mardi 28 février 2023

Les estimations baissent à Montpellier le 3 mars


C'est la ville où le soleil est si beau, au contraire de Marseille où, la vie n'est plus belle, enfin, tout cela c'est ce que raconte la télé ! Surprise dans cette ville qui nous est chère, quand nous avons habité la tour du Nouveau Monde en revenant de Corse en 1988, avant de rejoindre Toulouse quelques jours après : surprise ? Je me doute que les ventes aux enchères sont prestigieuses dans les villes prestigieuses, en France Paris. Mais ailleurs, y compris à Montpellier, les commissaires priseurs baissent les estimations pour attirer le chaland. Le chaland voit son pouvoir d'achat compressé, et a d'autres priorités que d'accrocher des anciennetés sur ses murs : Stéphane Plazza et ses décoratrices expliquant qu'il faut tout peindre en couleur beige-taupe pour rassurer le plus grand nombre, et n'accrocher aux murs que les lithos vendues par IKEA et autres surfaces low-cost : des peintres, inconnus de surcroit, pouquoi faire ?

la preuve : les lots estimés les plus chers ne sont pas chers !


vous avez repéré à droite le Roger Chapelet, peintre célèbre quand il peint une goelette à Saint-Malo ?

un doris de pêche à la morue au premier plan ! 

vous devinez qu'à Montpellier, les locaux sont peu intéressés par le sujet !

c'est là qu'il y a affaire à faire ... si l'on aime Chapelet, et Saint-Malo ! 

Je vous montre tout de suite tant qu'à faire




rien que le nom St Yvonnec, je suis sous le charme

...après mes aventures avec Madiana !


je signale que le carnet de bord a été donné par les propriétaires au musée de Cancale !

par naissance, tout attelage de boeufs sous le joug me rappelle des souvenirs d'enfance




évicemment, cet attelage évoque pour moi ce dicton du pays Basque


ou mieux encore : -"qui prend s'engage" ! 


... mais... qui est ce Fernand Maillaud,
et qui va accrocher ses boeufs démodés dans son T4 couleur taupe ?

il y a pourtant de jolies toiles, comme celles de Clément Perron

surtout si elles partent à ces prix là !




un peu plus cher mais pas trop : le pic saint Loup




ou Montferrier du même Georges Deleuze 


l'étang de Thau va partir très vite chez un Montpellierain



et la plage de Sète chez un amoureux de Brassens


et je suis certain qu'un Parisien
 
dans sa résidence secondaire de Montpellier 

voudra (pour 80€) un souvenir (pas cher) et naîf qui plus est

du Pont Neuf !


l'art peut ainsi nous faire rêver

tout en restant très abordable ! 

j'adore les proverbes Basques, 

comme -"bouche chaude et pensée vide" !




lundi 27 février 2023

Le pont-aqueduc romain de Pont d'Ael près d'Aoste


le génie romain ne cesse de m'étonner

deux mille ans après, encore un ouvrage d'art que l'on croirait contemporain



pas loin, il y a ces vestiges d'une arche d'Auguste


enfin, on atteint l'aqueduc, qui traverse la rivière sur un pont




on traverse dessus


et l'eau passe à l'intérieur


l'ouvrage a été signé




A proximité du hameau de Pondel, situé sur la droite en aval de la route qui d’Aymavilles monte à Cogne, se trouve un pont-aqueduc construit à l’époque romaine sur le torrent Grand-Eyvia. Il s’agit d’une grandiose œuvre en maçonnerie et blocs de pierre taillée, mesurant 56 mètres de hauteur et plus de 50 de longeur.

Le monument avait une double fonction de pont et aqueduc et se présente, en effet, construit sur deux niveaux: une canalisation supérieure imperméabilisée pour l’écoulement de l’eau et un passage dans la partie inférieure, d’environ 1 mètre de largeur, qui permettait le transit d’hommes et animaux.

Une inscription apposée sur le côté nord date la construction à l’an 3 av. J-C., à l’initiative privée de Caius Avillius Caimus, originaire de Patavium (Padoue): membre d’une gens aisée, il possédait tous les atouts pour investir dans l’activité minière qui permettait de tirer des caves locales le marbre “bardiglio”, largement utilisé à l’époque romaine pour l’édification de bâtiments publics et privés dans la ville d’Aoste. La fonction du pont-aqueduc était donc fondamentale pour apporter l’eau nécessaire à l’extraction et transformation du marbre des caves du lieu-dit Pesse, dans la commune de Aymavilles.

Les récents travaux de recherche, rénovation et valorisation du site de Pont d’Ael ont consisté dans une série de campagnes de fouilles archéologiques sur le passage supérieur et sur la rive à la gauche orographique, ainsi que dans la totale restauration conservatrice du pont-aqueduc, de plus que la réalisation d’un parcours de visite et la récupération d’un bâtiment adjacent destiné à devenir le Centre d’interprétation du site.

Le projet de valorisation a permis la réconstruction du parcours à anneau originaire, en permettant aux visiteurs de passer sur le canal supérieur, d’entrer dans le niveau piétonnier depuis le côté gauche et de sortir sur la rive droite, où l’on reproduira dans la roche naturelle l’ancienne voie romaine de service, aujourd’hui en partie détruite à cause de la nature schisteuse et friable de la roche locale.

 on peut passer des vacances formidables en Itale :

Ponte-acquedotto di Pont d'Ael

11010 AYMAVILLES (AO)

Téléphone:        (+39) 0165 902252 / (+39) 0165 274363

depuis Lyon



dimanche 26 février 2023

L'aqueduc romain de Patara en Turquie


j'avoue, j'ai un TOC : je suis fou d'aqueducs romains !

moins fou cependant que cette publication :


http://www.romanaqueducts.info/aquasite/index.html

à gauche, par ordre alphabétique, apparait la liste des aqueducs décrits, il y en a en France comme Paris, Arles et bien d'autres. En Turquie il y a Patara, que visitent les touristes sans toujours comprendre comment il fonctionnait.

Patara, la capitale de la province romaine de Lycie, était l'un des principaux anciens centres maritimes et commerciaux de la Méditerranée orientale, sur la côte sud-ouest de la Turquie. En raison de sa richesse et de sa fonction de port important de la Méditerranée orientale. Nous sommes dans un paysage méditerranéen magnifique, rochers et oliviers, au loin la mer


cette touriste a du mérite : elle visite les vestiges de la ville romaine

la porte Mettius Modestus



restent debout, malgré les tremblements de terre, les trois bains du port ; de Vespasien ; et du centre




une fontaine de belles dimensions


les restes du pharos



on voit bien qu'il fait sec : comment acheminer l'eau, indispensable à la population
et aussi à l'approvisionnement des navires de passage ?

L'aqueduc de Patara est construit sous le règne de Claude et rénové en partie sous Vespasien après un tremblement de terre. Il transportait l'eau de sources proches du village d'Islamlar à 680 m d'altitude sur une distance de 22,5 km jusqu'à Patara à 50 m d'altitude. L'aqueduc comprend cinq ponts ainsi qu'un tronçon de conduite sous pression, un siphon inversé appelé localement Delikkemer. Il semble y avoir au moins deux étapes dans le développement de l'aqueduc. Il aboutit à des citernes encore en place.

la prise d'eau

canal classique

à l'arrivée : bassins de répartition

... citerne

L'aqueduc de Patara a une structure différente de la plupart des autres aqueducs romains, qui consistent normalement en un canal en maçonnerie d'une profondeur comprise entre 2 et 5 fois la largeur, un toit voûté et des puits d'inspection pour faciliter l'accès au canal pour l'entretien et le nettoyage. Ces canaux d'aqueduc étaient généralement enterrés sur de longues distances pour éviter les dommages, la contamination de l'eau, le chauffage et l'évaporation excessifs en été et les dommages causés par le gel en hiver. Ce n'était pas le cas à Patara, où le canal de maçonnerie repose sur la majeure partie de sa longueur au-dessus du socle en marbre du Mésozoïque, à l'exception de courtes tranchées creusées dans la roche où la paroi rocheuse était escarpée ou où des éperons rocheux devaient être franchis. De même, de nombreux vestiges de tuyaux en céramique ont été retrouvés posés sur le substrat rocheux plutôt qu'enfouis. Probablement, le marbre dur du Mésozoïque et la couverture de sol mince sur laquelle la majeure partie de l'aqueduc a été construite ont empêché l'excavation d'une tranchée pour le canal de l'aqueduc sur toute sa longueur. Les pierres de couverture et les tuyaux en céramique étaient apparemment simplement recouverts d'une fine couche de terre ou même laissés à découvert. Cette construction plutôt inhabituelle, avec un canal large et peu profond uniquement recouvert de grosses pierres de couverture et un tronçon de tuyauterie en céramique posé directement sur le substratum rocheux, signifiait que l'eau de l'aqueduc était beaucoup plus exposée aux changements de température que dans les aqueducs enterrés typiques. 

Le canal de l'aqueduc de Patara présente une pente variable. Dans les 4,4 premiers km de son parcours l'eau est descendue de 680 à 280 m d'altitude (9%), tandis que dans le tronçon restant de 18,6 km jusqu'au bassin de distribution d'eau à environ 80 m d'altitude - le "castellum aquae" - elle est descendue seulement 220 m (1,2%). La pente moyenne sur l'ensemble du parcours était d'environ 2,7 %. 





Ce qui attire les touristes, est cet endroit particulier, où sur un immense mur, sont juxtaposés des tronçons de pierres percées et qui s'emboitent étroitement (quel travail... romain ! ) représentant un siphon sous pression de 200m de long : quand un canal où l'eau circule à surface libre doit traverser une gorge, ou bien on construir le pont du Gard ou son identique à Tarragone. Ou bien on crée un siphon. Mais alors l'eau circule dedans sous pression, et il doit être étanche, plus facile à faire en acier ... qu'en pierre, nécessitant un joint étanche tous les 50 cm ! 

Les touristes viennent donc admirer la structure la plus spectaculaire de l'aqueduc de Patara : le siphon inversé Delikkemer, qui consiste en une ligne de blocs de marbre perforés d'environ 0,80 x 0,85 x 0,50-0,55 m, chacun pesant jusqu'à 900 kg , construit au sommet d'un mur « cyclopéen » de 200 m de long et 10 m de haut. Les blocs perforés forment un conduit fermé de 0,28 m de diamètre qui transportait l'eau sous pression à travers une dépression du terrain de 18 m de profondeur. 




le siphon est juché sur cet énorme mur




Selon une inscription trouvée sur le mur, le siphon a été détruit par un tremblement de terre au premier siècle de notre ère (probablement en 68 de notre ère) et réparé par la suite. De nombreux fragments de tuyaux en céramique ont été également trouvés, et  appartiennent probablement à cette étape antérieure, détruite par le tremblement de terre.

Je sais : on ne distingue pas le texte que voici : 

"Imperator Caesar Flavius ​​​​Vespasianus Augustus, après que des tremblements de terre aient provoqué l'effondrement du mur de l'aqueduc, l'ont reconstruit par le bas avec le conduit de pierres de taille qui court dessus ; et il a installé un conduit de pression supplémentaire le long du mur en trois rangées de tuyaux en argile, et par conséquent, étant là deux (conduits), quand on a besoin d'entretien, le conduit n'est pas obstrué, et le service n'est en fait pas interrompu". 

"Il répara aussi le reste de l'aqueduc, et l'eau qui s'était épuisée depuis quatre mois, il laissa apporter (à la ville) par Sextus Marcius Priscus, son légat avec rang de proprétorien. (Tout a été payé) du trésor de la ville à partir de la capitation, et la ligue (lycienne) a également contribué xx deniers, sans qu'aucun contribuable n'ait été chargé d'un paiement spécial". 

La construction (du conduit) avait été commencée par Vilius Flaccus, légat de Claudius Caesar Augustus avec rang de proprétorien, elle fut achevée et l'eau apportée (à la ville) sous Eprius Marcellus, légat de Claudius Caesar Augustus avec rang de proprétorien.

Voilà une jolie promenade en Turquie

au milieu des oliviers


pour vous repérer sur place...

... attention, le Nord est à droite ! 



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