mardi 22 octobre 2019

Salut Jeanne Jugan

Il pleut des trombes sur l'autoroute ! Dans les pentes, on a l'impression de vagues passant sous les roues. Jamais vu ça : des trains routiers, roulant le dimanche, des trains comme en Australie : un énorme camion tracteur, une énorme remorque derrière, et une autre même remorque ensuite : sur la file de gauche, dans le brouillard généré par le convoi, la voiture devient sous-marin et je lutte pied à pied pour dépasser le monstre ! Quand j'ai doublé, ouf je vois devant à nouveau, cette manière de dépasser les yeux fermés est totalement anxiogène, j'ai hâte que la technologie me dote bientôt d'une intelligence artificielle, telle que je roule quasi sur des rails ! Vous allez me dire que je rêve de recréer la voie ferrée, mais les trains à l'arrêt prouvent que le transport par fer n'est pas si abouti que cela !



Après ces émotions, l'arrivée bretonne est une bénédiction. Tel que le pratiquaient mes ancêtres cisterciens, vous comprenez que je me jette dans l'église vide, sombre du soir qui vient : Jeanne Jugan m'attend stoïque, à côté du Roi Saint-Louis que fait-il là ? A côté de la Vierge de Lourdes que fait-elle ici ? A côté de la Vierge des Vergers, la vierge des marins. Merci à tous pour nous avoir permis de doubler le convoi sans encombre ! 



salut aux marins cancalais de la famille



salut la bisquine et la vierge des vergers !






je finis par Jeanne, par qui j'ai commencé

la dame qui va fermer l'église à clé m'accorde quelques minutes supplémentaires





le soir arrive

il reste un homme seul, marin obstiné, prêt à vendre les dernières huitres

je sais que son prénom est Fred

impossible de finir la soirée sans un goût de mer










le soleil embrase l'horizon


quel voyage !