaleur
Quan l'été fait rage
Tournent les têtes
Tournent les coeurs

Tant pis la gazelle
Si ton vernis vert d'eau s'écaille
Car même aux plus belles
on dit, c'est sûr
Qu'il faut une faille
La beauté fait peur
Tu l'as lu hier
Chez ton coiffeur

Il fait chaud
La bimbo, lambine en maillot
Que c'est beau, son haut se débine
Il fait beau, la belle embobine
La bimbo
La bombe alcaline

Tu as trop de peine
Tout ce sel qui collent à ta peau
la vie te malmène
Manquerais plus qu'tu prenne
Un coup de chaud
Alors tu te traînes
Tu aurais du aller à l'eau

Non c'est pas du jeu
tes semelles compensées qui frottent
Ca te fait des bleus
Sous tes talons et tu sanglotes
Mais ça ira mieux
Ce soir ma jolie sous les spots

Il fait chaud
La bimbo, lambine en maillot
Que c'est beau, son haut se débine
Il fait beau, la belle embobine
La bimbo
La bombe alcaline

Vraiment c'est dommage
Ce rouge qui bave
Sur ton cache-coeur
Mais tu es en nage
C'est la faute

A toute cette chaleur...

dimanche 27 mai 2018

Velella velella

Oui, on les appelle des velelles : chaque même saison dans le Sud c’est l’époque où les « petites méduses bleues » viennent s’échouer sur les plages méditerranéennes , ces dernières ont pour nom latin Velella velella, mais plus communément ont les nomme aussi « Vélelles » ou « Barquettes de la Saint-Jean ». Si elles s’échouent en nombre sur le littoral méditerranéen, elles peuvent également s’échouer sur les plages du Finistère : à mille deux cents kilomètres d'ici !





Poussé par la curiosité, j'effectue les recherches habituelles sur le Web et découvre que cet étrange animal marin est donc une vélelle, encore appelée selon nos régions côtières : barque de Saint-André, barque de Saint-Pierre ou encore méduse voilette (et non violette, à cause de sa voile), même si ce n'est pas une méduse mais une colonie de polypes aquatiques vivant à la surface de l'eau.

La vélelle es plus précisément un cnidaire hydrozoaire pélagique qu'on retrouve souvent échouée sur les plages au gré des vents et des courants. Elle se présente sous l'aspect d'un anneau cartilagineux ovale de couleur bleutée n'excédant pas six centimètres. La partie centrale, bleutée, entourée de cercles concentriques est surmontée d'une voile translucide triangulaire, perpendiculaire au flotteur. C'est ce flotteur rempli d'air, porteur de multiples polypes et tentacules, qui leste l'embarcation.



Enfin sachez que contrairement aux méduses, les vélelles ne provoquent pas d'urticaire chez l'homme... donc on peut se baigner en mer en toute sécurité, si on aperçoit ces étranges barques flotter à la surface de l'eau !


en réalité, on se trempe juste les pieds dans l'eau à 16°


mais on pourrait ?

il y a plein d'autres créatures dans l'eau



avec les habitants de la mer, il y a tout un vocabulaire latin nouveau à découvrir :

demain je vous parle de :

Ploeticus muelleri !

samedi 26 mai 2018

Poblet (2)

entrée à droite, par le portail de l'église, on tombe sur la nef monumentale :


le fameux rétable d'albâtre





Au fond, le rétable, avec au centre la Vierge, et plein  de saints, et de saintes oubliés. Mais ce qui frappe, ce sont les arceaux énormes qui abritent les sépultures des rois et reines, le tout en position non pas horizontale, mais penchés à 45°. Il y a de la place et je distingue de suite celles disponibles : pour qui sont-elles réservées ? Les panthéons royaux, si l'on compte les deux arceaux, sont une des particularités de Poblet. Sont enterrés (en l’air) huit rois de Catalogne et d’Aragon, d’Alphonse le Chaste jusqu’à Jean II ; six épouses des rois de Catalogne et d’Aragon, et Béatrice d’Aragon (1457-1508) qui fut l’épouse de deux rois de Hongrie. 

Comme le dit le guide en Français qui nous a été remis : « leur présence silencieuse ; de cendres et d’albâtre, obligent à la fidélité et à l’engagement au service des racines et de l’histoire de notre peuple ».




Voilà qui fait réfléchir aux évènements actuels !

Il y a Jeanne d’Empuries, fille de Pierre le Cérémonieux. Jacques 1er le conquérant (1213-1276) ? (2 statues précise le guide). Alphonse 1er le Chaste, appelé aussi « le troubadour » (1162-1196)(2 statues aussi) ; Martin l’humain (1395-1410). Marie de Navarre et Eléonore de Portugal, épouses de Pierre III. Pierre III le Cérémonieux, appelé aussi « du petit poignard » (1336-1387) et Eléonore de Sicile, sa 3è épouse. Jean 1er le chasseur, dit aussi « l’amateur de la Gentillesse » (1387-1395), et son épouse Yolande de Bar. Mata d’Armagnac épouse de Jean 1er. Ferdinand 1er d’Antequera (1412-1416)(2 statues) et son épouse Eléonore d’Alburquerque. Jean II (1458-79)(2 statues) et son épouse Jeanne Enriquez. Alphonse IV le Magnanime (1416-58).







Les vitraux tout simples reprennent les blasons de tout ce monde, avec bien en vue PO qui indique Poblet, retrouvé sur la carte de visite de la cantine où nous prendrons un chocolat bien chaud, la technique des Touaregs du désert quand ils veulent se refroidir le palais.


















In fine, nous tomberons sur l’ancien Abad José Alègre qui vit ici comme jubilado (j’adore ce mot vous avez bien compris) et qui discute avec une  patiente, à moins que ce soit sa sœur, sujet qui nous conduit à de multiples extrapolations.








on peut séjourner ici, se laver les mains au lavabo, s'imprégner des lieux, 

peut-être trouver la paix ?