mercredi 5 décembre 2018

N'allez pas à Paris samedi !



On a tous envie de fêter Noël, pile dans vingt jours. A la télé on nous montre les illuminations en Alsace, que c'est beau, que c'est tentant d'aller faire un tour à Strasbourg ! Non, trop loin ! On a adoré la fête des lumières à Lyon : on n'ira pas non plus, on a entrevu des merveilles à la télé, on s'en contentera. L'an passé, nous avions réservé quelques jours à Paris. 

extraordinaire, 

j'avais retrouvé la collection Payrau ! (1)

Que c'était beau, la neige sur le rebord de la fenêtre donnant sur le 19, avenue du Maine !

Après l'annonce du Premier Ministre hier, la sagesse voudrait que la pression descende, que les gilets jaunes continuent d'occuper les rond-points pour garantir les résultats de leurs espérances, mais que l'on protège Paris, des excités et des casseurs. Comme en tout mouvement d'insurrection montant, la colère mauvaise conseillère agrège tous ceux qui renoncent au Progrès par l'effort continu et le travail, comme certains lycéens : mais que viennent-ils faire dans cette galère ? Et les étudiants qui se préparent à devenir l'intelligence du pays renonceraient à leurs études eux aussi ? Voilà évidemment que les routiers veulent s'y mettre, et bloquer les transports ! Comme souvent, la montée des mécontents prend le risque de la haine, et de la destruction : syndrome du scorpion : préférer s'amputer du bien commun pour que personne n'en dispose plus : l'égalité par le vide !


Beaucoup de figures politiques au lieu de prêcher le calme paraissent se satisfaire de la sidération du Pouvoir. 

Le Ministre de l'Intérieur appelle devant le Sénat à ne pas aller à Paris

Que se lève le Président du Sénat, second personnage de l'Etat, pour demander la même chose !

Que se lève le Président de l'Assemblée Nationale, accueilli à chaque ouverture des Parlementaires par le salut solennel de la Garde Républicaine, pour demander la même chose.

Monsieur le Président, votre voix est indispensable pour demander la même chose !

Seul vous pouvez encore arrêter la folie de la foule ?


nous n'irons pas à Paris, tant pis pour les lumières


Nous avions programmé cette fête des lumières chez nous

nous appuierons discrètement sur le bouton, pour illuminer la Ville

(on a posé des leds partout, pour économiser l'énergie)

Mais nous n'avons pas le coeur à faire la fête

nous l'avons annulée

la Sous-Préfecture occupée, gardée 24/24

PS (2) : on a devant nous le péril programmé de la fin des énergies fossiles. Certes ! On dispose de plus d'atouts que l'on croit, on voit le premier train à hydrogène arriver chez nous. On en a un second, bien plus pernicieux encore, sur lequel attire notre attention Madame Lagarde, au nom du FMI : deux défis : la mondialisation a créé une concurrence aux prix bas, faisant partout baisser le coût des salaires. La robotisation cantonne les emplois courants à des tâches mal rémunérées. 

Il n'y a malheureusement pas que la transition écologique à résoudre. Il y a la transition du modèle du travail. Il va falloir un immense humanisme à nos élites pour conduire le plus grand nombre dans ces deux transitions.

Ce serait aussi bien de l'expliquer à tous plutôt que se cantonner droit dans ses bottes dans les seules mesures dites écologiques actuelles, dont se moque le Président Trump, un comble ! 

Une session spéciale de l'Assemblée Nationale, proposant une trajectoire budgétaire sur le reste du mandat, ne serait pas de trop ? (3)


PS (3) : l'Assemblée vote le budget 2019 le 17 décembre, ou non ? ?



je ne puis m'empêcher de tenter de vous faire sourire :

avec le réchauffement climatique, apparaissent des mutants inquiétants :

il a les yeux bien jaunes : il n'est pas content !

la musique met de l'ordre dans nos peines