lundi 4 juillet 2022

Edvard Grieg plays : butterfly

Edvard Hagerup Grieg, né le 15 juin 1843 à Bergen et mort le 4 septembre 1907 dans la même ville, est un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique. Sa découverte en 1863 du folklore norvégien et de ses danses paysannes en fera toute sa vie un militant inépuisable d'un art musical national. Grand harmoniste (auquel ne seront pas indifférents Claude Debussy, Maurice Ravel et Olivier Messiaen), maître de la petite forme (pièces pour piano), il composa ses œuvres les plus célèbres dans le domaine orchestral comme le Concerto pour piano en la mineur, et Peer Gynt, musique de scène composée pour le drame d'Henrik Ibsen. Il présentera ses compositions à Paris et les grandes capitales d'Europe.

Son génie mélodique, la qualité de son écriture pianistique, l'audace de ses harmonies, qui parfois annoncent Claude Debussy, et enfin son inspiration nationale font de Grieg, une sorte de Frédéric Chopin scandinave.... beaucoup parlent du :

Chopin du Nord !

Wiki qui sait pourtant (presque) tout oublie son morceau intitulé : "papillon"

voilà l'oubli ... oublié !






cette litho est de lui !


chaussez vos écouteurs, et ...

... écoutez sa pièce Butterfly




Marianne North

la musique met de l'ordre dans nos peines

les piérides du chou de Van Gogh



PS : en prime, je vous offre gratis : "Les papillons", de Gérard de Nerval

 

De toutes les belles choses

Qui nous manquent en hiver,

Qu’aimez-vous mieux ? – Moi, les roses ;

– Moi, l’aspect d’un beau pré vert ;

– Moi, la moisson blondissante,

Chevelure des sillons ;

– Moi, le rossignol qui chante ;

– Et moi, les beaux papillons !

 

Le papillon, fleur sans tige,

Qui voltige,

Que l’on cueille en un réseau ;

Dans la nature infinie,

Harmonie

Entre la plante et l’oiseau !…

 

Quand revient l’été superbe,

Je m’en vais au bois tout seul :

Je m’étends dans la grande herbe,

Perdu dans ce vert linceul.

Sur ma tête renversée,

Là, chacun d’eux à son tour,

Passe comme une pensée

De poésie ou d’amour !

 

Voici le papillon « faune »,

Noir et jaune ;

Voici le « mars » azuré,

Agitant des étincelles

Sur ses ailes

D’un velours riche et moiré.

 

Voici le « vulcain » rapide,

Qui vole comme un oiseau :

Son aile noire et splendide

Porte un grand ruban ponceau.

Dieux ! le « soufré », dans l’espace,

Comme un éclair a relui…

Mais le joyeux « nacré » passe,

Et je ne vois plus que lui !

 

Comme un éventail de soie,

Il déploie

Son manteau semé d’argent ;

Et sa robe bigarrée

Est dorée

D’un or verdâtre et changeant.

 

Voici le « machaon-zèbre »,

De fauve et de noir rayé ;

Le « deuil », en habit funèbre,

Et le « miroir » bleu strié ;

Voici l' »argus », feuille-morte,

Le « morio », le « grand-bleu »,

Et le « paon-de-jour » qui porte

Sur chaque aile un oeil de feu !

 

Mais le soir brunit nos plaines ;

Les « phalènes »

Prennent leur essor bruyant,

Et les « sphinx » aux couleurs sombres,

Dans les ombres

Voltigent en tournoyant.

 

C’est le « grand-paon » à l’oeil rose

Dessiné sur un fond gris,

Qui ne vole qu’à nuit close,

Comme les chauves-souris ;

Le « bombice » du troëne,

Rayé de jaune et de vent,

Et le « papillon du chêne »

Qui ne meurt pas en hiver !…

 

Voici le « sphinx » à la tête

De squelette,

Peinte en blanc sur un fond noir,

Que le villageois redoute,

Sur sa route,

De voir voltiger le soir.

 

Je hais aussi les « phalènes »,

Sombres hôtes de la nuit,

Qui voltigent dans nos plaines

De sept heures à minuit ;

Mais vous, papillons que j’aime,

Légers papillons de jour,

Tout en vous est un emblème

De poésie et d’amour !

 

Malheur, papillons que j’aime,

Doux emblème,

A vous pour votre beauté !…

Un doigt, de votre corsage,

Au passage,

Froisse, hélas ! le velouté !…

 

Une toute jeune fille

Au coeur tendre, au doux souris,

Perçant vos coeurs d’une aiguille,

Vous contemple, l’oeil surpris :

Et vos pattes sont coupées

Par l’ongle blanc qui les mord,

Et vos antennes crispées

Dans les douleurs de la mort !…

 

Gérard de Nerval, Odelettes


c'est l'été, le grand chambardement des médias lié à l'annonce du nouveau Gouvernement

... dans une ambiance de grèves et de surenchères sur la Loi Pouvoir d'Achat

Michel Edouard Leclerc observe qu'il faudrait commencer par regarder les spéculateurs-spéculant ...

... avant d'avaliser leurs spéculations, en les noyant sous les flots d'un argent public, qui serait mieux utilisé à des sujets fondamentaux, comme notre indépendance énergétique

un glacier italien de plus fond, et s'écroule,

et la guerre continue, déséquilibrant davantage l'offre mondiale de biens rares

ainsi va le monde, le Monde qui se fracture

désormais quand la grêle tombe, 

ce sont d'énormes boules de glace qui cassent tout


... mais il reste par ci-par là des bouts 

... du Paradis perdu ...


Tetyana Nilivna Yablonska (ukrainienne : Тетяна Ниливна Ябло́нська ; 24 février 1917 - 17 juin 2005) était une peintre ukrainienne . Ses premières oeuvres étaient consacrées au travail et à la vie du peuple ukrainien ("Bread", 1949). Elle s'oriente vers des images générales de la nature, délivrant une subtilité de rythmes plastiques et colorés ("Hauteurs anonymes", 1969 ; "Lin", 1977).

elle peint en 1959 cette jeune fille au "filet à papillons"


il m'arrive de trouver des peintures superbes au musée de Kiev

Vladimir Orlovsky 1878, musée Kiev

Nicolai Pimonenko, difficile d'imaginer que cette jeune femme qui propose des lys blancs en 1897
symbole de paix, ...soit une nazie !