Je sais comme vous qu'un anniversaire arrive tous les ans, c'est donc un moment commun, bien banal après tout. Pourtant nombreux sont ceux qui le fêtent, heureux d'avoir passé une année de plus. Première nuance, nous sommes deux. Le motif de faire la fête est donc doublé. Ensuite, il y a une énormissime différence quand vous êtes toujours là, alors que beaucoup de vos copains sont au-delà de là, dans un monde pour le moment inconnu, et qui conduit certains d'entre nous à éditer cette maxime :
Nous (puisque deux) sommes donc doublement privilégiés, il fait soleil, et comme autrefois, la voiture prend la direction du Sud, pas tout à fait la Catalunya, mais le Val d'Aran, où nous avons réservé. Beaucoup de monde sur cette petite route internationale à deux voies, toujours aussi décalée par décision volontaire d'un département dont la mégapole internationale est portant Toulouse, et qui refuse aux gros porteurs espagnols d'entrer par le Sud, en ne terminant pas le tunnel passant sous Saint-Béat, et en n'élargissant pas la voie comme l'ont fait les Espagnols dès que l'on franchit la frontière. On passe son temps à changer le régulateur à 50 dans les nombreuses agglos truffées de radars. Puis 70 dans les virages. Puis 82 pour ne pas dire 80. Puis le radar qui contrôle votre décélération deux cents mètres avant le 50 de Martres de Rivière au retour. Avec la radio, on s'habitue grâce à la boite automatique bien utile pour ces cas là, l'essentiel est de rester derrière la voiture devant, de toute manière la bande blanche interdit de doubler.
Arrêt comme avant chez Boya. Nous sommes en altitude, et je m'émerveille toujours de la richesse de la poissonnerie-de-montagne : les bars sont énormes, le choix immense, pas de turbot cette fois mais on en trouve de temps à autre ! Nous sortons avec les condiments habituels, les kiwis sont pansus, et contrairement à Auchan où chacun tâte chaque fruit pour voir s'il est bien mou, ici c'est une serveuse qui vous les met en sac, avec des gants, hygiène respectée, merci pour le covid toujours rampant !
Après ce n'est plus une surprise, mais l'assurance de la poursuite de la qualité et du bon goût. Comme cela fait longtemps, plaisir de retrouver l'ambiance et le vocabulaire des plats proposés : des mots me sont chers au palais comme : petits calamares qu'on dit ailleurs "soupions". Le mot homard parait. La plante salée "salicorne" qui pousse en montagne me met en joie. Les mots "loups" de Méditerranée aussi. C'est important cette dégustation littéraire d'un menu riche en diversité, cela vous occupe en tapant dans les tapas de la mise en bouche. Mais le choix est vite assumé : poisson de montagne, préféré à la volaille où se glisse pourtant.. combien ? un bout, et un goût de homard. Le homard est quand même trop difficile à programmer, m'explique la patronne.
le turbot avc sa peau |
le loup, le bar, comme vous le voulez, très bon, pas une arête, contrairement à la maison ! |
Une bonne heure passe vite, on a commandé les desserts au début
il faut ouvrir pour voir les ananas rôtis à la noix de coco |
sans espérer vivre longtemps comme un cyprès iranien
on peut bien rêver de revenir ici ... dans dix huit ans ?
dans la Dream factory
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on peut jouer Chopin à la guitare :
https://www.facebook.com/reel/1551284702453981