lundi 16 mars 2020

Des bateaux (2)




le palais Villaviciosa du XVIè d'où est parti Lafayette


les détails PJ 1



Des baleines, des armoiries consacrées à la mer, des chantiers navals, l'embarquement de Lafayette, des navires de pêche, le thonier "Mater" tout ici est consacré à la mer.


Barco Museo "Mater", dernier bateau de pêche au thon basque construit en bois







Pour se rendre en face, la navette traverse la baie en permanence










mais le must, ce sont les yoles de mer











demain on quitte cet endroit idyllique ...

... pour prendre un dessert au Majestic






mieux vaut des glaces sublimes et chères

plutôt que moches ... donc chères quand-même !



Avertissement  : je rassure mes lecteurs : respectant strictement les consignes de samedi 14 à minuit, nous sommes depuis sagement rentrés à la maison pour nous consigner nous-mêmes. Nous avons voté participant ainsi aux 42% de participants qui ont placé en tête et réélu au premier tour le Maire sortant, avec le score mérité de 70,45%. Que le prochain  mandat soit aussi productif que l'a été celui qui s'achève !

 Les histoires que vous allez encore vivre datent donc des quelques jours passés ! 

nous appliquons strictement la maxime :

"feignons d'avoir souhaité ce qui nous est imposé" !



PS : L’histoire de " La Victoire " débute en 1777 dans la capitale girondine. Pour traverser l’Atlantique, Lafayette a besoin d’un bateau. Riche, il l’est mais n’étant pas majeur, il ne peut en acquérir un en nom propre et c’est François Augustin Dubois Martin qui vient à Bordeaux acheter le navire. Le choix se porte sur un bâtiment commercial modeste, un senaut : il mesure 22,41 m de long, 7,79 m de large et 3,57 m de creux. Sa jauge déclarée est de 268 tonneaux. Il a d’abord été baptisé la " Comtesse de Richemond " puis " La Bonne mère " et " La Clary ". C’est La Fayette qui le rebaptise " La Victoire ". Dubois Martin engage un capitaine nommé Le Boursier pour diriger cette traversée.

Pour ne pas attirer l’attention des espions britanniques sur place à Bordeaux, " La Victoire " est déclarée à destination de Saint-Domingue. Le 25 Mars, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre son navire à Pauillac, Lafayette reçoit une lettre lui annonçant l'interdiction royale de partir. Il fait donc appareiller la Victoire le lendemain de Bordeaux mais vers l'Espagne (à Pasajes) où elle arrive le 28. Le pays basque espagnol est réputé en effet pour sa capacité à fournir des armes, et 5000 fusils et munitions sont embarqués. Entouré de complicités actives pour échapper à son beau-père, le duc d'Ayen, et aux espions anglais, Lafayette appareille finalement avec 65 marins à bord de Pasajes pour Charleston le 26 Avril 1777. La traversée durera 54 jours !

Je tente bien entendu de retrouver à quoi ressemblait la Victoire, jusqu'à ce que je tombe sur ce tableau de ...Hubert Robert ! Où ? Au Château de Blérancourt !





Je passe sur la réussite de l'aventure qui conduit Lafayette parti en proscrit, à revenir en héros. Après un court séjour à Paris, durant lequel il s'occupa de chercher de nouveaux auxiliaires aux Américains, La Fayette se dispose à retourner en Amérique, cettre fois à bord de l'Hermione ; mais avant de quitter la France il reçoit un témoignage public de la reconnaissance des États Unis : le petit fils de Franklin lui présente officiellement une épée d'honneur décernée par le congrès. Elle était chargée d'ingénieuses allégories, qui toutes rappelaient quelques unes des brillantes actions de celui à qui on l'offrait.

La figure de l'Amérique délivrée de ses chaînes élevait une branche de laurier vers un jeune guerrier dont les traits rappelaient ceux de La Fayette, sur l'autre face il faisait au lion britannique une mortelle blessure ; d'un côté Franklin avait inscrit la devise de l'Amérique, un croissant de lune avec ces mots :

Crescam ut prosim. Je croitrai pour être utile ;

de l'autre était écrite celle des La Fayette : Cur non ? Pourquoi non ?

du Obama avant l'heure !