en réalité : le
combat des femmes pour l’égalité
Depuis le dernier tiers du XIXe
siècle, les féministes françaises revendiquent l’égalité civique entre les
hommes et les femmes, qui ne disposent alors d’aucun droit d’action en justice
ou auprès de l’administration, et ne peuvent théoriquement contracter
d’assurance ou obtenir de pièce d’identité sans autorisation de leur conjoint.
En 1901 naît le Conseil national des femmes françaises, et le « sexe
faible» obtient progressivement de nouveaux droits, sur fond de laïcisation
et de démocratisation de la nation. Dans ce contexte paraît en 1906 le premier
numéro de La Française.
Journal de Progrès féminin, revue
créée par Jane Misme, journaliste. Mais c’est aussi au tournant du siècle que
le combat des femmes se concentre sur le droit de vote, avec la première
proposition de loi l’offrant à toutes les femmes sans distinction, déposée à la
Chambre en février 1914 suite à cinq années de pression par l’Union française
pour le suffrage des femmes (U.F.S.F.). L’entre-deux-guerres voit le gel de
l’avancée sur le terrain du vote, par crainte d’un retour en force du
cléricalisme, tandis que l’égalité civique progresse peu à peu.
La première femme à passer le
baccalauréat est Julie-Victoire Daubié en 1861. Mais c’est à partir de 1924,
lorsque les programmes secondaires pour garçons et filles deviennent
identiques, que le baccalauréat s’ouvre largement aux filles.
Le second palier dans la hausse
du nombre de bacheliers intervient à partir des années 1930, quand le lycée
public devient gratuit (il était payant auparavant, sauf pour quelques rares
boursiers comme Marcel Pagnol ou Georges Pompidou, par exemple).
Cependant
l’explosion du nombre de bacheliers intervient réellement à partir des années
1960-1970, quand le primaire supérieur (la partie du système scolaire réservée
aux familles modestes) est supprimé (en 1963) au profit du collège unique (en
1975).
dans le dernier ELLE, Elle est Charlie |