mardi 15 juillet 2025

Philo à la plage : pourquoi les gens intelligents sont-ils souvent malheureux ?

j'ai mis une femme à la plage car plus intelligente qu'un mec, elle pense davantage

"Quand j’étais enfant, et que mes angoisses m'empêchaient de dormir, je trouvais parfois refuge dans la lecture de la Bible. (Ce n'est pas moi qui parle, mais un philosophe qui signe in fine et s'appelle Wilfried M.) "Et chaque fois que je lisais la genèse – parmi les mille et un points qui interpellaient mon esprit d’enfant – je ne comprenais pas pourquoi Adam et Eve avaient été punis pour avoir consommé le fameux fruit de l’arbre de la connaissance".

"La connaissance, c’est à priori quelque chose de positif. Pourquoi une telle sévérité ? Pourquoi châtier ceux qui, sans commettre de crime, n’avaient fait que désirer comprendre, accéder à la connaissance ?

"Cette interrogation candide, que j'avais alors plus jeune, ne tarda pas à se muer en certitude un peu plus tard — ou du moins en une conviction intime, tenace. Et si la métaphore d’Adam et Ève, celle de l’arbre de la connaissance, recelait une vérité profonde ? Et si la quête de la connaissance, de la lucidité, ne revenait en définitive qu’à s’engager sur un chemin déjà jonché de ronces et de souffrances" ?

***

"Oui, l’homme a acquis la capacité de penser le monde, de se penser lui-même, d’anticiper l’avenir et de méditer sur le passé. Mais ce progrès cognitif n’a pas été (et n’est pas) sans revers".

voilà un mec cette-fois qui pense. Il n'arrive pas à dormir, s'interrogeant sur le sens de sa vie. 

"En effet, en acquérant la conscience de soi, la conscience réflexive, l’homme s’est certes détaché des autres espèces animales (qui vivent pleinement dans l’instant, guidées par leurs besoins immédiats, sans conscience de leur finitude ni angoisse du sens). Cependant, cette évolution cognitive/de conscience a entraîné avec elle son lot de tourments et de dilemmes existentiels, un fardeau de questionnements sans fin, qui, loin de le libérer, l’ont plongé dans un labyrinthe d’incertitudes et de souffrances".

il suffit juste d'observer ce qui se passe dans la nature.

"Les lions, chiens, chats, moutons, et tant d’autres mammifères, ignorent le sens de la vie, le poids du temps, la mort à venir : ils vivent, tout simplement.

Ces espèces ne veulent pas résoudre le mystère de la vie.

"Elles le vivent tout simplement et l’acceptent sans le questionner, sans chercher à le décortiquer, et trouvent peut-être dans cette ignorance instinctive une forme de sérénité que l’humain a perdue en devenant un être lucide et conscient.

De son côté, l’homme ne cesse de penser. De jour comme de nuit.

Même quand l’être humain dort, il pense.

"Et cette quête de connaissances, cette pensée - qui est aussi son plus grand atout- le condamne à l’angoisse permanente".

***

“Qui suis-je ? Pourquoi suis-je là ?”

“De quoi demain sera-t-il fait ?”

“Pourquoi il y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?”

“Comment de rien, a-t-il pu émerger quelque chose ?”

“Pourquoi cet être que je chérissais tant est à présent un corps froid, sans vie ?”

"Le reverrai-je simplement un jour” ?

***

"C’est sans doute pour répondre à toutes ces angoisses metaphysiques et ces questionnements que les êtres humains ont ressenti le besoin de créer des mythes explicatifs, des religions.

"Sans cela, ils auraient peut-être été voués à l’inaction, à la mélancolie, voire à une forme de suicide collectif, écrasés par le poids de l’incertitude et le vertige du néant.

"Mais voilà : si les religions proposent des réponses simples et minimales, l’homme, en tant qu’« être pensant », ne peut s’en contenter. Les réponses apportées par les religions, loin de clore définitivement les interrogations, les relancent sans cesse.

"D’où l’émergence des sciences qui vinrent plus tard, de la philosophie, et plus largement de toutes les formes de quête de sens : art, littérature".

"Mais la connaissance est malheureusement un puits sans fond.

"Nos amis - les philosophes sceptiques de l’antiquité- avaient bien compris le lot de tourments qu'impliquaient la quête de connaissances et de vérité.

"À peine croit-on avoir dissipé une énigme, résolu une question, que d’autres, plus vastes et plus troublantes, apparaissent. Etrange paradoxe : plus nous savons, plus nous prenons conscience de l'étendue de notre ignorance. De sorte que notre soif de savoir ne sera jamais étanchée ! Ce qui peut être assez frustrant quand on y pense.

“Je sais que je ne sais rien” disait l’ami Socrate...

...affirmation répétée par Jean Gabin, c'est dire ! 

https://www.youtube.com/watch?v=OEkJ45ZXK-o

"De manière plus terre à terre, et sans convoquer nécessairement les récits fondateurs ou les symboles religieux, les grands questionnements métaphysiques, on pourrait simplement considérer l’expérience humaine la plus banale : celle du regard lucide posé sur le monde.

Observez seulement autour de vous.

👉🏻N’avez-vous pas remarqué que les êtres les plus lucides sont parfois les plus mélancoliques, les plus tourmentés ? (En même temps, comme disait Krishnamurti « Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade »)

👉🏻Que les êtres les plus lucides peinent parfois à trouver leur place dans ce monde, ne serait-ce que parce qu’ils ressentent un sentiment de décalage avec les autres ? Que leur conscience aiguë du réel, des injustices systémiques, de l’absurde et de la fragilité de toute chose, les empêche de se satisfaire des illusions collectives qui rendent la vie supportable à tant d’autres.

"Ainsi - et pour conclure malgré tout sur une note positive - vous voyez donc que la connaissance, loin d’être ce don sans ombre que l’on pourrait imaginer, fut peut-être - et continue à être - à l’origine de notre malaise et malheur existentiel

"La connaissance a arraché l’homme à l’innocence animale, le condamnant à la lucidité, et avec elle, à l’angoisse, à l’insatisfaction, à une forme de solitude intérieure.

"Le mythe d’Adam et Ève ne serait donc pas tant une condamnation divine qu’une allégorie puissante de ce passage irréversible : celui par lequel l’homme devient un être conscient — et, en cela, tragique.


"Mais faut-il pour autant regretter ce choix ? Faut-il envier les animaux ou les ignorants pour la quiétude de leur existence sans conscience, pour leur indifférence au néant, à la mort, au non-sens ?

C’est ici que l’éclairage d’un certain John Stuart Mill peut s'avérer décisif.

"Oui, la conscience lucide expose à la souffrance. Oui, les êtres les plus éclairés semblent souvent les plus vulnérables.

"Et pourtant, Mill nous rappelle que ceux qui ont goûté aux joies de la pensée, de l’empathie, de l’art ou de la quête du vrai, ne voudraient jamais revenir en arrière.

"Aucun être ayant éprouvé ce que signifie “être pleinement humain” ne souhaiterait se transformer en une créature moins complexe mais plus satisfaite, comme un imbécile heureux ou un animal repu.

le pire est qu'à la fin de mes études au Lycée Corneille, il m'est arrivé cette aventure

"Pourquoi ? Parce que le bonheur véritable, aussi imparfait soit-il, ne se mesure pas seulement à la satisfaction immédiate, mais à la profondeur de l’expérience vécue. Être lucide, c’est souffrir parfois plus intensément, mais c’est aussi aimer plus profondément, créer, comprendre, s’émerveiller, se révolter, rêver.

"Et si cela nous condamne à une forme d’insatisfaction, c’est peut-être le prix à payer pour ce que nous appelons la dignité humaine. En fin de compte, et comme disait John Stuart Mill - “il vaut mieux donc être un homme insatisfait qu’un porc satisfait ; mieux vaut être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait.”

Wilfried M (je vous avais prévenu que toutes ces pensées étaient de lui)

draguer à la plage peut éviter de penser
 permet d'espérer être heureux à deux
au lieu d'être malheureux tout seul ?




vous qui êtes à la plage ces jours-ci


avec un incendie proche, la mer trop chaude, tellement que le corail blanchit

la situation purrait être pire : vous pourriez être au boulot...!

...comme va vous le prédire le Premier Ministre aujourd'hui pour l'an prochain

et vous les jeunes, pourriez être au service militaire volontaire ?

profitez plutôt du moment présent

mais si vous êtes sur les plages de l'Atlantique

attention aux baïnes !

(et si vous mangez hallal... attention à Escherichia coli...)!

ça aussi, c'est paradoxalement vrai !

franchement hier pendant le défilé l'armée indonésienne a été super-cool ! 

l'aigle ; le tigre à dents de sabre ; les requins... c'est tout à fait nous :

et les deux morses aux dents qui raient le parquet

à propos, admiration (sincère) pour Edmond Lemaire nommé Officier de la Légion d'Honneur pour son déficit record et décomplexé de la Nation France, aboutissant bientôt à une annuité de 100 milliards des seuls intérêts, chiffre double du budget actuel de la Défense pour 2025.

il est par ailleurs Commandeur de l'ordre du Mérite agricole, ex officio en tant que ministre de l'Agriculture (2009) ; Commandeur de l'ordre du Mérite maritime‎, ex officio en tant que ministre chargé de la pêche maritime (2009) ; Commandeur de 1re classe de l'ordre de Dannebrog (2018).  Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal (2019) ; Commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne‎ (2021) ;  Grand commandeur de l’ordre de la république fédérale d’Allemagne (25 juillet 2022).

Trois mois après son départ du ministère de l’Économie, le comité exécutif du groupe néerlandais ASML annonce le recrutement de Bruno Le Maire, à compter du 1er janvier 2025, comme « conseiller stratégique extérieur ». Valorisé près de 290 milliards d’euros en Bourse, ASML fabrique des machines de production pour l’industrie en hyper-croissance des semi-conducteurs. L’ancien ministre de l’Économie « aidera le comité exécutif d’ASML à construire une coalition pour investir dans l’écosystème européen des semi-conducteurs », indique le groupe au Monde.

Bruno Le Maire mène un "style de vie sobre". Il possède une maison de 310 m² dans les Pyrénées-Atlantiques, estimée à 1,5 million d’euros. Son salaire de ministre (7 450 € net mensuels) et ses droits d’auteur (55 323 € en 2024) finançaient ses dépenses modestes. Son patrimoine modeste reflète cette simplicité toute faite d'une modestie assumée qui inclut des revenus d'auteur dus uniquement à un travail personnel acharné. Aucun avantage particulier alors qu'il n'est plus Ministre. L'élévation au grade d'Officier sanctionne ainsi positivement un rôle majeur pour la France dans la défense assidue des Finances du Pays au service des Français.


pour ceux qui n'étaient pas là, je leur ai trouvé l'intégrale

2h24mn29s

dimanche 13 juillet 2025

Vénus's Flytrap


je vais vous montrer Vénus

mais une Vénus particulière ! 

une Vénus qui, par son charme, attrape tout ce qui vole...

...une Vénus ...attrape-mouches !

ici, elle attire tous les papillons... pour mieux les avaler ! 


à la rousseur de Vénus, vous devinez que cette toile est Anglaise : 

Artwork: Henry Justice Ford (1860–1941), Venus's fly trap (undated; pencil and watercolour heightenedd with bodycolour on paper;

41.3 x 32.1 cm. 

"Thou splendid girl that seemest the mother of all,

Dear Ceres-Aphrodite, with every lure

That draws the bee to honey, with the call

Of moth-winged night to sinners, yet as pure

As the white nun that counts the stars for beads;

Thou blest Madonna of all broken needs,

Thou Melusine, thou sister of sorrowing man,

Thou wave-like laughter, thou dear sob in the throat,

Thou all-enfolding mercy, and thou song

That gathers up each wild and wandering note,

And takes and breaks and heals and breaks the heart

With the omnipotent tenderness of art;

And thou Intelligence of rose-leaves made

That makes that little thing the brain afraid."

- Laurence Housman, The Palaces Of The Rose

Le nom commun de la plante « attrape-mouche de Vénus » fait référence à Vénus , la déesse romaine de l'amour. Le nom de genre, Dionaea (« fille de Dioné »), fait référence à la déesse grecque Aphrodite, tandis que le nom d'espèce, muscipula, signifie à la fois « attrape-souris » et « attrape-mouche » en latin.  Le mot latin muscipula (« attrape-mouche ») dérive de mus (« souris ») et decipula (« piège »), tandis que le mot homonyme muscipula (« attrape-mouche ») dérive de musca (« mouche ») et decipula.

Historiquement, la plante était également connue sous le terme d'argot « tipitiwitchet » ou « tippity twitchet », peut-être une référence indirecte à la ressemblance de la plante avec les organes génitaux féminins humains. Le terme est similaire au terme tippet-de-witchet qui dérive de tippet et witchet (terme archaïque pour vagin ). En revanche, le botaniste anglais John Ellis , qui a donné à la plante son nom scientifique en 1768, a écrit que le nom de la plante tippitywichit était un mot indigène de Cherokee ou de Catawba, aux States évidemment. Le nom de la plante selon le Handbook of American Indians dérive du mot Renape titipiwitshik (« ils (les feuilles) qui s'enroulent autour (ou impliquent) »

découverte par les Européens

Le 2 avril 1759, le gouverneur colonial de Caroline du Nord, Arthur Dobb, rédige la première description écrite de la plante dans une lettre adressée au botaniste anglais Peter Collinson. Dans cette lettre, il écrivait : « Nous avons une sorte de Catch Fly Sensitive qui se referme sur tout ce qui la touche. Elle pousse à la latitude 34, mais pas à la latitude 35. J'essaierai de conserver les graines ici. » Un an plus tard, Dobbs donna plus de détails sur la plante dans une lettre à Collinson datée de Brunswick, le 24 janvier 1760. 

La grande merveille du règne végétal est une espèce inconnue et très curieuse de Sensitive. C'est une plante naine. Ses feuilles ressemblent à un segment sphérique étroit, composé de deux parties, comme le capuchon d'une bourse à ressort, la partie concave vers l'extérieur, chacune retombant avec des bords dentelés (comme un piège à renard à ressort en fer). Dès que quelque chose touche les feuilles ou tombe entre elles, elles se referment instantanément comme un piège à ressort et emprisonnent tout insecte ou tout ce qui tombe entre elles. Elle porte une fleur blanche. J'ai donné à cette plante surprenante le nom de Sensitive attrape-mouches.

Nous aujourd'hui qui savons tout, sommes accoutumés aux plantes carnivores

Par exemple, l’utriculaire commune (Utricularia vulgaris), ou utriculaire vulgaire, est une espèce de plantes carnivores aquatiques d’eau douce appartenant à la famille des Lentibulariacées. C’est une plante aquatique herbacée hermaphrodite flottante qui occupe les milieux pauvres en nutriments de la zone Holarctique. La plante mesure 15-35 cm de haut et fleurit en juin-août. La tige fleurie est dressée au-dessus de l'eau et les fleurs sont jaune d'or. Elle possède également des pièges appelés « utricules » mesurant en moyenne entre 1 et 6 mm de long, elles s’activent lorsqu’un organisme entre en contact avec un « poil déclencheur » situé sur la trappe.

on l'appelle communément la dionée attrape-mouche 

mais de là à la comparer à Vénus, je n'y aurais jamais pensé ! 

ne serait-ce pas de la part de l'artiste Henri Justice Ford comme une petite taquinerie masculine ?

une masculinerie ?


Il est surtout connu pour avoir illustré la série des Fairy Books (Contes de fées) d'Andrew Lang

Ford, surtout connu pour sa collaboration avec Andrew Lang sur la série des douze Livres de Fées en Couleur (1889-1910), a connu une carrière d'illustrateur assez atypique. Né à Londres, où il a passé la majeure partie de sa vie, il a fréquenté Repton et a obtenu une bourse au Clare College de Cambridge, dont il a obtenu une licence avec mention très bien en lettres classiques. Après ses études, il a étudié à la Slade School of Art avec Alphonse Legros et à la Bushey School of Art avec Sir Hubert Herkomer. Ami de Sir Edward Burne-Jones, il a exposé des peintures historiques et des paysages à la Royal Academy entre 1892 et 1903. Outre ses illustrations pour les Livres de Fées, il a également réalisé de nombreux sujets historiques se déroulant du Moyen Âge au XVIIIe siècle pour The Red True Story Book (1895) de Lang et d'autres ouvrages. Il a également illustré The Arabian Nights Entertainments (1895) et Pilgrim's Progress (1921).

il a peint ce convaincant tableau du Jugement de Pâris


et plus j'observe sa Vénus, plus j'aime sa composition
en effet très inspirée de son ami Burnes Jones, le très pré-raphaélite peintre



j'ai compté 19 papillons les plus communs
avec à droite du titre, la plante carnivore Diodaena muscipula


PS : une autre Vénus est encore plus célèbre : c'est verticordia : pile il y a dix ans ! ! 


une belle femme rousse, un couple de "citrons-roux" :



le grand Maître de ces représentations reste Dante Gabriel Rossetti

nous restons dans je ne sais plus le numéro de l'épisode de la série : "les Papillons dans la Peinture"


j'ai bien tenté de faire le compte le 1er avril dernier :


mais maintenant, vous voyez bien : 

je ne compte plus ! 

Spring, roses blanches et butterflies,  j'ai oublié le nom du peintre

vendredi 11 juillet 2025

Jardin d'été
















la majorité de la végétation reste verte

il faut arroser les agapantes, et alors elles vous récompensent de leur bleu

pas d'incendies à l'horizon

il suffit de rester à l'ombre

après s'être levé très tôt le matin

et s'il on est sage

on pourra voir quelques voisins voler sur les marguerites






il lui suffisait de regarder par sa fenêtre


mercredi 9 juillet 2025

Apollo, roi de la montagne, est sorti


fin juin, il a éclos

l'abdomen glabre des femelles, poilu des mâles


vous voyez en alternance ?








celui-ci est un touriste en transit, il  n'est pas tout à fait d'ici !

vous voyez la différence dans les points rouges super-élargis ?




et si vous sentez bon le foin

ils vous tombent dans la main

si vous avez ce privilège

impossible à obtenir à la plage

c'est que vous êtes aimé d'Apollon

ce qui n'est pas rien ! 

ne confondez surtout pas avec le gazé qui n'a pas d'ocelles rouges

avec Apollon, on ne peut garantir qu'il y ait consentement

celui-ci se prend pour un Apollon mais il n'est que "semi" avec ses taches rouges devant