C’est toujours l’avantage de veiller la nuit : repérer
des émissions invisibles le jour (puisqu’on ne dort pas, ne regarde pas la
télé, et vaque aux occupations journalières, quoi… !)
Figurez-vous que je tombe, (avec
quelque retard), sur l’œuvre de Yue Minjun : l’humour, le refuge des
désespérés. Ces fou-rires figés, de ces régimes totalitaires où « enchanter
la vie », s’impose à tous, forcés à un rire-figé en l’honneur du dictateur.
Ce sont bien des rires de combat :
d’où le titre de l’expo française chez Cartier : « l’ombre du fou-rire » : né en 1962, Yue reçoit
un enseignement artistique académique à l’école normale de la province du
Hebei, non loin de Pékin, de 1985 à 1989. C’est donc en 1989 qu’il commence sa
carrière, au moment où la révolte étudiante est écrasée par le régime, que des
contestataires sont arrêtés, emprisonnés ou simplement massacrés. Et c’est
justement au début des années 1990 qu'il intègre la communauté d’artistes du village
de Yuanmingyuan et exploite le sujet qui deviendra sa marque de fabrique : le
rire.
quel bonheur d'avoir confié son cerveau au despote éclairé... ...et d'avoir abandonné sa liberté de penser ! |
l'image du conservateur ? |
l'armée heureuse, on est loin de "l'identité malheureuse" de Finkelkraut ! |
les régimes totalitaires rendent les peuples heureux ? |
il est tout excité : il a trouvé sa boite à outils ! |
Au royaume d'Ubu
la vie est "forcément"
enchantée :
on est forcés
de rire
(sinon on meurt)
MDR !