mardi 6 octobre 2020

La dette explose... pas de quoi paniquer !

Je raisonne vraiment comme après la guerre, oui je parle de la seconde guerre mondiale, il y a 80 ans : comme un sénior, un sénior-âgé ! A l'époque, s'endetter était toute une aventure, l'aventure d'une vie : il y avait des taux d'intérêt, la dévaluation, on se débrouillait avec, et la récompense de l'âge était qu'un jour, quinze ans plus tard ; ou vingt ans, la banque cessait ses prélèvements et passait à un autre : vous étiez libéré ! mieux, vous alliez transmettre un capital, une fois disparu.

L'honneur était in fine de rembourser ses dettes, et d'être quitte par rapport à la société, (l'expression donner quitus) sans laisser aucune "ardoise" derrière soi : sinon, vos héritiers pouvaient refuser l'héritage, qui était en fait un guet-apens : je ne vais pas hériter de dettes-négatives !

eh bien j'ai eu tort

le génie actuel, est de s'endetter

la France s'endette, elle a bien raison

c'est tout le monde qui l'affirme désormais

Je suivais jusqu'alors le compteur de la dette, attendant le moment où les 200 milliards supplémentaires annoncés (à quelques milliards près) allaient apparaitre dans les comptes publics ! Je lis le Figaro du week-end, on en serait à 2640 milliards ?

eh non, je ne les trouve pas !



en fait je soupçonne les chiffres officiels d'ignorer l'effet covid ?



vous voyez que ce compteur là intègre quasi 100 milliards de plus que le précédent

je reconnais que cela doit être difficile de s'y retrouver !


le Figaro lui, (mais il doit être mal intentionné), montre que la courbe

grimpe à toute vitesse



j'entends de toute part confirmer que notre dette serait mauvaise si elle finançait du fonctionnement

mais la nôtre est bonne, excellente même, car elle finance l'investissement.

nous en sommes d'ailleurs à 114% du PIB

et on va vers 117,5%

ce qui donne 2721 milliards à la fin de l'année

(cela inclut-il le trou de la Sécu de 53 milliards ?)


je mange mon chapeau :

il faut s'endetter, nous le faisons avec efficacité !

et puis j'entends mon ami Mélenchon affirmer

-"de toute façon, on ne la remboursera jamais" !

et je m'en veux

pourquoi, bêtement, ai-je remboursé la mienne ?





Esther Duflo a un point de vue séduisant sur le sujet


attention à ne pas toujours subventionner les mêmes économies libérales

sans lien avec les acteurs pauvres 

qui pâtissent gravement de la crise

et pour qui on ne fait pas grand chose... 





PS : la dernière fois :