mercredi 30 septembre 2020

Les latrines neuves de la Villa del munts



Cela doit faire dix ans que nous suivons les travaux de la villa del munts, dont nous sommes voisins de la piscine en bord de mer : un coin choisi par les Romains est toujours parfait. Les Catalans ont une façon d’entretenir leur patrimoine qui me plait : une fois les fouilles terminées, ils tentent de redonner vie aux fondations toujours ingrates, et de donner l’illusion du faste d’antan : c’était une villa  impériale, et le propriétaire était le numéro deux de Tarraco, je voudrais bien savoir où résidait le numéro 1 ?


Je râle quand on enlève les statues de l’endroit qu’elles décoraient. Alors qu’il est si facile de poser des copies en résine de marbre, elles résistent au temps, et donnent vie à la piscine. Partout les plaques de marbre ont été pillées, il reste des morceaux qui donnent une idée de la richesse des lieux :

Ici, une promenade géante permettait de descendre de la hauteur (el munt) face à la mer, pour se rendre depuis les pièces d’habitation entourant un couloir pavé de mosaïques, aux thermes, et à la piscine intérieure, rien à voir avec la piscine d’eau de mer. Voilà la promenade reconstituée avec son sol de planches, c’est magnifique.



et voici la piscine






on reconnait Eros à ses ailes



Je suis revenu sur place pour revoir une fois encore les égoûts, du moins ceux que l’on distingue à fleur de terre, il doit y en avoir de plus profonds, et l’égoût final devait se jeter en mer ? Ils sont comme à Lugdunum de simple appareil, couverts de gros morceaux de rocher à peine équarris.






à la SNCF, on appellerait cet embranchement "un aiguillage de canaux"

Le must, c’est la petite pièce destinée aux latrines collectives. Le Chef a droit au premier siège à droite en entrant, dont l’accoudoir a une forme de dauphin. Les autres utilisateurs se répartissent autour, j’ignore si les dames fréquentaient cet endroit ou bien s’il y avait des heures particulières pour elles, afin de faire la conversation. Je flashe l’égoût dessous, il est carrelé, on devine qu’il a été conçu pour couler le plus efficacement possible, (et éviter toute odeur) ?










J’adore la manière dont ce "petit coin"

a été restauré



pratique, manque simplement la reconstitution du socle de marbre,
où étaient posés les journaux du jour



mardi 29 septembre 2020

Las damas de Pau Casal





Je vous les ai montrées autrefois, elles sont toujours là, témoins nombreuses de notre civilisation gréco-romaine, réinterprétée par l’Art Nouveau et les artistes catalans comme Limona.



Pau Casal collectionnait les Vénus, en bronze ; en marbre, et avait décoré son balcon de belle manière.






























Beautés intemporelles, vous représentez tour à tour la Vérité ; l’Amour ; la Justice ; la Victoire 

Ici, au bord de la mer, ce serait plutôt le bain

La dolce vita

La beauté






Les baigneuses sans le vouloir

prennent les poses que leur demandait

 Praxitèle



lundi 28 septembre 2020

La cuina de la Marga








Le restaurant Pau Casal est fermé ! La voiture pourtant était bien garée, il faut partir… à l’aventure. Parcourant lentement le bord de mer, les camions et voitures s’impatientant derrière, j’entrevois une impasse ; rue de Saragosse ! Il est écrit : la cuina de la Marga. Il est bien trop tôt, il faudra attendre treize heures, en sirotant une bière agrémentée de quelques olives salées. A notre arrivée, les serveuses déjeunent d’une paella, assez vite la Française du groupe nous identifie, nous conseillant d’attendre ce que nous faisons, mais nous racontant assez vite qu’elle vit ici depuis trente ans, parlant parfaitement le catalan. Marga c’est Marguerite, comme Duras, mais il existe des tas de Marguerite ; mais elle s’appelle Françoise. N’ayant pu l’autre jour manger des boquerones faute d’huile bouillante en septembre, je lui demande si elle peut m’en faire mais non, la seule idée de remplacement, seront des chipirons effectivement ils sont délicieux.









Comme ensuite on ne sait choisir entre le turbot ; et un loup conseillé par Françoise, on prend les deux pour se partager les merveilles. Les deux plats sont tout simplement somptueux, arêtes enlevées ; une couleur un peu brune ; de petites tranches d’ail cuit ; avec deux verres d’un délicieux vin blanc frais. Peu à peu les autochtones arrivent, et le service sera en pointe à 15 heures à l’heure où nous partirons.

Comme nous n’avons pu prendre la sole, il est indispensable de revenir

pour combler cette lacune.

un restaurant dont on voit les cuisinières est toujours rassurant

on dirait la Bretagne... avec la mare à 27°
Arrossos per emportar