vendredi 4 octobre 2024

Presque la 57C de Jean Baylet 17 ans après !

Je m'en souviens très précisément : c'était lors d'une exposition le 18 février 2007 à Muret : exploit, la présence de la Bugatti personnelle du fondateur de la Dépêche du Midi. J'avais heureusement photographié la calandre, dont la plaque d'immatriculation : ce n'est pas la parisienne 75 ci-dessus : c'était une toulousaine immatriculée 31 ! Mais quand j'ai vu la 57C à vendre sur ebay, qui plus est, j'ai failli imaginer que c'était celle de Jean ! Pour parler franc, la sienne est beaucoup plus belle, c'est une carrosserie signée Gangloff Colmar. Je parle au présent, imaginant qu'elle existe toujours et est en pleine forme ? Après tout, elle n'a que ... 85 ans ! 

https://babone5go.blogspot.com/2011/09/la-depeche.html

je tombe sur cette autre 57C : 

18 fév 2007 à 29 sept 2024 = 17 ans après, mes archives fonctionnent !

Registration Number: 648RDT75 French

la description est forcément en Anglais

It appears the chassis was used first by Ettore Bugatti himself, he actually registered it himself, and the car was used as a factory demonstrator around Molsheim by Bugatti LeMans 24h racing driver Robert Benoist.

The car number 57529 was first registered at Prefecture du Bas Rhin by  Bugatti Ettore Molsheim on 28th of July 1937 as 8583-NV3.

History, sent in by the owner :

Bugatti 57529 was built in march 1937. Its first user, as "voiture de demonstration" was Robert Benoist, the famous Bugatti racing driver (24 du Mans winner in 1937, first World champion driver in 1927) and director of the Bugatti Showroom in Paris.

Ettore Bugatti personally registered the car in Strasbourg on 28th july 1937, and used it as tied accomodation car (perhaps with a factory coachbody). Then Bugatti commissioned the Vanvooren body cabriolet in January 1938, for a French customer, M. Plegat.

In 1954, the well known Bugatti mechanic Henri Novo (from Paris) bought the car. In 1959, he sold it to Belgian broker and Bugatti enthusiast Jean de Dobbeleer, who shipped the Bugatti to his correspondent in the United States, Bugatti broker Gene Cesar. He gave it to a dentist, James Stickley from lowa, in exchange for a Type 35 racer. In 1972, Mr. John R. Bond, of Escondido (California), the owner of «Cars & tracks» magazine, bought the car, and restored it, at a cost of 250,000 dollars (or 250.000 euros in 2008).

Vous avez vu ? Monsieur John Bond !

la capote a été relevée


Mr. John Bond sold the car in 1988, through a Sotheby's auction in Switzerland. A classic car collector, Mr. Helmut Karbe, from Hamburg (Germany) bought the car and asked the Danish Bugatti specialist living in France, Eric Koux, to install a compressor (engine, No. 248 from n° 57358 Bugatti, another type 57 cabriolet which was written off in the fifties). In 2007, Mr. Patrick Meney, a well known french writer and tv producer, for a long time Bugatti enthusiast, bought the car.

When the original engine seized in 1962 as a result of a fracture of the Celeron gear, the engine was replaced with engine 540 a factory spare engine but which was alsostamped 57335). Later this engine was replaced by engine 248 ex 57358 but the former engine stayed with the car until it was sold by Achim Weise.


j'ai bien vu, conduite à droite

elle n'a quasiment pas roulé, pourtant, son palmarès ci-dessous est impressionnant !

un palmarès impressionnant :

The Sotheby's auction, in Switzerland, 1988

Rallve Barycentre en Bugatti, 2008

Retromobile, Paris, February 6-15, 2009

#14 I|° Rallye Paris-Granville, May 1-3, 2009

Grand Prix de l'Age d'Or, Dijon-Prenois, June 19-20, 2010

#20 Deauville Bugatti Legend, July 17-18, 2010,

II° Alfa Bugatti Meeting & C.B.F. , Bourgogne, June 25, 2011

#20 XXII° Rally de l'Association des Clubs de Marque en Haute Alsace, August 23-26, 2012

XII° Journées Bugatti d'lle de France - CBF, April 6-7, 2013

III* Vintage Revival Montihéry, May 9-10, 2015,

Richard Mille display, Chantilly (F), September 6, 2015

VI° Coupes de Printemps, Montihéry (F), April 2, 2016

XV° Journées d'ille de France - CBF, April 5-6, 2016

#41 CBF Rallye du Cinguantenaire, Périgord (F), May 11-14, 2017, Patrick Meney




C B F les 50 ans du Club Bugatti, Autodrome Heritage Festival, Montihéry (F), June 24-25, 2017

XVI° Journées d'lle de France, En Route pour l'Auvergne - CBF, April 7-8, 2018

#1 C B F Les Vosges de Fritz Schlumpf, Gérardmer (F), June 7-10, 2018, Patrick Meney

XVII° Journées d'lle de France, Voyages extraordinaires à Amiens - CBF, April 6-7, 2019

C B F Bugatti à Montihéry (F), June 8, 2019

110 ans Bugatti, Grand Tour Bugatti, Paris (F). September 5, 2019

Furher infomration has recently been provided to us by an Historian of the Marque


il faudrait la rapatrier à Toulouse ?

1,4 Millions d'Euros ¨+ les frais 300.000...

+ 280.000 Euros de TVA

+ le transport

ça ne doit pas être un problème pour les protagonistes (démissionnés) du - "quoi qu'il en coûte" 

... et c'est un Monument Historique !




... et c'est un placement :

prix 8 février 2013 : en 9 ans, quasi multiplié par trois !

merci l'inflation (pour les Riches) !

merci de ne pas les taxer Michel, ils ne ruisselleraient plus !


Pour approfondir : voici l'histoire du cabriolet Vanvooren :

1935 BUGATTI TYPE 57 CABRIOLET VANVOOREN Carte grise française Chassis : 57274 Moteur : 57274/197 - Rarissime cabriolet Vanvooren sur base 57 - Caisse, Châssis et Moteur d'origine - Seulement 4 propriétaires depuis l'origine - Une future star des concours d'élégance 

LA CARROSSERIE VANVOOREN A COURBEVOIE M.Vanvooren exploitait à Courbevoie une carrosserie automobile dont les fabrications étaient correctes mais qui n'avait qu'une assez faible activité. Il décède en 1924. Son affaire est alors achetée à ses héritiers par M. Daste qui l'a considérablement développée, notamment en exécutant, sous licence Weymann un grand nombre de carrosseries souples pour les plus grandes marques françaises. Fin 1929, Robert de Prandières est associé à M .Daste et ils font breveter un nouveau type de carrosseries tôlées articulées sur " Silentblocs ", qui présentent de nombreux progrès techniques. Ils créent également un brevet pour un modèle de carrosserie sans montant intermédiaire, qui était particulièrement intéressant pour la réalisation de carrosseries quatre portes sur des châssis de faible empattement, car il permettait un accès aisé aux places intérieures. L'associé de R. de Prandières, M. Daste quitte Vanvooren en 1932 pour devenir directeur du département Automobile d'Hispano-Suiza. La majorité des châssis de cette marque seront carrossés à Courbevoie jusqu'à la fin de la production en 1936. Puis Vanvooren habille la presque totalité des châssis Bentley et Rolls-Royce vendus en France jusqu'en 1939. Les ateliers sont en partie détruits par un bombardement en 1943. Pour raison de dommages de guerre, la carrosserie tente de reprendre des activités en 1947. Mais en 1950 la société est dissoute, il n'y a plus de châssis à carrosser. 

BUGATTI ET VANVOOREN La collaboration du constructeur de Molsheim avec le carrossier de Courbevoie coïncide à peu près avec l'entrée de Robert de Prandières dans les affaires de la carrosserie en 1929. Il devait pour une bonne part être responsable du rapprochement avec Bugatti. De plus R.de Prandières était l'ami intime de Dominique Lamberjack fils, le plus grand agent Bugatti parisien dont le magasin était au 68 rue Bayen. Ainsi dès 1930, Vanvooren étudie pour Bugatti plusieurs modèles de carrosseries fermées sur châssis 3 litres Type 44. Sur châssis 5 litres est disponible un Coach et un faux Cabriolet. En 1931 un Coach Type 49, 2 portes et 4 places, s'ajoute à la gamme. Fin 1931, D. Lamberjack fils obtient de Bugatti l'exclusivité de la vente des châssis Type 55 livrés à Paris. Ainsi de 1932 à 1935, six châssis de ce modèle seront habillés à Courbevoie. 

LES TYPE 57 HABILLES PAR VANVOOREN Lorsque le Type 57 rentre en production en 1934, Vanvooren reçoit de Lamberjack plusieurs châssis de ce modèle pour réalisation de cabriolets 4 places. De nombreuses Berlines Type 57, 4 portes, 4 places seront habillées à Courbevoie entre 1934 et 1936. Quatre châssis Type 57S seront carrossés en cabriolets par Vanvooren entre 1936 et 1937. Trois Coupés et un Roadster seront construits en 1938 et 1939. 

LES CABRIOLETS TYPE 57 VANVOOREN La production de ce type de carrosserie reste confidentielle si nous la comparons aux nombreux coachs et berlines produits de 1930 à 1936 sur les différents châssis. Après étude approfondie de tous les châssis Type 57 livrés, non carrossés par Bugatti ou Gangloff, nous avons pu extraire, avec une très faible marge d'erreur, la liste des châssis Type 57 habillés par Vanvooren en Cabriolets. Il semble que le total ne dépasse pas la douzaine de voitures, pour la totalité de la période de production, soit 1934-1939. Deux dessins de cabriolets semblent être étudiés par la carrosserie et proposés aux clients dès le Printemps 1934. Le premier dessin montre un cabriolet au pare-brise rabattable avec crevés de capot inclinés, portes s'ouvrant de l'avant vers l'arriére, flasques sur les ailes arrières et dépourvu de malle apparente. Le " modèle numéro 2 " dévoile un cabriolet avec portes s'ouvrant d'arrière en avant, pare-brise fixe, crevés de capots verticaux, malle arrière tôlée.

 La voiture présentée aujourd'hui, châssis 57274, est réalisé à partir de ce second dessin. En 1934, seuls quatre cabriolets Type 57 semblent avoir été habillés par Vanvooren : - Le premier, châssis 57104, livré à Lamberjack le 22 juin, est conforme au dessin 2. - Le second, châssis 57146, livré à Lamberjack le 28 juillet, suit le premier dessin. - Le troisième, châssis 57205, semble avoir été préparé pour le Salon d'octobre 1934, il est du dessin 1. - Le dernier, châssis 57162, livré à Lamberjack le 10 novembre 1934, est du second dessin. Il possède les roues de secours dans les ailes avant. En 1935, seulement trois cabriolets Type 57 sont carrossés par Vanvooren : - Le châssis 57269, est livré à LABESSE le 3 mai, - Le châssis 57274, est livré à MOURRAL le 4 avril. Ces deux voitures suivent le dessin 2. 57269 qui est la quatrième et dernière voiture habillée suivant le second dessin, est la seule qui ne possède pas de roues de secours dans les ailes avant. Le 24 décembre 1935, un troisième cabriolet Vanvooren, châssis 57368, est livré à M.LEROUX. Son dessin unique, est déjà dans le style des voitures modèles 1936. Entre 1936 et 1939, seuls 4 autres cabriolets 4 places semblent avoir été habillés par Vanvooren. Ils portent les numéros 57617, 57287, 57695 et 57757. Un cabriolet 2 places, châssis 57430 livré en 1936 et un roadster 2 places, châssis 57808c en 1939, complètent la liste. Sur une production connue de douze cabriolets, seuls quatre ont survécu avec leur carrosserie sur leur châssis d'origine (57162-57205-57274-57368). La caisse de 57146 est sur le châssis 57407 à la demande de son premier propriétaire. La caisse de 57757 est sur un châssis neuf d'Usine. 57617 a survécu sans sa caisse d'origine et 57287 dont la caisse fut réalisée en 1938 a entièrement brulé il y a peu de temps. La caisse du cabriolet 2 places 57430 est aujourd'hui sur un autre châssis. 

LE CABRIOLET VANVOOREN CHASSIS 57274. Le châssis est livré à MOURRAL le 4 avril 1935. Le nom du concessionnaire Lamberjack apparait dans le registre des ventes, en regard du châssis 57274 - moteur 197. Le registre des factures indique : " 4/4/35 f 57274 MOURRAL Suresnes 45600ff. " Le prix de la carrosserie n'est pas indiqué, mais nous savons que la caisse de 57269 est facturée 27.000ff à l'Usine. Les deux carrosseries sont presque identiques. En comparaison, une caisse Berline 4 portes est facturée 15.000ff par Vanvooren, et une carrosserie cabriolet 4 places Gangloff est facturée entre 14.000ff et 18.000ff. La grande qualité de fabrication des cabriolets Vanvooren sur châssis Type 57 se payait très cher, comparé au prix du Châssis nu. Pour citer un grand auteur " le prix s'oublie, la qualité reste ". Le châssis, commandé par l'intermédiaire de Lamberjack, est acheminé directement à Suresnes chez Mourral par chemin de fer (mention " f " dans le registre). L'adresse à Suresnes est en fait celle de l'usine SAURER. La société des " Automobiles Industriels Saurer " est située sur le siège des anciennes usines Darracq au 67 avenue de Verdun à Suresnes. 

AUTOMOBILES INDUSTRIELS SAURER. Cette filiale française rachète l'usine d'omnibus Darracq-Serpollet à Suresnes en 1910. Elle ouvre à Lyon en 1912 une succursale et un atelier. En 1956 Saurer vend son usine de camions en France à Unic. Les liens unissant Mourral à la famille Lamberjack, concessionnaire Bugatti à Paris, ont pu favoriser la participation de Dominique Lamberjack père au Rallye Paris-Nice plusieurs années, et au rallye du Maroc 1935, au volant de cars Saurer baptisés " Popol " et " Virginie ". Les cars Saurer étaient les plus luxueux du marché. Ils avaient des performances exceptionnelles pour l'époque, plus de 100 km/h, et un freinage très efficace. Bugatti déjà utilisait un Saurer pour se rendre au Mans dans les années 1920 ! 

JEAN EUGENE HENRI ALPHONSE MOURRAL (1888-1972). Il nait à Irigny dans le Rhône le 14 septembre 1888. Après des études d'ingénieur à l'Ecole Centrale, il est mobilisé pendant le premier conflit mondial qu'il termine avec le grade de capitaine. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1919. J. Mourral devient Directeur Général des Automobiles Saurer. Il possède également des intérêts dans d'autres sociétés. Ce célibataire endurci est locataire d'un appartement à Paris, 29 rue de Sèvres, à l'angle de l'hôtel Lutetia. Il possède une maison de famille " Le Chevallon " à Voreppe dans l'Isère. La Bugatti est immatriculée à son domicile parisien en avril 1935 sous le numéro 7178 RJ 7. En cette année 1935, J. Mourral a 47 ans. D'après les souvenirs familiaux, il ne semble pas posséder un autre véhicule. Il conservera la Bugatti jusqu'à l'aube de ses 80 ans. Le véhicule avait été réimmatriculé à son nom et domicile parisien le 21 mars 1955 sous le numéro 7926 DR 75. Après plus de trente ans de bons et loyaux services, la Bugatti sera vendue pour acheter une Peugeot 404 ! Elle avait peu de kilomètres au compteur, car elle était peu utilisée dans Paris. Lors du baptême d'un neveu en Isère vers 1966, J. Mourral conduisit encore sa fidèle Bugatti. Sur les diapositives couleurs prises lors de cet événement, nous découvrons J.Mourral, coiffé de son feutre, au volant de son cher cabriolet. La voiture apparait noire, unicolore .Les rayons de roues et le radiateur sont également peints de cette couleur, comme cela était courant sur les Bugatti Type 57 jusqu'en 1936. Les avertisseurs sont d'un modèle différent de ceux installés par la suite. Cinq ans après la vente de son cabriolet, Jean Mourral s'éteint dans sa propriété de Voreppe en 1972. Quelques mois après sa dernière sortie, la voiture est revendue fin 1967. Elle est acquise par un propriétaire inconnu dans le département du Vaucluse le 16 novembre 1967.Le véhicule reçoit alors la plaque de Police numéro 62 LQ 84. Une année plus tard, le cabriolet est acquis par Pierre VIDALENC de Paris. Celui-ci immatricule le cabriolet sous le numéro 8838 VG 75, en date du 29 janvier 1969. Cet amateur va entreprendre une restauration d'envergure. La carrosserie qui était noire d'origine va être repeinte dans les coloris qui sont encore les siens à ce jour, crème et marron. Pendant plus de quinze ans, P.Vidalenc est un fidèle des sorties du Club Bugatti et des rallyes prestigieux tels le Paris-Deauville. Il décide de se séparer de son rare cabriolet Vanvooren en 1988. Le 9 novembre 1988, la voiture est acquise sous le marteau alerte de Maitre Poulain par son propriétaire actuel Pierre BRIGNOLE. Elle sera dés lors méticuleusement entretenue par l'atelier mécanique Novo. Récemment, la peinture fut refaite dans un atelier spécialisé en Corse. La sellerie et les amortisseurs avant sont neufs. L'examen du véhicule nous révèle le montage de freins hydrauliques. Cette modification doit correspondre à une modernisation voulue par J. Mourral vers 1939. Les pièces mécaniques importantes sont toutes d'origine, et en parfait état. Le moteur porte gravé les numéros 57274 et 197. Il est du premier modèle à fixation rigide et échappement vers l'avant. La pipe d'admission et le carburateur Stromberg sont conformes au modèle original. Les boites à cames portent le numéro du moteur 197. La plaque de carrossier " Vanvooren Carrossier Courbevoie Paris " est visible au bas des deux ailes avant. Le tableau de bord comporte deux grands cadrans: un compte tour et un compteur de vitesse, entourant la clé de contact démarreur. Deux mollettes permettent le réglage des amortisseurs. La sellerie est neuve. La capote permet la position Milord qui était la marque des grands Cabriolets Vanvooren. La voiture ne semble pas nécessiter une mise au point particulière avant de rejoindre les garages du nouvel amateur qui aura l'honneur de représenter sur la route et en concours d'élégance, l'excellence de la fabrication française de l'âge d'or de l'automobile. La grande chance de cette rare et belle voiture est d'avoir pu être préservée jalousement par son premier propriétaire, cachée en Province pendant la guerre, puis réutilisée en usage régulier jusqu'au milieu des années soixante par ce fidèle amoureux. Plus de trente ans de fidélité ont permis à Jean Mourral de nous léguer une automobile dans un état de conservation mécanique et carrosserie, aussi proche que possible de sa sortie d'Usine. Parmi les quatre voitures de ce modèle carrossées par Vanvooren en 1934-1935 selon le dessin numéro 2 proposé aux clients, le cabriolet 57274 est l'un des deux seuls survivants . C'est à Paris que devait naturellement être proposée à la vente une des plus belles réalisations de la carrosserie française. Pierre-Yves LAUGIER Décembre 2012. 

vous  avez tenu jusque là ! 

en récompense, vous méritez d'autres photos de la Bugatti de Jean Baylet

je les ai gardées pour vous pendant 17 ans : 




elle aussi a le volant à droite







le même jour, la même 57 de Maurice Chevalier


il y avait une fortune 

exposée à Muret ce 18 février 2007 !

---o---

ça vaut bien un Mozart

interprété de manière très moderne

https://www.facebook.com/watch?v=1065246731231100

jeudi 3 octobre 2024

La légende d'Yvon Kerdeck


Fernand Le Quesne (1856-1932) - La Légende de Kerdeck, 1890, huile sur toile, 210 x 282 cm, dépôt de l'Etat au musée de Quimper en 1992 © musée des beaux-arts de Quimper

Acquis après de l'artiste par l'Etat au Salon de 1890 ; déposé au musée de Quimper en 1992

c'est un grand format : H. 210 cm - L. 282 cm


Présenté à Paris au Salon de 1890, cet incroyable tableau peut sembler bien déroutant de prime abord. En effet, les ébats de ces naïades dénudées (j'en ai compté dix-sept) intriguent autant que la présence bien incongrue de ce joueur de bombarde s'avançant dans l'eau. Pour comprendre le sujet, il faut prendre le temps de déchiffrer le long cartel apposé en bas du cadre qui développe un poème, La Légende de Kerdeck, de Jean-Louis Dubut de Laforest.

Cet auteur, fort connu pour ses textes licencieux, était au sommet de sa gloire dans les années 1880. Dans ce poème, il adapte le célèbre mythe d'Hylas et les nymphes en lui apportant une coloration contemporaine et surtout bretonne ; voici donc Yvon, roi des binious qui, enivré de sa musique, se laisse attirer par un impressionnant cortège de nudités qui feignent l'amour pour mieux entraîner notre pauvre musicien à sa perte en le noyant. On notera en passant que le peintre, ignorant la typologie des instruments bretons, a confondu biniou et bombarde, ce qui en dit long sur la conception de l'œuvre, complètement imaginée dans un atelier parisien. 

Au demeurant, ce tableau apparaît comme une des grandes réussites de cette peinture fin de siècle créant un espace visuel aussi fantaisiste que fascinant. Pour peindre ces nus sensuels, Fernand Le Quesne s'est autant souvenu du célèbre cycle de Marie de Médicis, créé par Rubens, que des plantureuses baigneuses de Courbet. Mais, cette appétence à traiter de ces aguichantes chairs blanches éclaboussées d'écume suggère également une forme d'hommage à son maître, Henri Gervex, qui s'était surpassé en modulant la blancheur des étoffes et d'un nu dans son célèbre Rolla.

GERVEX Henri Rolla Huile sur toile, 175 x 220 cm sans cadre, N°inv Bx E 1455 Collection Musée des Beaux-arts, Bordeaux ©Mairie de Bordeaux, photo Lysiane Gauthier

¨Pour ma part, je retrouve dans ce tableau de mon Maître Bouguereau les sources mêmes de la Nymphomanie, venant des nymphes et des satyres des bois, quand ils vont trop loin dans l'utime stade de la tentation. Dans la langue italienne, c'est encore plus évident : NINFOMANIA E SATIRIASI. DAL MITO ALLA RIFLESSIONE SCIENTIFICA.

zappez la suite si vous ne lisez pas l'italien !

Je cite l'auteur :"So no per questo figure dalla forte valenza erotica. Per questa ragione in passato è stato a loro ispirato il nome per definire condizioni di sessualità compulsiva e incontrollata.

Il termine "ninfomania" è stato introdotto nel 1771 dal medico francese J.D.T. de Bienville. Descriveva la manifestazione patologica di un incontrollato desiderio sessuale femminile. La costante ricerca di partner si associava a continui comportamenti seduttivi e provocatori. Non vi era mai il raggiungimento di un effettivo appagamento essendovi spesso correllate condizioni di anedonia (assenza di piacere) e anorgasmia (assenza del l'orgasmo)".

Je reviens à la peinture de Kerdeck

Unique par son ambition, son traitement, comme par son imprégnation fabuleuse, ce grand format apparaît comme le chef-d'œuvre de Fernand Le Quesne et propulse involontairement le légendaire breton, mis à la mode par Hersart de la Villemarqué, dans l'illustration de ce poème de Jean-Louis Dubut De Laforest : la légende de Kerdeck, reprise dans le cadre du tableau :


Jean-Louis Dubut De Laforest (1853-1902) est d'abord avocat. Il est nommé conseiller de préfecture à Beauvais en 1879, mais démissionne au bout de trois ans pour se consacrer à la littérature et au journalisme (sous le pseudo Jean Tolbiac).

Ce littérateur prolifique publie de 1880 à 1901 un grand nombre de romans sur des sujets jugés audacieux pour l'époque, comme l'existence des milieux homosexuels parisiens ou l'insémination artificielle dans Le Faiseur d'hommes (1884). Les titres de ses oeuvres sont évocateurs : Belle maman, mœurs contemporaines, Contes de la paresseuse, L’Homme de joie, La Femme d’affaires, Morphine, Le Cocu imaginaire, Amours de jadis et d’aujourd’hui, La Vierge du trottoir, Les Souteneurs en habit noir, Le Dernier Gigolo, Madame Don Juan, Maîtresses et amants, Le Lanceur de femmes, Travail et volupté, Les Marchands de Femmes… 37 volumes ont été regroupés en 1900 aux éditions Fayard sous le titre Les Derniers Scandales de Paris. Il est qualifié de "romancier anticlérical et obscène" et plusieurs fois poursuivi pour outrage aux bonnes mœurs. Malgré un certain succès, il se suicide le 3 avril 1902.

   ah la tentation !


Mesdames, déjà seules vous êtes la séduction

mais quand vous vous y mettez à plusieurs, 

vous êtes la tentation

ils sont rares les héros capables de résister


surtout pas Yvon Kerdeck !

... ni ces visiteurs du musée fermé pendant le covid, où l'on devine le tableau encadré

ils incarnent en les recopiant les attitudes des personnages 

dont ils reprennent les gestes

mais rien du poème annoncé écrit sur le cadre ?


à demain

c'est la suite d'hier !

le prénom Yvon revient à la mode !


on danse sur la terre, ou au fond des eaux

https://www.youtube.com/watch?v=OjHBWPzUIZI





mercredi 2 octobre 2024

Je passe le Certificat européen de Pilote de drone

un Manex est un manuel d'exploitation qu'il faut remplir, avec toutes les procédures préparatoires que l'on s'engage à mener, pour piloter un vol sans risques pour soi et surtout pour les autres
c'est une procédure d'auto-responsabilisation intéressante pour tout ce qui touche à l'action quelle qu'elle soit
les aviateurs sont très en avance dans ce domaine, on devrait faire remplir ça par tout Ministre ! 

Nous sommes hier mardi 1er octobre, le début du dernier trimestre de 2024, le Premier Ministre présente "son examen de politique générale" devant l'Assemblée Nationale cet après-midi, et moi qui suis matinal, mais de moins en moins vif l'après-midi, j'ai eu le droit de choisir le matin 9H00 (de Paris, qui sinon donne 7 H UTC (l'heure du temps universel pour la Planète) pour passer mon examen de pilote de drone nouvelles directives européennes. Je suis évidemment levé à 6 heures, douché, déjeuné (puisque l'on apprend qu'il faut se sustenter pour prendre les bonnes décisions en aviation), et ai monté mon ordi dans la salle à manger. Il faudra que la caméra permette aux Examinateurs de me voir à distance. De comparer ma tête actuelle à la carte d'identité pour s'assurer que je suis bien MOI. De filmer mon environnement à 360° pour s'assurer à distance que je n'ai caché aucune anti-sèche (je filme sous la table aussi). Et à un moment, autour de 9 heures, l'examen commence et les questions tombent : une question, quatre réponses possibles, il faut identifier la bonne et l'enregistrer, j'ai testé ça des heures durant par des examens blancs, le dernier ce matin même. 

Car si la mémoire lente a une capacité illimitée, "elle doit être réveillée une demi-heure à l'avance par un bon briefing". J'ai donc passé un examen blanc ce matin même, pour réveiller ma mémoire lente. Sinon nous disposons tous d'une "mémoire instantanée" : elle répond immédiatement, mais pour seulement 7 à 8 réponses, ce qui explique que ce n'est pas la vieillesse qui exige du temps pour répondre, mais simplement les contraintes que pose la mémoire lente. J'ai appris cela en devenant pilote d'aéronef sans pilote à bord, le sigle anglais est UAS, j'en ai appris des trucs oubliés, ou que je n'avais jamais appris ! (1)


voici mon bilan général d'auto-apprentissage, quand je dis auto-apprentissage, il a été guidé par 25 heures de coaching, puisque dans des circonstances inhabituelles, j'ai trouvé un coach, JP.C ! 

il faut donc ajouter 25+74=99 heures de prépa ! énorme !

mais étant sénior, il est vrai que j'ai le temps, 

surtout pendant les vacances d'été ! 



l'examen blanc du 1er octobre 8H30 heure de Paris

Voilà, j'ai passé la conduite (2) ; j'ai beaucoup appris, sur l'aviation, sur les aéronefs, sur la réglementation européenne, sur l'initiative qui sera la mienne une fois le diplôme reçu de proposer à la Direction Générale de l'aviation civile des plans de vol anticipant les risques potentiels, et de recevoir un accusé de réception, ne donnant pas d'accord, mais confirmant que j'ai préparé, annoncé, une opération, anticipant les risques et mesurant toutes les responsabilités de ce qui n'est plus un jeu, mais une mission. Je crois avoir bien répondu, peut-être 38/40 questions, elles-mêmes puisées dans un réservoir de mille ! Je reçois un téléphone pour m'apprendre la nouvelle.

Je vais continuer de voler comme un oiseau, mes papiers toujours sur moi pour montrer mes Certificats aux Forces de l'Ordre, au-dessus de zones habitées ce qui m'était interdit ; parfois en BVLOS (3) aux instruments c'est à dire hors vue, avec des observateurs tous les kilomètres pour signaler la possibilité du vol d'un engin habité, qui a toujours priorité sur un drone sans pilote à bord. J'ai le droit à deux kilomètres ce qui va me permettre de faire le pigeon voyageur pour porter des plis urgents.

Cabanel

Je pense à Bashung et à "sa petite entreprise". Pendant un moment, j'envisageais de créer mon auto-entreprise, à mon âge ce serait marrant, un sénior qui vole comme les oiseaux. 

J'ai même trouvé le titre : "Photos-d'en-Haut-5GO"

pilote : Babo

(à suivre)

inspiré comme je vous l'ai déjà dit par mon camarade Jean Baqué,

Officier de la Légion d'Honneur et parmi les derniers doyens de France a avoir participé à la seconde guerre mondiale

J'attends mon CATSCertificat d’aptitude théorique de pilote à distance pour les scénarios standards : certificat européen conforme aux exigences fixées par l’EASA (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) pour la réalisation de vols en catégorie spécifique. En France, il sera remis par la DGAC, mais reconnu dans toute l’Union européenne.

je vais devenir le doyen de France des pilotes certifiés

on ne devient vieux que 
quand on n'apprend plus ! 

mes deux copains m'ont félicité


en aviation, tout le monde se tutoie
tout le monde parle Anglais

PS (1) : UAS (Unmanned Aerial System) : terme générique international utilisé dans les textes européens pour désigner l’aéronef sans pilote et tout l’équipement permettant de le contrôler à distance (radiocommande, écran, liaison sans fil…).


j'ai été reçu à la conduite le 26 août, mais il me fallait "le code"

PS (3) : BVLOS (Beyond Visual Line Of Sight operation) : type d’opération d’UAS dans lequel le pilote à distance n’est pas en mesure de maintenir un contact visuel continu et sans aide avec l’aéronef sans pilote. Le BVLOS est interdit en catégorie ouverte, il faut avoir le CATS pour être autorisé à voler sans voir le drone.

a contrario, le VLOS (visual line of sight operation) : type d’opération d’UAS dans lequel le pilote à distance est capable de maintenir un contact visuel continu et sans aide avec l’aéronef sans pilote. Le pilote à distance peut ainsi contrôler la trajectoire de vol de l’aéronef sans pilote par rapport aux autres aéronefs, aux personnes et aux obstacles afin d’éviter les collisions. Dans la situation inverse, on parle donc de “BVLOS”.

Je salue la première dame à avoir conduit un taxi en France en 1909
elle avait réussi brillament son examen de permis de conduire



Par ailleurs, la réglementation française dépend de l'EASA (European Union Aviation Safety Agency) : organisation européenne en charge de la sécurité aérienne. C’est elle qui, au travers du règlement d’exécution (UE) 2019/947, définit les catégories d’opération (ouvertes et spécifiques), les compétences requises pour les pilotes et les exigences relatives aux UAS.

C'est la raison pour laquelle, en 2024, nous restons jusqu'en 2025 en période intermédiaire, où il devient difficile de voler avec le simple diplôme A1 à A3. Sauf au-dessus de son jardin, ou des jardins où le propriétaire vous a signé une autorisation écrite. Interdit en zone habitée, interdit dans les "zones contrôlées" comme chez nous, réservées aux avions et hélicopères des bases de Pau et les hélico de Dax. La solution est de devenir Certifié, et de disposer à partir de 2026 d'un drone doté d'un FTS,  (Flight Termination System) : système de terminaison de vol équipant l’UAS dont l’objectif est d’interrompre le vol de l’aéronef, provoquant sa chute et empêchant son déplacement horizontal dans la marge de sécurité ou « buffer ». Ces systèmes seront obligatoires pour les UAS de classes C5 et C6, et recommandés pour toutes les autres classes. C'est ainsi que mon Phantom 4, pourtant la Rolls Royce des drones, devrait être interdit, et que je me suis acheté le mini S2 pesant 1 gramme de moins que les 250g de la limite maximum.

DSAC (Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile) : La DSAC est un service central de la DGAC en charge de veiller au respect des dispositions législatives et réglementaires en surveillant et certifiant l’ensemble des acteurs de l’aviation civile. C'est à elle et à elle seule que l'on adresse les plans de vol avec les mesures de prévention et sécurité prévues face aux risques, et qui vous en donne accusé de réception avant le vol proprement dit.

(à suivre, 

je vous préviens quand je reçois mon diplôme)



Lugdunum convenarum disposait d'un aqueduc identique à ceux-ci :


Ségovia

le mur de l'Estang a été débarrassé de son lierre par JL L.
Président de l'Association : Patrimoine des Pyrénées

16 septembre 2024 : ce mur a 2075 ans, il supportait le canal partant de Tibiran vers la citerne du Théâtre



malheureusement, la partie canal a disparu, 
alors qu'elle était encore visible en 1981

les amateurs peuvent aujourd'hui accéder 
à la technologie des Spécialistes !