samedi 27 juillet 2019

La tuilerie Oustau à Aurélihan


ceci est la façade du 1 place du docteur Rouffy à 91210 Draveil
Parvus Parva Decent, sed inest sua gratia parvis
c'est Horace qui refuse Rome, disant : "les petites choses aux petites gens ; mon plaisir aujourd'hui n'est pas Rome, mais Tibur ou Tarente". L.Oustau aurait pu dire : -"je préfère Aurélihan à Tarbes"

Nos Pyrénées centrales sont terres de céramiques. Ici nous présentons au musée des Arts & figures des Pyrénées centrales les créations des usines Fouque du bleu de Valentine. A Martres les fabriques de faïence fonctionnent toujours. Je découvre à Tarbes, plus précisément à Aurélihan, les bâtiments de l’ancienne tuilerie Oustau, grâce au blog de  Claude Mandraut : https://citybreaksaaa.com/2013/11/15/oustau-patrimoine-industriel-en-desherence/, qui s’intéresse au patrimoine industriel.













L’ usine a été fondée sur 2 hectares, en 1873 par Laurence Oustau, qui se destinait à l’administration des Ponts-et-Chaussées, avec Messieurs Danos et Latapie. Laurence Oustau la dirigera jusqu’à sa mort en 1929. Elle employait 200 ouvriers. La Seconde Guerre mondiale lui porte un coup fatal, elle est ensuite mise en gestion et finit par péricliter. Elle fermera en 1970. Dès 1881, la façade de «l’usine rouge», qui fabriquait des briques, se présente avec les décors que l’on peut encore voir aujourd’hui. Il existe à côté une « usine blanche ».

Les deux usines ont des fabrications différentes. Sans entrer dans le détail entre les différents sites, on peut dire que sortent des usines Oustau des briques, des tuiles, des pavés, des tomettes, des tuyaux en terre cuite, des tuyaux en grès cérame, des carreaux en ciment, des éléments en pierre artificielle, des mosaïques en marbre des Pyrénées. Elles produisent aussi des bordures de jardin en grès, des pots à graisse et à confiture, des éléments adaptés à la construction décorative – épis de faîtage, rosaces, panneaux de cheminée, frises en émaux cloisonnés- tables, vases mais aussi panneaux décoratifs et sculptures. Les éléments d’architecture ont été utilisés avec bonheur par les architectes fervents adeptes de l’Art nouveau.















 








Oustau a ainsi fourni des tuyaux en grès pour le pipe-line de Bakou, et avait des marchés dans toute l’Europe et en Afrique du Nord. L’entreprise a eu aussi pour clients l’Arsenal de Tarbes et la Compagnie des chemins de fer du Midi. Elle a décroché une médaille d’argent pour sa « poterie de bâtiment et de ménage » à l’Exposition universelle de Paris de 1878. On évoque aussi une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1889. Voici le pavillon de Toulouse en 1924. Une histoire et des bâtiments emblématiques. 


J’ai trouvé un charme incroyable à ces ruines d’une époque révolue, où les objets étaient encore fabriqués à la main, dans des fours dignes de Vulcain, le tout au service des Arts décoratifs. 

La brique est un matériau fabuleux, 

qui permet toutes les audaces d’architecture !





 demain la villa Art Déco de Laurence Oustau