Aujourd’hui notre Ministre Macron
se rend chez Gad dans le Finistère, pour s’excuser d’avoir accusé d’illettrées
les bretonnes affectées aux chaines d’abattage.
Dans son monde de la finance épargné des contingences des gens «normaux», il n’a pas pris conscience de sa bourde tant sociologique qu’historique. Comme il parait sympa, il va sur place (au risque de se faire engueuler) pour s’excuser, et renouer le dialogue. Les employées au chômage vont rester au chômage, mais un peu d’humanité va j’espère passer entre le monde d’en bas, et celui d’en haut.
Dans son monde de la finance épargné des contingences des gens «normaux», il n’a pas pris conscience de sa bourde tant sociologique qu’historique. Comme il parait sympa, il va sur place (au risque de se faire engueuler) pour s’excuser, et renouer le dialogue. Les employées au chômage vont rester au chômage, mais un peu d’humanité va j’espère passer entre le monde d’en bas, et celui d’en haut.
Je dédie au Ministre ce tableau
de Richard Hall, l’école des petites filles justement, dans un hangar agricole
du Finistère. Ce tableau est exposé au Musée des beaux-Arts de Rennes. Il
présente d’une certaine manière l'école républicaine en Bretagne. Et l’enseignement
pour tous dans la France rurale sous la IIIe République. On a changé de
République, nous sommes à la 3ème. Je me sens très concerné, puisque
c’est là-bas que j’ai reçu mes palmes académiques, et que la tradition
familiale continue en quelque sorte.
Au XIXe siècle, la Bretagne est
encore largement déficitaire en écoles et connaît un retard dans
l’alphabétisation de sa population. A nouveau, je tente d’illustrer pour vous l’Histoire,
c’était au 19è, nous sommes au 21ème, deux siècles plus tard ! La loi Falloux de 1850 avait obligé les
communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école de filles, ce qui avait
permis le développement des écoles religieuses tout en consolidant la place du
clergé dans l’enseignement.
En rendant l’école primaire obligatoire, laïque et gratuite, les lois de Jules Ferry de 1881-1882, votées au début de la IIIe République, intensifient cet effort de scolarisation tout en contrant l’influence de l’Eglise. Toutefois le manque de locaux adaptés et un certain souci d’économie contraignent les mairies à dispenser cet enseignement dans des endroits improvisés, comme ici dans une grange. Cette pénurie permet à la Bretagne d’être l’une des premières à bénéficier du décret de 1881 sur la création des écoles de hameaux, mais l’obligation de les fréquenter ne sera effective que dans les années 1920.
En rendant l’école primaire obligatoire, laïque et gratuite, les lois de Jules Ferry de 1881-1882, votées au début de la IIIe République, intensifient cet effort de scolarisation tout en contrant l’influence de l’Eglise. Toutefois le manque de locaux adaptés et un certain souci d’économie contraignent les mairies à dispenser cet enseignement dans des endroits improvisés, comme ici dans une grange. Cette pénurie permet à la Bretagne d’être l’une des premières à bénéficier du décret de 1881 sur la création des écoles de hameaux, mais l’obligation de les fréquenter ne sera effective que dans les années 1920.
Quand on a vu ça,
on comprend un peu mieux l’amertume des femmes de GAD
on comprend un peu mieux l’amertume des femmes de GAD