« Ce n’est pas que la misère. Les questions sociales n’expliquent
pas les meurtres", "On ne
peut plus laisser les prisons devenir les pouponnières des djihadistes",
"Schengen, la crise, l’immigration compliquent ce problème".
Marine Le Pen ? Nicolas Sarkozy ? Non, l’auteur de ces assertions musclées
n’est autre que Malek Boutih, interrogé ce mardi 13 janvier 2015 par LePoint.fr et les
journalistes de l'émission DirectPolitique (Linternaute.com, 20 Minutes,
Ouest-France).
Je continue la citation qui précède :
"Dans deux interviews consacrées
aux attentats de la semaine dernière, que ne renieraient pas la patronne du FN
ou le président de l’UMP, le député PS pourfend ce qu’il désigne comme les
racines du fondamentalisme islamique : le laxisme d’une République qui n’assume
plus ses valeurs et la complaisance coupable de certains élus locaux vis-à-vis
de l’islam radical".
"C’est sur ce terreau déserté par
l’Etat que se développe "l'islamonazisme",
selon l'expression réaffirmée de Malek Boutih. Morceaux choisis, dans l'entretien
au Point.fr. Sur Europe n°1, il y a quelques instants, Malek se lâchait, dopé
par l’ambiance de l’instant : "après
avoir manifesté, il faut agir" !
"Quand, dans certaines
municipalités, on propose des horaires aménagés pour les femmes à la piscine,
c'est déjà un problème. Ça n'est plus acceptable. Quand les parents refusent
que leur fille porte un short pour aller au cours de gym, c'est un problème. Un
débat politique majeur va devoir s'ouvrir sur toutes ces questions".
"Des élus locaux corrompus ont
pactisé avec les voyous, les salafistes et les communautés pour avoir la paix".
Un réquisitoire qui concerne
aussi son parti, à écouter l’ancien leader de SOS Racisme, jamais avare
d’autocritiques au PS :
"C'est vrai dans les villes de
gauche comme dans les villes de droite ou dans les villes UDI qui pactisent
avec les dieudonnistes comme en Ile-de-France. Cette affaire traverse tous les
partis. Je ne vais pas être gentil au PS. Il faut que chacun nettoie devant sa
porte".
Sur DirectPolitique, l’invité
remonte même à l’affaire du voile de Creil, en 1989, quand le PS avait
tergiversé face au refus de lycéennes de se découvrir la tête en cours :
"Nous aurions dû être dans le camp de ceux qui étaient
implacables".
Alors que faire ? Pour Malek
Boutih, la priorité consiste à
"libérer la parole sur tous les sujets". Mais plus concrètement,
le député formule une proposition qui devrait décidément ne pas lui faire que
des amis parmi les édiles locaux :
-« Moi, je suis pour la mise
sous tutelle d’un certain nombre de zones, par une gestion directe de l’Etat.
Sans qu’il y ait de possibilité d’influence locale sur les politiques publiques ».
Il ajoute que tous ceux qui
bénéficient des bienfaits de la République doivent renvoyer l’ascenseur, avoir
conscience de leurs devoirs aussi, et ne plus forcément cracher dans la main d’un Etat qui les nourrit… !
La crise de la dette nous ouvre les yeux sur notre mauvaise gestion
La crise morale nous ouvre les yeux sur nos complaisances
Les crises libèrent la parole
Il était temps, au Pays des Droits de l’Homme et du Citoyen !
la proclamation des Droits de l'Homme |