changement de coiffes : nous sommes à Concarneau, avec Alfred Guillou !
Ce n'est pas compliqué, Alfred Guillou est né le 12 septembre 1844 à Concarneau, où il est mort le 22 mars 1926). Il a peint Concarneau, essentiellement, pourquoi aller loin chercher ce que l'on a devant les yeux ?
Alfred Guillou reçoit ses premières leçons de dessin du lithographe Théodore Lemonnier qu'il rencontre à Concarneau en 1860. Sur ses conseils il s'installe à Paris en 1862, où il fréquente quelque temps l'Académie Suisse et poursuit sa formation avec Alexandre Cabanel, un nom célèbre. C'est là qu'il fait la connaissance de Jules Bastien-Lepage, Fernand Cormon et donc Théophile Deyrolle, j'aimerais bien savoir s'il a un rapport avec les Deyrolles de la rue du Bac ?
Il débute au Salon de 1868 avec son "Jeune Pêcheur breton", que je n'ai pas réussi à retrouver, alors que les jeunes bretonnes sont plus nombreuses, puis retourne dans sa ville natale. D'inspiration naturaliste, ses sujets de
prédilection sont empruntés à la vie quotidienne du port de pêche souvent
traités sur de grands formats, comme Les Sardinières de Concarneau (1896, musée
des Beaux-Arts de Quimper), ou encore le Débarquement du thon à Concarneau
(1902, musée d'Art et d'Histoire de Saint-Brieuc). Je possède toujours un thonier de Concarneau, entièrement construit à la main, en souvenir de ce port où nous avons découvert la choucroute de mer.
voilà les thons, les sardinières sont tout en haut |
« Chef de file du groupe de Concarneau, Guillou couche sur
ses toiles des scènes de vie quotidienne et séduit par l'authenticité et le
réalisme de son trait. »
à l'époque, les marins confiaient leur âme à Dieu
espérant qu'après la vie terrestre, existait une vie éternelle
ceci explique que sans doute pour cultiver l'Espérance
ils croyaient en sainte Anne de Fouesnant, où existe une si jolie chapelle
la procession se nommait un "Pardon"
et tout le monde s'habillait pour l'occasion solennelle
les coiffes de dentelle étaient toutes blanches
entourant une Sainte Anne dorée aux feuilles d'or
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je vous disais hier qu'il y a cent ans c'était moins bien avant !
toutes ces croyances ont aujourd'hui disparu
l'Eglise a été supplantée par la Consommation
on n'a plus besoin de prier Dieu, puisque l'on a
l'Etat Providence, qui ce jour, supprime l'obligation du télétravail
nous autorise à nous démasquer en plein ait
et a désormais éradiqué ce mal-aimé virus
un dundee, tape-cul arrière, deux tangons de chaque côté du grand-mât tiennent les lignes |
s'il n'y avait les costumes, on se croirait en Corse, à cause du cochon le tableau a voyagé : on le voit au musée de Pau ! |
Peu à peu, je vous confirme, "c'était moins bien avant" : pas de routes goudronnées, pas de pétrole, pas d'éoliennes, mais des moulins à vent ; les cochons partout, pas de Licornes (je vais vous expliquer ce que c'est) ; pas de NEXT40 (je vous expliquerai ce que c'est) ; surtout, pas de télé ni de journaux d'info continus : les blagues, on les faisait dans les bistrots, ils disparaissent peu à peu :
c'est bien mieux maintenant
et encore, on n'a pas encore tout vu !
les éoliennes de l'époque, devant Saint Malo |
James Collinson 1877 |