jeudi 30 juin 2022

Auguste Clergé, peintre Montparno, peint la mer

Tous les jours, je m'interroge : que vais-je bien pouvoir trouver à écrire ? Avec ce 3541ème billet, la première difficulté a été de trouver une idée neuve. La seconde de ne pas me répéter ! La troisième est de trouver des images impeccables et plutôt jolies (dans mon cas, aussi difficile qu'il s'agisse des papillons ; des maquettes ; des voitures ; vitraux et oeuvres d'art). Je suis actionné par une idée persistante : le génie humain est si grand, que si je ne trouvais pas, c'est que je serais mauvais ! Or internet, facebook, et les groupes grandissants de photographes passionnés sont là pour m'aider : je suis là pour donner du sens à leurs flashes, pour décrypter où la photo a été prise, pour trouver le titre, car chacun désirant promouvoir son nom dans l'espoir de gagner "de la thune" masque les informations pour qu'on l'admire lui (ou elle), plutôt que le sujet qu'il décrit ! 

c'est donc une pêche sur les côtes de Bretagne ! J'aurais proposé la Méditerranée, avec la madrague, vu le mode de pêche au filet à plusieurs bateaux ?

je trouve un sujet cousin

C'est une fois encore sur facebook que je trouve le tableau qui précède, d'Auguste Clergé, peintre de Montparnasse, pas loin de la Coupole où il a peint l'une des colonnes. 


Getty images met son nom sur ses images, pour les signer puis les vendre 475€ ! 

Je suis émerveillé, et consacre de longues heures à l'ombre de la canicule pour chercher ses oeuvres : un travail de moine copiste moderne, mais je progresse ! Une blogueuse m'aide, pas n'importe qui ! 


https://gwenaelleabolivier.wordpress.com/2016/04/06/auguste-clerge-chevalier-de-la-zone/

Et puis la Bretagne est bien là, mieux encore à Quimper, la plus belle ville de France disait un Haut fonctionnaire chargé de l'aménagement du Territoire dont j'ai oublié le nom, où est située cette belle Galerie :


Est-ce dans les années 40-43 ? Clergé rencontre celle qui sera sa dernière (et 3è) compagne, Colette Chasseigneaux, modèle des peintres et peintre elle-même, elle posa avec sa soeur Solange pour le peintre Pinchus Krémègne. Clergé toujours lié à Alice Reichen (avec laquelle il s'est mariée en 1920) accueille à l’atelier sa nouvelle modèle et élève, mais cette présence imposée à la comédienne instaurera un climat de jalousie difficile. (on comprend ! ) Colette travaillera auprès de lui durant une quinzaine d’années et l’accompagnera jusqu’à la fin. Dernière exposition en 1961 à la galerie Paul Cézanne. Clergé malade, sera hospitalisé à l’Hôpital Laënnec de Paris. Resteront ses ultimes croquis de la salle commune dessinés depuis l’hôpital. Il y décèdera en septembre 1963.

Si je veux boucler la boucle, Auguste Clergé est né à Troyes le 20 janvier 1891 et donc mort à Paris le 2 septembre 1963, il fut peintre, lithographe, illustrateur, décorateur de théâtre, acteur de théâtre, trapéziste, clown, fresquiste et graveur français.

Fils d'un taxidermiste, il commence sa carrière comme trapéziste puis clown dans un cirque avant de s’installer en 1910 à Paris où il s'inscrit à l'École des beaux-arts où il est élève de Fernand Cormon.


Blessé et démobilisé en 1916, il se fait connaître à Montparnasse où il fréquente donc entre autres, Chaïm Soutine, Modigliani, Kees Van Dongen, Maurice Utrillo et Jules Emile Zing et Maurice Le Scouezec et où il fonde une compagnie de peintres.

au premier rang, avec le noeud papillon

Par sa seconde épouse, actrice dans la troupe des Pitoëff, il devient lui-même acteur et peint aussi des décors de théâtre (1920-1932). En 1936, il est le voisin du peintre Yves Tanguy au 51 bis rue du Moulin Vert, à Paris. Il y vit avec sa femme Alice Clergé, artiste dramatique.

En 1928, à Paris, il fonde le salon des populistes. Membre du Salon des indépendants, il expose au Salon des Tuileries de 1929 les toiles Hiver 1929 à Amsterdam et Rome, San Paole et San Giovanni


En 1948, il décore à fresque les salons du parfumeur Roger & Gallet. Il meurt à l'hôpital Laennec dans le 7earrondissement de Paris.

J'aime ses toiles d'Hossegor et de la forêt landaise, mais aussi celles de Sologne



à Marseille, j'ai vécu une scène semblable sur un pointu, de petit-déjeuner aux anchois


il a peint la Ciotat


et le port de Toulon


mieux encore : St Jean de Luz


il aimait la campagne



et le repas dans l'étable

j'aime ses natures mortes aux poissons



et ses bucherons, dans des paysages idylliques



je n'ai trouvé que cette toile animalière

très rigolote


un grand peintre !


je reproduis le lien avec la galerielesmontparnos...
...l'atelier d'Auguste Clergé intact...
...un lieu unique de l'art ...où a travaillé Gauguin...



PS : appel aux amis parisiens, qui fréquentent assidûment la Coupole

pouvez vous regarder les colonnes peintes, et dénicher ce que je n'ai su faire, celle où figurerait la signature d'Auguste Clergé ?

merci !

le facebook de la Coupole communique cette photo sans aller dans le détail

ttps://www.facebook.com/LaCoupoleParisMontparnasse/photos/a.1525394904419082/2882651818693377/

j'ai conscience du boulot !



je dois dire que la majorité des clients viennent pour ça :


je leur conseille plutôt cela :

avec les mêmes potatoes que Mac Do, cela fait chic et canaille, non ?


mercredi 29 juin 2022

Otto Lauffer Dampf Barkasse

chez nous le Lechalas, avec les lettres PC : Ponts et Chaussées

ma ballade à Berlin m'a donné envie de filer à Hamburg !

là-bas, c'est Volldampf voraus : "dehors à toute vapeur"


C'est une histoire de mécanique ancienne, précisément de vapeur : steam en Anglais, et Dampf en Allemand. C'est une histoire de Patrimoine historique, chez nous comme chez nos amis de Hamburg. C'est une histoire de classe, les Ponts & Chaussées à Nantes sur l'Erdre avaient besoin d'un vapeur de fonction pour se balader "en inspection" (motif toujours valable) et à Hambourg c'était la police du port (Hafenpolizei) qui devait elle aussi se déplacer, pour "contrôler".

dans les deux cas, les nostalgiques font une ballade touristique "en présentiel"

et les modélistes construisent un modèle réduit le plus sophistiqué possible



les modélistes connaissent la marque Graupner :

mais ce genre de kit est introuvable aujourd'hui

la demi-coque d'origine : 1928



ce joli modèle m'est proposé 800€..., mais je dis non ! 



Une différence (essentielle) est que nous avons remplacé le moteur vapeur d'origine du Lechalas par un diesel, ...(avant de poser j'imagine un moteur à hydrogène) ? La contrainte n'étant pas tellement le moteur, mais la chaudière


par contre, les Allemands ont remis à neuf leur "Barkasse", dont la chaudière neuve, et le moteur refait












La petite annonce du "Hamburger Abendblatt" ne comportait que quelques lignes, mais cela suffisait pour les détails les plus importants : "Bateau à vapeur, 147 ch, à vendre. Coudre Gänsemarkt 36, pièce 19, téléphone 341016, poste 371". Ainsi, le 1er mars 1968, la deuxième carrière d'une ancienne vedette débute, devenant aujourd'hui un "joyau unique de l'époque des bateaux à vapeur" pour de nombreux passionnés de navires.  Je répète ; nous sommes en Allemagne !

"La publicité est venue des autorités fiscales", explique Bjørn Nicolaisen, directeur général du port-musée d'Oevelgönne. "Elle voulait vendre un bateau à vapeur de la police du port mis au rebut. Le musée de Hamburg compte actuellement, ce bateau compris, 6 vapeurs en état de marche

C'est ainsi que la "péniche" est entrée en possession du Musée d'histoire de Hambourg et (en hommage au premier directeur de la maison) a reçu son nouveau nom "Otto Lauffer", sous lequel elle a ensuite été utilisée pendant plusieurs années comme un navire flottant dans le nord. 


comme le Lechalas, les passagers-policiers sont à l'arrière, au milieu c'est sale (le charbon) et chaud (la chaudière) et à l'avant, c'est pour l'équipage (sale et chaud)



En 2003, le permis d'exploitation de la chaudière à vapeur expirait, bloquant le bateau à quai. Deux ans plus tard, le musée transfère la propriété de la péniche au port-musée d'Oevelgönne, qui entreprend sa rénovation. 

Cependant, cela s'est avéré très difficile car l'argent s'est épuisé. La joie a été d'autant plus grande lorsque les députés hambourgeois Matthias Bartke et Johannes Kahrs ont initié le financement. Bjørn Nicolaisen: "Maintenant, il y a une somme de 890 000 euros provenant de fonds fédéraux et étatiques, avec laquelle nous pouvons restaurer le navire répertorié à partir de zéro." 

L'entreprise Husum a reconstruit la chaudière fidèle à l'original

Beaucoup d'argent pour la réparation d'un navire qui ne mesure que 17,30 mètres de long, mais chaque centime est nécessaire, car les exigences du bureau des monuments sont strictes. Nicolaisen grimpe sur l'échafaudage à côté de la péniche et se heurte au rempart qui protège la coque de toucher le mur de quai. "Du bois massif", dit-il. « Fabriqué à la commande, adapté pièce par pièce. Il nous a fallu une éternité pour trouver un artisan qui pouvait encore faire quelque chose comme ça. 

'




Le remplacement de la chaudière à vapeur était un défi très particulier, comme l'explique Michael Jahn. Il connaît très bien le sujet, car il est expert en chaudières à Tüv Nord et travaille depuis longtemps dans le port du musée. 

"Nous avions encore les plans originaux du chantier naval Stülcken à Hambourg de 1928", explique Jahn, "mais la plupart des entreprises ont immédiatement rejeté l'idée. Après tout, la réplique devait être aussi fidèle que possible à l'original, tout en tenant compte de toutes les normes de sécurité en vigueur.


En fait, une contradiction dans les termes, mais les amis du navire ont eu de la chance : dans la lointaine Husum, ils ont trouvé la société Wulff & Umag Energy Solutions, qui a réussi ce qui semblait impossible et a construit une chaudière à vapeur appropriée, qui a été installée en janvier 2017.



L'un des classiques du cinéma allemand est "Die Feuerzangenbowle", dans lequel le professeur Bömmel explique : "Alors, c'est quoi une machine à vapeur ? on dit comme ça : Une machine à vapeur, c'est une grande chambre noire, elle a un trou à l'arrière et à l'avant." 

https://www.youtube.com/watch?v=BZmGexSp_nE&ab_channel=KevinWeaver

C'est un peu simplifié, mais pas faux dans le principe. Le cœur d'une machine à vapeur est la chaudière à bois ou à charbon qui chauffe l'eau. Une fois qu'elle bout, la vapeur qui en résulte est envoyée par des tuyaux au moteur principal, où elle entraîne un piston - un peu comme les gaz de combustion dans un moteur à essence ou diesel. La machine à vapeur "Otto Lauffer" atteint près de 150 ch et 250 tours par minute. 













alors, vous venez à Hamburg

(vous déjeunez d'une Streichwurst : cet "à côté" est pour moi la cerise sur le gâteau)

j'espère qu'il reste de la moutarde

et vous faites une Schiffs parade ?


bien entendu, il existe une page facebook



PS : miracle au Budget hier !

Personne ne croit plus aux miracles, pourtant, Emmanuel lui y croit : en fouillant dans les comptes hier, voilà que Bruno découvre que grâce à une productivité inattendue (donc miraculeuse) durant le covid, et malgré l'importance généreuse du Koikhilenkôute, le budget déborde... de 55 milliards

exactement la recette (inespérée) nécessaire pour lancer une Loi "pouvoir d'achat" suffisante, pour apaiser la soif de consommation de nos contemporains, et le désir effréné des Oppositions à l'Assemblée de dépenser l'argent public ! 

on aurait pu consacrer un peu de cette manne à relancer les investissements nécessaires pour refonder notre parc nucléaire... et pour construire davantage de canons César... mais non...

on attend le même miracle l'an prochain

la France est redevenue la fille ainée de l'Eglise !

(mais en guise de pénitence, 
le gaz sera rationné cet hiver ?)



J'ai prié Céline Dion 

et elle m'a révélé sa voix