un hanneton associé au lilas |
la fleur de pavot endort les lucanes cerf volants |
et les roses attirent les cétoines |
le retour des fleurs, comme une procession d'un pardon breton ...
... comme le retour des cancalaises dans la baie
Jean Ignace Isidore Gérard (1803 - 1847), est un caricaturiste français, plus connu sous le pseudonyme de J.J Grandville. Il fait partie avec Gustave Doré (1832-1883) et Albert Robida des grands dessinateurs qui ont marqué la fin du XIXeme siècle et marquent encore, de leur empreinte, les illustrateurs modernes.
Grandville ne gravait pas lui-même ces dessins. Toutes les gravures et lithographies que vous venez de voir sont donc bien des dessins de Grandville, mais portés sur la planche de bois ou sur la pierre par des graveurs professionnels. Une grande partie des dessins originaux de Grandville est conservée au Musée des beaux-arts et à la Bibliothèque municipale de Nancy, mais malheureusement ne sont pas visibles sur Internet. Merci GAllica, qui m'a permis de consulter en distanciel chaque page et surtout les gravures "des fleurs".
Né à Nancy en 1803, Grandville commence sa carrière artistique comme apprenti miniaturiste dans l’atelier de son père, puis dans celui d’un miniaturiste parisien. En 1828-1829, il publie Les Métamorphoses du jour qui lui font connaître le succès. Désormais, des éditeurs lui passent commande. Grandville manifeste dès sa jeunesse un goût pour la caricature. À Paris, il publie alors des dessins dans plusieurs journaux comme La Silhouette, La Caricature ou Le Charivari. C’est au moment de la Révolution de juillet et de la chute de Charles X, puis du gouvernement de Louis-Philippe : la caricature politique vit une période intense.
Ami d’Edouard Charton, qui fonda
Le Magasin pittoresque et co-fonda L’Illustration, Grandville peut aussi
publier dans ces journaux. En 1835, il finit par abandonner la caricature
politique, les journaux d’opposition ayant été réduits au silence par la
censure. Il entame pour de bon une carrière d’illustrateur de livres, dans
lesquels la satire sociale et l’opposition politique continuent cependant de
dominer, comme dans Scènes de la vie privée et publique des animaux (1842). La
bourgeoisie triomphe alors à Paris, et Grandville n’a qu’à regarder par sa
fenêtre pour trouver sujet à rire. Peu de temps après la fin de la publication
des Fleurs animées, début 1847, accablé par les pertes successives de ses trois
enfants et de sa première femme, Grandville décède à l’âge de 44 ans.
D’avril 1846 à janvier 1847
paraissent donc, en plusieurs livraisons comme c’est encore souvent d’usage à
l’époque, Les Fleurs animées. Grandville s’associe à l’écrivain Taxile Delord,
qui imagine des petites histoires sur les fleurs. Le dessinateur lui, se lance
dans une personnification des fleurs auxquelles il donne des traits féminins.
S’appuyant sur le rôle qu’on lui attribue, la saison à laquelle elle pousse ou
jouant simplement sur son nom, Grandville présente chaque fleur dans une
attitude différente, mais la plupart du temps adaptée : voyez le chèvre-feuille !
et cela continue, texte et gravure, c'est le début de la BD,
à moins que ce soit l'origine des dessins animés de Walt Disney !
les tournesols de Van Gogh sont déjà là, la peau bronzée
le myosotis : "ne m'oublie pas" ! |
la myrte des Rois mages inspirerai-elle l'Amour ? |
et Narcisse évidemment contemple son image dans l'eau |
il y a thé ou café
le tabac ; le souci
bientôt perce-neige et prime-vères
voilà ce que je fais le matin à 8H27 : je regarde BFM Business |
Léon Gerome : Emmanuel terrasse le chômage 1872 |
le prochain Asterix sur Netfix :