mardi 27 janvier 2015

L’égalité des femmes (18)


en réalité : le combat des femmes pour l’égalité


Depuis le dernier tiers du XIXe siècle, les féministes françaises revendiquent l’égalité civique entre les hommes et les femmes, qui ne disposent alors d’aucun droit d’action en justice ou auprès de l’administration, et ne peuvent théoriquement contracter d’assurance ou obtenir de pièce d’identité sans autorisation de leur conjoint. En 1901 naît le Conseil national des femmes françaises, et le  « sexe faible» obtient progressivement de nouveaux droits, sur fond de laïcisation et de démocratisation de la nation. Dans ce contexte paraît en 1906 le premier numéro de La Française.

Journal de Progrès féminin, revue créée par Jane Misme, journaliste. Mais c’est aussi au tournant du siècle que le combat des femmes se concentre sur le droit de vote, avec la première proposition de loi l’offrant à toutes les femmes sans distinction, déposée à la Chambre en février 1914 suite à cinq années de pression par l’Union française pour le suffrage des femmes (U.F.S.F.). L’entre-deux-guerres voit le gel de l’avancée sur le terrain du vote, par crainte d’un retour en force du cléricalisme, tandis que l’égalité civique progresse peu à peu.

La première femme à passer le baccalauréat est Julie-Victoire Daubié en 1861. Mais c’est à partir de 1924, lorsque les programmes secondaires pour garçons et filles deviennent identiques, que le baccalauréat s’ouvre largement aux filles.

























Le second palier dans la hausse du nombre de bacheliers intervient à partir des années 1930, quand le lycée public devient gratuit (il était payant auparavant, sauf pour quelques rares boursiers comme Marcel Pagnol ou Georges Pompidou, par exemple). 

Cependant l’explosion du nombre de bacheliers intervient réellement à partir des années 1960-1970, quand le primaire supérieur (la partie du système scolaire réservée aux familles modestes) est supprimé (en 1963) au profit du collège unique (en 1975).

dans le dernier ELLE,

Elle est Charlie