même costaud, on peut avoir besoin de tendresse ! |
C'est Albert Camus, encore jeune et au sommet, qui écrit ces propos : -"La tragédie de la vieillesse n'est pas d'être vieux, mais d'être jeune. À l'intérieur de ce corps vieillissant se trouve un cœur toujours aussi curieux, aussi affamé, toujours aussi plein de désir que dans sa jeunesse. Je suis assis près de la fenêtre et je regarde le monde passer, me sentant comme un étranger dans un pays étranger, incapable d'entrer en relation avec le monde extérieur et pourtant, en moi brûle le même feu qui, autrefois, pensait pouvoir conquérir le monde. Et la vraie tragédie, c'est que le monde reste si lointain et si insaisissable, un endroit que je n'ai jamais été capable de saisir pleinement".
J'ai trouvé ce poème pour me consoler, moi et nos contemporains séniors
ils sont nombreux, s'interrogeant souvent sur le sens de leur fin de vie
parfois malades, trainés des heures dans les couloirs d'Urgences débordées
Ils souffrent. Nombreux à ne disposer que d'un petit budget, ils souffrent, de devoir s'alimenter
auprès des Assos, récupérant les dons de la Banque alimentaire, les remplit de honte
et de dégoût, devant ceux que le Sort a dotés de privilèges
dont ils n'ont pas la moindre reconnaissance
reste un simple poème
c'est peu
et c'est beaucoup, si l'on y réfléchit bien :
"Quand on a tout perdu...
La beauté, la jeunesse, la gaieté,
La santé et le goût de l'amour.
Pourquoi désespérer ?...
Il reste la tendresse,
Il reste l'amitié..
Et il reste la beauté du jour..
Inexorablement les jours fuient, le temps passe.
Mais quand le soleil luit sur nos épaules lasses, moins lourd semble à porter le poids de nos années..
Hélas, on ne vit pas tous en Méditerranée !
Bien sûr, l'hiver est triste et la pluie est maussade.
Le cœur se sent plus lourd quand souffle la tornade.
Mais un rire d'enfant chante par tous les temps.
Si le chant de l'oiseau ne revient qu'au printemps,
Il reste les petits à regarder grandir.
Et la rose en bouton qui va bientôt s'ouvrir.
Il reste à savourer la jeunesse des autres,
plutôt qu'à déplorer la perte de la nôtre.
Le bel âge est discret..
Il passe inaperçu,
On n'en conçoit le prix,
Que lorsqu'on l'a perdu.
Il ne faut jamais oublier que si nous avons le cœur jeune...
Les années n'ont pas d'emprise sur nous."
Katharine Hepburn
Montpellier, 1807 : Louis Léopold Boilly : entre le mari et le chien, lequel est le plus tendre ? |
les séniors se souviennent forcément
de Bourvil ...
https://www.youtube.com/watch?v=wEhw9AMYOoA
... et de Marie Laforêt
https://www.youtube.com/watch?v=CrR-pJzvMQ0
PS : Victor Hugo n'y va pas par des détours quand il évoque l'Homme et la Femme dans leurs différences ; leur grandeur, et la complémentarité qui peut s'ils s'entendent bien, nourrir la tendresse et une vraie complicité heureuse. Le plus triste et souvent insurmontable est de vieillir seul : je pense à Jacques je te salue là-haut tu l'as retrouvée !
un chabro seul, n'a plus aucun intérêt |
L' homme et la femme, une complémentarité ou une comparaison ?
Lisons ensemble ce que dit Victor Hugo, grand humaniste initié.
L'homme et la femme
«L’homme est la plus élevée des Créatures ;
La femme est le plus sublime des idéaux.
Dieu a fait pour l’homme un Trône ;
pour la femme un Autel.
Le trône exalte ;
L’autel sanctifie.
L’homme est le Cerveau,
La femme est le Coeur.
Le cerveau fabrique la lumière ;
Le coeur produit l’Amour.
La lumière féconde ;
L’Amour ressuscite.
L’homme est fort par la Raison ;
la femme est invincible par les Larmes.
La raison convainc ;
Les larmes émeuvent.
L’homme est capable de tous les héroïsmes ;
La femme de tous les martyres.
L’héroïsme ennoblit ;
Le martyre sublime.
L’homme a la Suprématie ;
La femme la Préférence.
La suprématie signifie la force ;
La préférence représente le droit.
L’homme est un Génie,
La femme un Ange.
Le génie est incommensurable ;
L’ange indéfinissable.
L’aspiration de l’homme, c’est la suprême Gloire ;
La femme,son Aspiration c’est l’extrême Vertu.
La gloire fait tout ce qui est grand ;
La vertu fait tout ce qui est divin.
L’homme est un Code ;
La femme un Evangile.
Le Code corrige ;
l’Evangile parfait.
L’homme Pense ;
la femme Songe.
Penser, c’est avoir dans le crâne une larve ;
Songer, c’est avoir sur le front une auréole.
L’homme est un Océan ;
La femme est un Lac.
L’Océan a la perle qui orne ;
Le lac, la poésie qui éclaire.
L’homme est un Aigle qui vole ;
La femme est le Rossignol qui chante.
Voler, c’est dominer l’espace ;
Chanter, c’est conquérir l’âme.
L’homme est un Temple ;
La femme est le Sanctuaire.
Devant le Temple nous nous découvrons ;
Devant le Sanctuaire nous nous agenouillons.
Enfin :
L’homme est placé où finit la terre ;
La femme où commence le ciel »
Victor Hugo