jeudi 22 septembre 2022

Ne pas confondre C. Monet et H. Moret


mon histoire commence à Rouen, dans la salle des ventes de la Seine, nous sommes le 19 mai de cette année 2022




il y a ce grand tableau d'Henry Moret :

une scène de récolte du goëmon


je me souviens du CEMPAMA à Fouesnant

l'ancien Grand Hôtel occupé par le Ministère de l'Agriculture, où lors des tournées, j'étais autorisé à passer la nuit dans "la chambre du DRAF"

l'ancien hôtel conservait toute l'argenterie de l'hôtel, et dans la grande salle, ce tableau immense au mur



toujours souvieux du Patrimoine, je demande au Proviseur de le donner au musée de Quimper où il est désormais.

on peut comprendre que voir du goëmon brûler me fait toujours un pincement au coeur ! 

Une fois de plus, c'est la Gazette Drouot qui me donne l'explication : la voici :

Henry Moret (1856-1913), Le Ramassage du goémon sur la plage de Trévignon , 1907, huile sur toile signée et datée, 60 x 92 cm. Estimation : 80 000/100 000 €

je cite

"Lorsque Monsieur X, brillant entrepreneur d'Elbeuf prend sa retraite au début des années 2000, il décide de se lancer dans la collection de tableaux. Ses premiers choix s'enorgueillissent de sa région d'origine : la Normandie, qui a accueilli de nombreux précurseurs de la modernité. Aux côtés d'Eugène Boudin, des frères Dufy, Pinchon, Lebourg, Angrand, Saint-Delis ou Dubourg se dresse Henry Moret . Durant les dernières années de sa quête, lors d'une vente aux enchères organisée à Honfleur le 1er janvier 2016, le collectionneur acquiert "Le Ramassage du goémon sur la plage de Trévignon". Il entame alors une phase de diversification de la collection. Pourtant, il ne s'est pas éloigné de la Normandie, puisque Henry Moret est né à Cherbourg, sur la Manche. Lors de son service militaire, en 1875 à Lorient, il découvre la Bretagne. Son médecin-chef, Jules La Villette, remarque son talent artistique et l'encourage à poursuivre une carrière de peintre, d'abord auprès du peintre de marine Ernest Corroller, puis à Paris à l'École des Beaux-Arts. Mais son goût pour la nature et la peinture de plein air, perfectionné à Barbizon, pousse bientôt Moret à revenir en Bretagne pour s'y installer. Il découvre l'île de Groix en 1879 et est l'un des premiers à visiter Le Pouldu en 1881. Puis c'est Pont-Aven en 1888, où il rencontre Paul Gauguin et Émile Bernard. L'expérience du synthétisme n'a duré que quelques années. Il revient rapidement à un style plus proche de l'impressionnisme, notamment sous l'influence du marchand Paul Durand-Ruel, qui commence à le soutenir en 1895 et expose ses œuvres outre-Atlantique. Installé en 1896 dans le port de Doëlan, le peintre concentre désormais ses énergies sur le Finistère. Dans un style libre et dynamique, il a toujours traduit un paysage maritime en constante évolution. 

voilà comment je débarque dans l'oeuvre d'Henry

tenez cette marine, représentant l'anse de l'ile de Groix







Ce n'est pas la première fois que ne visitant plus les musées, rares étant ceux autorisant la visite en distanciel, les maisons de vente m'autorisent elles à voir leurs photos toujours magnifiques, agrémentées de commentaires ...supérieurs à ceux de Wikipedia !

par exemple !



 Henry Moret (1856-1913), La Côte de Moëllan, Finistère ( La Côte de Moëllan, Finistère ), 1896, huile sur toile, 73 x 59 cm. Résultat : 187 680 €. Vous remarquerez que le prix donne la cote, et que quand on atteint le prix d'une modeste maison, l'artiste est célèbre, et donc on est sûr que sa peinture est bonne !

L'explication continue : "Deux tableaux d'Henry Moret (1856-1913) étaient présentés, chacun empreint du sens profond de la mer si caractéristique de son œuvre. Paul Durand-Ruel expose les deux à l'exposition parisienne de mai 1898 "La mer par Henry Moret " . La rencontre de Moret avec le galeriste, célèbre promoteur de l' impressionnisme , marque un tournant décisif dans sa carrière. Dès lors et jusqu'à sa mort, la galerie achète la totalité de la production du peintre : quelque 650 toiles. Le premier des nôtres, Baie de Lampaul, Ouessant ( Lampaul Bay, Ouessant ), peint en 1895 en touches vives et franches d'orange, de vert et de bleu, a été adjugé 178 640 €. La seconde, La Côte de Moëllan, date de l'année suivante et vendu 187 680 €. Comme à son habitude, Moret installe son chevalet au bord d'une falaise et peint une vue en plongée, une technique qu'il a apprise des artistes japonais, avec un horizon haut et une étroite bande de ciel. Les masses colorées structurées et les coups de pinceau impressionnistes capturent les effets atmosphériques, les vents forts et l'écume de mer . Par chance, Moret, 19 ans, d'origine normande, fait son service militaire à Lorient. Il est immédiatement tombé amoureux de la Bretagne, là où la mer rencontre le ciel, et l'a peinte à l'infini à toute heure du jour et en toute saison. 

et l'émerveillement continue !




du goëmon... encore !

les foins, à Doellan














à Pont Aven, un chemin creux


la côte Clohars Carnorët

il est possible d'approfondir



du goêmon, partout !

étonnez-vous qu'avec des images pareilles

je reste profondément ...Breton ...

non ! Finistérien !