lundi 30 septembre 2019

Anticuarios a Sitges



ce buste de Limona n'a attiré personne



Google map a ceci d’extraordinaire que vous identifiez un endroit sur la carte. Immédiatement les photos prises par les visiteurs passés s’affichent. Souvent n’importe quoi, mais souvent aussi cela vous donne une idée, de ce que vos semblables ont vu avant vous. J’ignore comment on fait pour ainsi partager la vision du Monde, et je tente de faire la même chose en publiant mes découvertes sur ce blog, tout en tentant de soigner mes photos ce qui n’est pas le cas des contributeurs habituels.

L’une de nos premières visites de la Costa daurada est Sitges, le magasin d’Anticuarios. J’ai mis l’adresse dans mon répertoire du GPS, et il me suffit de suivre attentivement la route tracée en bleu, les circonvolutions dans la montagne dont je raterais sinon un détour, tellement on tourne monte et descend en empruntant  des routes minuscules.

une salle à manger modernista complète !

Homar me poursuit avec cette lampe jamais vue !




Comme désormais nous visitons tous les six mois, il est amusant de constater ce qui reste et ne se vend pas ; et ce qui est nouveau, propre à une découverte : acheter ce dont on n’avait pas besoin, mais qui crée un coup de cœur parce que c’est beau et abordable : deux cadres dorés tout neufs, pour une prochaine huile peinte sur place. Un petit présentoir de fleurs en fonte pour le salon. Un coussin nouveau en velours gris, une fin de série, dont il sera facile de recoudre le point décousu.

A la fin on peut même marchander, seulement pour le sport et jamais excessivement, et dépenser ainsi les billets soigneusement tirés au départ de votre distributeur favori.















jamais vu une si belle double-vasque, pour une salle de bains de rêve




Dans notre cas partir est souvent à regret : beaucoup d’objets sont inusités, énormes, parfaits pour meubler un, ou des châteaux. J’aurai regretté de ne pouvoir mettre dans mon coffre deux statues de plâtre grandeur nature, un homme tenant un gibier, un chasseur ; et une dona tenant un poisson, je ne sais jamais si l’on dit pêcheuse ou pêcheresse, mais il faudrait résider dans un théâtre pour disposer du décor adapté.




dimanche 29 septembre 2019

Un balcon dans la mer (reprend)


Il suffit de pas grand-chose pour se dé-payser… au sens propre du terme : une fois encore, direction les Pyrénées, Vielha et son tunnel, montée aux cieux précédant la descente, et l’arrivée en Méditerranée : partis à dix heures, nous débarquons à seize : les clés nous attendent, le plein est fait dans la voiture ; et les courses chez Caprabo : nous sommes veille de Dimanche, et au moins dix homards tout frais attendent les estivants . Un prix à défier toute concurrence... ce sont des homards ... canadiens ! ! On devrait dire : Llamàntoles canadians ! A la poissonnerie les meilleures des Sénoritas attendent le chaland, et je tombe (façon de parler) sur dona Paquita : elle parle Catalan, mais je comprends très vite que les Barcelonais-aisés-incités-par-notre-ami-Manuel-à-un-niveau-de-vie-princier vont se précipiter sur les pinces, et que mieux vaut réserver si je veux dîner-chic demain. Comme il reste une adorable caissette d’huîtres du delta de l’Ebre, je la réserve aussi. Dona Paquita m’accueillera avec un énorme Ola ! de connivence dimanche, pour me faire servir par Dona Rosa Ana, je nage dans le dépaysement, et les clients qui font la queue avec leur ticket comme ici à la pharmacie Minguez me regardent avec les mêmes yeux noirs qu’ils jettent sur le toro tout noir à la corida !

dona Paquita se prépare à l'attaque



dona Rosa Ana emballe le précieux homard

Pour se mettre dans l’eau, pas besoin d’effort : il suffit d’avancer dans les vagues : avec la baisse progressive du fond de sable, la première vous inonde. La seconde vous submerge, et on se trouve dans la mer à 25° sans l’avoir voulu… ici l’été se prolonge plusieurs jours comparé au Nord, on comprend que les jubilados vivent plus vieux, la Sécu catalane est mal barrée !

La première nuit se passera dans la rumeur des vagues, avec la perspective de manger comme les Parisiens les plus huppés, ceux qui se prennent pour des Rois en festoyant sans compter de l’argent de nos impôts. Les déshérités leur en veulent, ils ne comprennent pas que l'on fasse tant d'histoires avec si peu de choses, logique, on ne vit pas dans le même monde.




impossible d'avoir une parillada pareille au restaurant


J'oublie que je viens de recevoir ma feuille d’imposition foncier, majorée du 1% habituel, précédant la taxe d’habitation (injuste reconnait lui-même le Président) que je paie toujours. Le total des deux est impressionnant…Etonnant, ni l'une ni l'autre ne sont prélevées à la source ! Pourtant, les Français sont si heureux dit-on de faire semblant ...de ne plus payer d'impôts ? ?

Ici le dépaysement est tel

que l'on oublie tout cela

et je n'ai pas encore goûté aux boquerones !

me sentio catalan





samedi 28 septembre 2019

19 jets pour le cloître-des-eaux

Depuis que je vous en parle, vous avez saisi l'importance fondamentale d'une source, alimentant un lavabo cistercien, pierre angulaire d'une abbaye ? Depuis que je vous en parle, vous savez que notre Ville dispose grâce à son ancien Maire Déaddé d'une portion enviable du cloître de Bonnefont. Oh une toute petite partie, posée dans ce qui était le jardin d'hiver, face aux Pyrénées.


Cette place est devenue emblématique, depuis qu'elle s'appelle "Place de la laïcité". Historiquement, la figure la plus emblématique, entre toutes les effigies qui se sont ajoutées sur place, reste celle de Eugène Azémar, "l'apôtre du Comminges".  Pour des raisons de symétrie son buste vient d'être déplacé : il devient "gardien du cloitre-des-eaux".


Vous savez enfin qu'à la place de l'étang aux carpes (chinoises) qui fuyait horriblement, a été décidé la création d'un "miroir d'eau", dont je vous ai montré les prémices (1). Même si les terrassements ne sont pas tout à fait achevés, et si le gazon n'a pas été semé, le miroir fonctionne : le lavabo cistercien traditionnel, est désormais remplacé par des jets d'eau, précisément dix-neuf, mûs par des pompes souterraines.

Est-il besoin de vous rappeler que 19 est un nombre premier, et qu'il a d'étroites relations avec le 10, puisque 1+9=10. Pour les plus forts d'entre vous, c'est le nombre triangulaire centré... et le premier de ceux qui sont premiers...Du coup, la symbolique du lavabo cistercien s'en trouve transcendée, je me réjouis de cette subtile coïncidence ... qui doit tout à la Providence ? (2)


avant, déjà un lavabo

maintenant, c'est encore mieux qu'avant

Un automate, n'ayons pas peur des mots : on dit : I.A, intelligence artificielle, régule le débit des pompes, donc la hauteur des jets. Il faut un peu de patience pour observer le cycle complet, qui ramène à l'arrêt initial.

ensuite, c'est un festival






Attendez !

tout cela, c'est le jour

la nuit, chaque jet s'éclaire

des couleurs de l'arc-en-ciel !









PS (2) les nombres triangulaires centrés : 1,4,10,19,31,46, 64, 85 ...
       les mêmes qui sont en plus premiers : 19,31,109,199,409...
       https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_triangulaire_centr%C3%A9
       enfin, c'est l'un des rares (15) nombres premiers supersinguliers  :
        2,3,5,7,11,13,17,19,23,29,31,41,47,59, et 71. Je puis poursuivre sur RV c'est loin d'être terminé.