samedi 5 octobre 2019

Je vole sur l'aqueduc






J’ai fini par trouver : il ne faut surtout pas emprunter l’autoroute : elle surplombe le terrain qui m’intéresse, et la sortie autorisée aboutit à une impasse, l’extrêmité du camin de Nastic, qui est en sens unique et que je n’ai pu emprunter hier. Non, il faut aller vers Tarragone par la via Augusta, contourner l’immense rond-point carrelé de mosaïque imitant la mer, continuer, entrer en ville, et tourner à droite carrer Joan Fuster. On continue tout droit, on passe sous l’autoroute, cet endroit ombragé servant de parking à des centaines de voitures. Et on débouche sur l’une des nombreuses branches du camin de Nastic, qui sont apparemment, malgré leur étroitesse, en double sens. Je me dirige à droite jusqu’au bout, l’espace est bondé de maisons juxtaposées, fermées par des grilles puissantes, gardées par des molosses allemands, dressés pour chasser tout intrus dans une zone qui parait de non-droit ? J’ai oublié mon taser ! Je file doux devant le Mas Palomaro, craignant une attaque !




à gauche, l'autoroute a interrompu l'aqueduc
à droite, il bute dans le rocher...

Je reprends le chemin vers le cimenteri, et tombe pile sur un accès en terre à l’aqueduc qui va me servir à garer la voiture. Pas de chien, les arcades ont été bouchées par un plastique vert affreux, qui cache la maison de l’un des habitants dont le viaduc romain sert de limite à la propriété, j’espère qu’il apprécie ?

Je puis sortir calmement le drone, lui faire repérer où il se trouve, et le lancer en vol : tout devient compréhensible, le site de l’autoroute a interrompu l’aqueduc, et surplombe le barranc de Terres Cavades en creux qui a nécessité la construction de l’ouvrage romain. Au loin on devine qu’il rentre dans la roche, mais c’est un terrain privé, j’ai renoncé à y accéder. On dirait que le canal aérien proprement dit a été arasé, en tous cas, il est rempli à ras bord d’un mélange de terre et de cailloux planté d’une végétation sauvage sèche : le tout manque d’eau ! un comble !




Une fois de plus l’archéologie se pratique du ciel

Je propose à mes amis catalans passionnés de romanité de poursuivre ces premières investigations.

Je lance ce modeste appel sur les réseaux sociaux, ainsi qu’au Musée de Tarragone !

il doit bien y avoir un thésard qui a décrit tout cela récemment  ?


bien entendu, en voici un exemple, mais on dirait que nos brillants historiens ignoraient l'usage de l'appareil photo en couleurs, et en montrent peu, sans doute pour conserver le mystère de leurs découvertes ??

https://www.icac.cat/wp-content/uploads/2013/09/La_gestion_del_agua_en_la_antigua_Tarrac.pdf



je ne suis pas le seul à râler !


voici le secteur de Pere i Pau laissé à l'abandon

voici un morceau de l'aqueduc de Gaia
un autre vestige à Pallaresos



des vestiges un peu partout, à repérer, et protéger


beau programme !