lundi 26 octobre 2020

François Sureau immortel et les frères Jacques


C'est comme pour les infirmières : les postes sont ouverts, mais difficile de les pourvoir tous ! Voyez à l'Académie, je parle de celle qui revêt ses membres de vert, et les rend immortels, ce qui fait réfléchir avec le covid, (vont-ils être les premiers vaccinés) ? En bien, le quota est de 40. Figurez-vous que le fauteuil dit numéro 24 occupé par Max Gallo restait libre ! Il ne vient d'être octroyé que le 15 octobre à François Sureau ! Et son élection porte à seulement 34 le total des élus !

reste 6 postes à pourvoir, comment candidater ?

Le fauteuil de Jean d'Ormesson, par exemple ne sera attribué que le 26 novembre

le total reviendra à 35, ne restera plus que 5 postes vacants... 

Impossible de lutter contre le nouvel académicien : trop parfait sur tout : âgé de 63 ans, son parcours est très riche, qui l’a emmené de l’Ecole nationale d’administration au Conseil d’Etat ; puis au barreau, où il s’est fait le défenseur des libertés publiques ; enfin  au roman comme écrivain.

Il avait remporté, en 1991, le Grand Prix du roman de l’Académie française avec L’Infortune. Son dernier ouvrage, paru en mai, L’Or du temps, est une déambulation de 850 pages le long de la Seine, permettant de raconter des pans entiers de l’histoire de France et de l’auteur.

François Sureau, à Paris, en mai: «La Seine est le fleuve sur le bord duquel j’aurai passé l’essentiel de ma vie.» Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

est-il chez lui dans son décor ? J'adore le cotre, les maquettes, les souvenirs de la Légion...


Tiens…. ! Il s’est aussi signalé en mettant ses compétences de juriste au profit d’Emmanuel Macron, pour lequel il avait rédigé en 2016 les premiers statuts du futur parti présidentiel En marche. Depuis, il s’est montré fort critique de la politique du président de la République sur les libertés et le droit d’asile.

Ah bon ?

Je plaisante, et je l’admire "en même temps" (of course) car j’apprends qu’il a une mémoire d’éléphant, qu’il connait par cœur des textes entiers de la littérature française, (dont tout Proust naturellement), et qu’il pousse l’humour jusqu’à réciter par cœur la chanson des frères Jacques, (tout cela ne date pas d’hier),

Généraux à vendre

 je vais vous la faire écouter

et vous donner les paroles : elles méritent l'attention, car étant donné ce que pensent nos contemporains des élites, et des Hauts-fonctionnaires, pour guider les choix de la Nation et répondre à leurs aspirations, vous allez voir la chute : 

Généraux à vendre

Paroles

De bon matin me suis levé c'était dimanche

A la carriole j'ai attelé la jument blanche

Pour m'en aller au marché

Dans le chef-lieu du comté

Paraît qu'y avait des généraux à vendre

Mais le soleil écrasait tant la route blanche

La jument s'arrêtait si souvent sous les branches

Que lorsque je fus rendu

On n'm'avait pas attendu

Et tous les généraux étaient vendus

Pourtant là-bas tout au fond du champ de foire

Par un coup d'chance il en restait encore un

Il n'était pas couvert de gloire

Mais avec un peu d'ripolin

Il pouvait faire encore très bien

J'l'ai échangé contre un cageot de pommes pas mûres

Quatre choux-fleurs et une tartine de confiture

Tout ça pour un général

C'était vraiment pas trop mal

Et puis je l'ai chargé dans ma voiture

A la maison on m'a fait des reproches amers

Encore une fois paraît que j'm'étais laissé faire

Un Général dans c't'état

Ça valait beaucoup moins qu'ça

Mais puisque c'était fait tant pis pour moi

Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache

Elle était rousse et ça les faisait pleurer

On lui a coupé d'un côté

Mais l'chien s'est mis à aboyer

Alors on a laissé l'autre moitié

Il fichait rien pour pas salir son beau costume

De temps en temps il épluchait quelques légumes

Ou réparait l'escabeau

Ou débouchait l'lavabo

Mais y n'savait même pas jouer du piano

Pourtant certains soirs, certains soirs d'été

Le Général s'asseyait sur la paille

Et les yeux perdus dans l'immensité

Il nous racontait ses batailles

Il nous parlait des Dardanelles

Quand il n'était que Colonel

Et de la campagne d'Orient

Quand il n'était que Commandant

L'épopée napoléonienne

Quand il n'était que Capitaine

Et puis la Guerre de Cent Ans

Quand il n'était que Lieutenant

Les Croisades et Pépin le Bref

Quand il n'était que Sergent-Chef

Et les éléphants d'Annibal

Quand il n'était que Caporal

Les Thermopyles, Léonidas

Quand il n'était que deuxième classe

Et Ramsès II, la première guerre

Quand sa mère était cantinière

Et le Général jusqu'au p'tit matin

Déroulait le fil de son immense histoire

Puis il s'endormait sur sa botte de foin

Et nous sans parler

Nous rêvions de gloire

Il est resté comme ça chez nous

Jusqu'à l'automne

Sans travailler sans trouver la vie monotone

Ça nous a même étonnés

D'apprendre par le curé

Qu'il avait fait deux jumeaux à la bonne

Et puis voilà qu'par un beau matin

De décembre

Il est entré sans même frapper

Dans ma chambre

Il v'nait de lire dans l'journal

Qu'on le nommait Maréchal

Alors il nous quittait c'était fatal

Je l'ai r'conduit en carriole jusqu'à la ville

On m'a rendu mes choux-fleurs

Et mes cageots

Et sans émotion inutile

Sans pleurs et sans se dire un mot

On s'est quittés en vrais héros

A la maison la vie a r'pris sans aventure

Y a plus personne pour nous chiper des confitures

Le Général au bistrot

Avait planté un drapeau

Pour la patrie j'ai payé la facture

Je ne suis plus jamais retourné au marché

Mais quelques fois dans le ciel de la nuit d'été

On voit briller cinq étoiles

Et ça nous fait un peu mal

Oh n'achetez jamais un Général !

Salut respectueux à l''ex chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, réputé pour son franc-parler, général de division, élevé au rang de général d'armée. Cinq étoiles au centre de son képi

devinez où ?

Après ses deux premiers livres,  Servir  et  Qu’est-ce qu’un chef  ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d’une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y voit une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d’un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s’en sortir. L’union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l’unisson qu’ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d’un équilibre entre ceux qui exercent l’autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs.  C’est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l’unité et de l’espérance. Il y a urgence

réparer le France ?

j'achète ce Général !