samedi 31 janvier 2015

l'affrontement


rive gauche...de la Garonne !

Un affrontement plein d'humour entre Tim Farley, un vieux prêtre attaché à ses principes : c’est Francis Huster. Et Mark Dolson, Davy Sardou, un jeune séminariste, pur-sang fougueux, prêt à remettre en cause le conservatisme de l’Eglise.

Deux acteurs parisiens pour une seule pièce, rend facile le déplacement depuis Paris rive-gauche ! Ils ont emmené le décor dans un gros camion. J'imagine qu'ils dinent (et dorment) au Commerce ?

Première réaction dans la salle : oui, Davy ressemble à son père Michel ! Nous sommes venus en partie pour ça, la salle est pleine, comme d’habitude. Ici on va le dimanche à l’église, et quand Francis Huster prononce -« au nom du père, du Fils … », plusieurs spectatrices font le geste de se signer ! (les hommes restent imperturbables).







Il s'agit d'un voyage initiatique pour Mark Dolson, dont on s’aperçoit qu’il est vraiment inspiré par l’Esprit Saint. Et d'un retour aux sources pour Tim Farley, son mentor. Lui a pris l’habitude de composer devant son auditoire : un sermon pour être réussi doit dire aux fidèles ce qu’ils sont venus entendre, et surtout pas les déranger. Le critère ? Si ça tousse dans l’église, et si les missels tombent, c’est que l’auditoire s’embête, ou pire s’endort !

Peu à peu, ce qui était l’affrontement entre un professeur académique et un jeune protestataire, se transforme en une complicité père-fils de plus en plus émouvante.


La pièce est d'une brûlante actualité : pourquoi l'Eglise catholique refuse-t-elle encore aux femmes le droit de sacerdoce ? Alors qu’elle reconnait leur charisme, à telle enseigne qu’elles sont légion à être Saintes, le degré intermédiaire entre les prêtres et Dieu : même le Pape se prosterne devant elles ! Elles peuvent distribuer la communion mais pas la consacrer. Idiot !

Et pourquoi s'oppose-t-elle au mariage des prêtres ?

Maniant l'humour féroce et la tendresse humaine, la pièce oppose donc un prêtre irlandais, (amateur de whisky) à un jeune séminariste à la remuante ardeur de néophyte ! Le grand patron (on ne le voit pas comme tous les patrons) est un Monseigneur qui a le pouvoir de donner la prêtrise au jeune Davy, ou de l'exclure du séminaire. On verra qu’il est borné…comme peut l’être un vrai Chef (dans la vie ordinaire).


Une joute oratoire sans merci, entre deux Humains inspirés. Le dénouement est tragique (et imprévisible). La victoire sera à  la Foi (dont on sait qu’elle soulève les montagnes).

J’ai bien aimé la réplique : -« je vais chercher dans la prière la grâce de me vaincre… »

Ceux qui croient peuvent se référer au Psaume 34-19 :

"L'éternel est près de ceux qui ont le coeur brisé,


et il sauve ceux qui ont l'esprit abattu." 

interdit d'utiliser le flash : mon Lumix à vision nocturne m'a sauvé une fois de plus !

vendredi 30 janvier 2015

Retour de Lourdes


Ce n’était pas le jour : pluie torrentielle ; averses de neige ; vent violent. Je roule à 80 dans les montées, et les 65 me doublent sans rien voir, (mais ils sont chez eux) m’envoyant des nuages d’eau dans le pare-brise. Je ne vous parle pas des camions, auréolés de trombes. J’ai rendez-vous à 9 heures, j’arriverai à 8H40, accueilli par Madame Dupire-fille, qui appelle Papa. Il faut rester entre hommes.  Il fait froid, humide, je n’attends pas dans l’usine, et file à la grotte.










La ville est vide, personne, pas de touristes ou si peu. Le gave est haut, et la grotte inaccessible, entourée de grilles, en travaux. Du coup je visite la basilique, avec ses vitraux et ses grands tableaux de mosaïques. Passage à la Librairie, on est au chaud. Passage à l’accueil, j’ai droit à un film pour moi tout seul au chaud également. Je cherche la chaleur humaine, pas évident l’hiver.


Je prie la Vierge, évidemment présente partout. Elle m’exauce : coup de téléphone de Papa à 11 heures : il a  terminé ! Il a été rapide, a poli les défauts, dénickelé les attaches de phares avant de les renickeler. C'est un alchimiste ; un magicien ! Je le félicite chaudement. Une heure pour rentrer, les pieds sous la table à midi.






















































































































Sacré voyage aller-retour !


Mais j’ai mes pièces !


mercredi 28 janvier 2015

Petits détails

C’est rassurant quand les petits détails s’accumulent : cela veut dire que ça avance ! La clenche conducteur par exemple. La manivelle du même conducteur, et le tableau de bord. Jean-Luc m’a passé quelques tirettes nickelées qui vont dans les vitres de la limousine.

les rambardes manquent terriblement











Gros chantier : le plafonnier. Toutes soudures finies, les premiers essais de nuit sont éloquents.





Etape décisive : il me faut retourner chez Dupire, pour faire nickeler les montants à l’intérieur, les diverses barres d’accès, et forcément, les pare-brise puisqu'il y en a deux. Ca y est : le fameux déplacement à Lourdes est maintenant programmé.

Après, tout ajuster et tout monter. 

Il faudra être en forme pour les derniers raccords électriques, ça commence à se mélanger sous le capot !


j'expose au 19è salon de l'Union les 14 et 15 mars sous le titre :

mes gros jouets Citroën

bloquez votre Agenda !


mardi 27 janvier 2015

9 décembre 1905 (19)

 C'est la séparation ... de l'Eglise, et de l'Etat

Musée Jean-Jaurès






































A l’orée du siècle, les relations de la France avec le Saint-Siège s’enveniment du fait de la politique anticléricale menée par Emile Combes et de l’intransigeance du nouveau pape Pie X. Le 29 juillet 1904, le gouvernement décide de rompre les relations diplomatiques avec le Vatican. Dès lors, la voie est ouverte à la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Il s’agit en fait d’une revendication ancienne (et essentielle) des républicains dont l’anticléricalisme s’apparentait à une " foi laïque ", rationaliste et positiviste, en partie issue des Lumières. On voit l'inspirateur, il est au Ciel : c'est Voltaire ! Le progrès, la science, l’éducation doivent faire reculer l’ignorance, l’obscurantisme et la superstition. Le pouvoir civil doit donc soumettre le pouvoir religieux et l’exclure de la vie politique et de la société.



L’évocation de la loi de Séparation des Églises et de l’État entraîne souvent la mise au singulier du mot Églises. Inexacte quant au droit, l’erreur est juste sur le fond : la loi achève un processus qui, depuis l’arrivée des Républicains au pouvoir (1879), vise à réduire le poids de l’Église catholique dans la société. Protestants et juifs acceptent sans heurt d’être détachés de l’État, malgré une certaine crainte de perdre la protection due au statut de culte reconnu. Mais pour les catholiques, la Séparation est un drame : la fin d’une alliance de 1400 ans entre la France et l’Église (baptême de Clovis, 496) ; le retour à la déchristianisation révolutionnaire.

Nos amis musulmans ne sont pas cités, pas présents.


Pourtant, la Séparation est en germe dès 1801 quand, préservant la liberté de conscience proclamée en 1789, le Concordat déclare le catholicisme seulement “ religion de la grande majorité des Français ”. La coexistence des croyances, la libre expression de l’anticléricalisme et de l’athéisme, la laïcisation de la vie et de l’enseignement publics y préparent les esprits. 

Pour libérer l'Église, quelques catholiques la souhaitent : dès la Restauration, l’abbé Félicité de Lamennais ; sous la Monarchie de Juillet, Mgr Affre, archevêque de Paris. À l’inverse, des anticléricaux, comme Léon Gambetta, la redoutent par peur de perdre le contrôle d’une Église encore puissante. Mais l’opposition intellectuelle entre l’Église et la “ modernité ” (Syllabus, 1865) et l'alliance d’une frange importante du catholicisme français avec la monarchie l’imposent aux Républicains, même si Léon XIII invite les fidèles à dissocier intérêts de l'Église et forme du gouvernement (encyclique Au milieu des sollicitudes, 1892).



L’égalité des femmes (18)


en réalité : le combat des femmes pour l’égalité


Depuis le dernier tiers du XIXe siècle, les féministes françaises revendiquent l’égalité civique entre les hommes et les femmes, qui ne disposent alors d’aucun droit d’action en justice ou auprès de l’administration, et ne peuvent théoriquement contracter d’assurance ou obtenir de pièce d’identité sans autorisation de leur conjoint. En 1901 naît le Conseil national des femmes françaises, et le  « sexe faible» obtient progressivement de nouveaux droits, sur fond de laïcisation et de démocratisation de la nation. Dans ce contexte paraît en 1906 le premier numéro de La Française.

Journal de Progrès féminin, revue créée par Jane Misme, journaliste. Mais c’est aussi au tournant du siècle que le combat des femmes se concentre sur le droit de vote, avec la première proposition de loi l’offrant à toutes les femmes sans distinction, déposée à la Chambre en février 1914 suite à cinq années de pression par l’Union française pour le suffrage des femmes (U.F.S.F.). L’entre-deux-guerres voit le gel de l’avancée sur le terrain du vote, par crainte d’un retour en force du cléricalisme, tandis que l’égalité civique progresse peu à peu.

La première femme à passer le baccalauréat est Julie-Victoire Daubié en 1861. Mais c’est à partir de 1924, lorsque les programmes secondaires pour garçons et filles deviennent identiques, que le baccalauréat s’ouvre largement aux filles.

























Le second palier dans la hausse du nombre de bacheliers intervient à partir des années 1930, quand le lycée public devient gratuit (il était payant auparavant, sauf pour quelques rares boursiers comme Marcel Pagnol ou Georges Pompidou, par exemple). 

Cependant l’explosion du nombre de bacheliers intervient réellement à partir des années 1960-1970, quand le primaire supérieur (la partie du système scolaire réservée aux familles modestes) est supprimé (en 1963) au profit du collège unique (en 1975).

dans le dernier ELLE,

Elle est Charlie



Liberté (17)

Impossible de ne pas y revenir : la liberté continue d'inspirer le monde, c'est la Grèce qui s'y met désormais ! Vingt jours après les attentats de Paris, la ferveur reste grande, et la Liberté ravigotée couvre les écrans et inspire les dessinateurs.

La liberté peut coûter cher ...

... il va falloir l'assumer !





















































































































ça c'est pour nos amis bretons !
























pendant ce temps, le nouveau Maître du Monde libre prépare son arbitrage grec

la courtoisie n'est plus ce qu'elle était : avec la parité, les femmes paient aussi l'addition

au même moment, il va bien falloir montrer aux Grecs qu'ils sont nos frères aussi !




dimanche 25 janvier 2015

Petits privilèges ...

... de la France d'en bas ...

En fait, ce n'est pas un petit privilège, mais un gros !  Nous sommes Dimanche matin, de bonne heure, l'heure à laquelle les Français normaux (de la ville) font la grasse matinée. Un dimanche normal quoi, pour les gens de la campagne qui, loi Macron ou pas, n'ont pas (encore) à sacrifier leur journée dominicale pour aller travailler. Les touristes (fortunés) chinois, il n'y en a pas ici, pas besoin de leur ouvrir nos échoppes, seuls nos amis espagnols voisins travaillent. Nous, en France,  on consomme.

impossible d'être plus frais, les couleurs vives des branchies en témoignent
mon amie Perche me fait le grand jeu, en déployant ses nageoires dorsales remplies de piques acérées

Voilà que le téléphone sonne. C'est Laurent. Laurent a une interrogation existentielle étonnante, voilà ce que cela donne (Laurent est rouennais comme nous, déraciné ici dans ce piémont pyrénéen, et il aspire en fait à devenir une sommité dans l'organisation de la pêche locale, inclus la pisciculture de salmonidés qui en est l'instrument privilégié). Laurent me dit in extenso : -"voilà. Il se trouve qu'un ami à qui j'en avais exprimé le désir dispose d'une perche et d'un sandre tout frais. Je sais que vous recherchez ce genre de poisson introuvable. Vous en voulez ou pas, car si vous en voulez, je vous le porte dans 8 minutes chrono".

Il se trouve que le tout est exact, et que je réponds instantanément -"OUI", en ajoutant que scrutant les voitures qui passent grâce à mes caméras perfectionnées, et me revêtant immédiatement des vêtements chauds qui vont me permettre de sortir malgré le gel, je puis intercepter Laurent sans l'interrompre une seconde quand il va passer devant la porte me remettre les précieux poissons carnassiers (d'eau douce).

le sandre (qui est comme le loup d'eau douce) me fait le même cinéma
en sortant ses piques aussi

Huit minutes plus tard (ici les gens dont Laurent sont des pros) la caméra encadre Laurent et sa voiture, et je descends harnaché de chaud. Quelques secondes plus tard, je récupère les poissons tellement frais qu'ils sont encore vivants. Il me faut me transformer (psychiquement et physiquement) en affreux djihadiste pour les faire passer de vie à trépas, et les vider pour que ma compagne (bien-aimée) accepte de les jeter dans un bouillon adéquat, pour les passer au court-bouillon, en vue de les manger froid. Problème puisque nous sommes attendus à déjeuner, et que ce hors-d'oeuvre imprévu n'était pas programmé.


Comme qu'il en soit (comme on dit en Provence) aussitôt dit aussitôt fait, nous nous amenons à notre invitation (il faut toujours apporter quelque chose) avec un hors d'oeuvre de poisson-froid-frais sublissime, tellement que les hôtes ne refusent pas, et incluent cette entrée avant le plat principal de cailles farcies, qu'on dévorera après.

Du coup, il en résulte un banquet inopiné, qui survient sans préméditation comme un don du Ciel (et de la Nature poissonnière et piscicole).


On ne peut refuser les dons du Ciel

Super Laurent, c'était simple et sublime

Il y a de vrais avantages à habiter la Nature (encore vierge)

bienfaitrice et bio cela va sans dire


il fallait une mayonnaise très légère

difficile de faire des photos : je voulais prendre une assiette :
Impossible, quand j'ai pensé à sortir l'appareil,  tout avait disparu !