dimanche 25 avril 2021

Avec Priscille Deborah sur facebook !

 

Elle est cadre à la télévision, femme, femme, femme chante Serge Lama, elle vit à cent à l’heure… , ça c'est le passé : la concurrence est rude, l’ambiance délétère... à la télé, les meufs (et les mecs) ne se font pas de cadeaux : en 2006, après deux ans de profonde dépression, Priscille Deborah se jette sous le métro. Elle a 31 ans, elle est mariée, elle a une fille. Elle survit au prix de ses deux jambes et de son bras droit. Contre toute attente, au lieu de l’anéantir, ce « big-bang » va la métamorphoser. Son handicap, étrangement, la révèle à elle-même et lui permet de trouver sa place dans la vie.


Dans «Une vie à inventer», Priscille Deborah retrace le chemin parcouru depuis sa tentative de suicide. Son expérience et ses réflexions s’adressent à tous ceux qui ont connu une « perte » qu’ils pensaient irréparable. Car, grâce à cette terrible épreuve, Priscille Deborah décide de réaliser ses rêves : devenue peintre, sa peinture est reconnue, elle découvre la natation, et pratique plusieurs autres sports de façon quasiment autonome, comme la plongée, le ski et l’équitation ! L'équitation avec des prothèses pour serrer les genoux, il faut le faire ! Par ailleurs, elle a refait sa vie et forme avec son nouveau mari, la fille qu’ils ont eue ensemble et sa fille aînée, une famille unie.

Celle qui a décidé d’être la première femme bionique de France, et qui le devient en 2020, est la preuve vivante qu’il ne faut jamais désespérer et qu’il est toujours temps d’accomplir ses rêves… et sa vie.

elle quitte Paris, pour  Albi !

Cerise sur le gâteau : elle habite Albi, ouui dans le Tarn-Occitanie ! Je lis la Dépêche, forcément, j’y trouve les détails qui manquaient :

Publié le 24/01/2019 à 08:27 , mis à jour à 09:36

«J'ai retrouvé ma vraie place. Après un mois et demi d'arrêt, ce matin j'ai pu aller dans mon atelier et peindre.» Le temps d'un éclat de rire, regard bleu pétillant et blondeur au vent, Priscille Deborah a déjà quitté l'atelier et filé par le jardin pour s'engouffrer dans la maison. Le tout a vitesse grand «V» sur son fauteuil roulant. Dans l'ancien dancing transformé en habitation, le chat la voyant débouler s'abrite prudemment sous une table. Qui devinerait qu'il y a peu, cette maman de deux filles subissait une intervention chirurgicale de six heures. Une première en France, réalisée par une équipe de chirurgiens nantais, pour «réveiller» les nerfs restés intacts après une amputation du bras droit au-dessus du coude. Objectif, faire en sorte que les terminaisons nerveuses repoussent (1 mm par jour) et se reconnectent au biceps et au triceps. à terme, elles pourront relayer la commande entre le cerveau, les muscles et les 5 capteurs de sa future prothèse bionique, pour permettre de combiner les mouvements d'une main et d'un bras artificiels. «Feu vert en début de semaine, il n'y a plus de risque d'infection. L'équipe est très contente, la cicatrisation est rapide et trois nerfs ont été reconnectés», détaille avec enthousiasme l'ex-Parisienne.

On devine le temps nécessaire, la merveilleuse technique des médecins qui recollent les nerfs et les font commander la machine en carbone, pleine de capteurs. On devine la longue rééducation, la coordination, l’effort pour obliger le cerveau à identifier la pensée, et la transformer en ordres créant des mouvements ! On devine l’investissement financier aussi, le coude à lui seul vaut 85000€, non remboursé par la sécu car pas encore agréé, il s’agit d’un prototype, mais d'autres modèles deviennent maintenant possibles ! Du coup, il faut rechercher des crédits, créer des évènements, collecter des dons, tout un engrenage à construire avec les autres, unis entre autres sur facebook.

Je continue

« Aujourd'hui hyperactive et rayonnante, cette fille de polytechniciens de père en fils, élevée dans un carcan bourgeois parisien, revient pourtant de très loin. La perte, à 12 ans, de son petit frère de 9 ans, avec qui elle a commencé très tôt à peindre, a profondément bouleversé son existence et celle de ses parents. «C'est le drame de ma vie ; à la maison, c'était interdit d'en parler», confie-t-elle. à 23 ans, diplômée d'une grande école de commerce, la jeune fille au look hollywoodien entre naturellement dans le monde du cinéma et de la production. «J'essaie de faire au mieux ce qu'on me demande et surtout de plaire», raconte Priscille Deborah dans «La peine d'être vécue», son livre autobiographique sorti en 2015. Elle y détaille sans détours ni faux semblant le redoutable engrenage de la dépression. Une insupportable souffrance qui va la pousser à se jeter sous une rame de métro. Elle a trente-deux ans, elle survit par miracle mais perd ses deux jambes et un bras.




formidable : le Tour passe chez nous le 13 juillet 2021 : j'y serai...forcément ! (1)

Énergie vitale

Trois mois après le drame, au contact d'autres victimes d'accidents, amputées comme elle, en plein travail de rééducation et de lutte contre la dépression, c'est avec un courage difficile à imaginer que la jeune artiste va trouver la force de recommencer à vivre. Vivre, rire, peindre et même se mettre à la compétition handisport. D'abord la natation et depuis qu'elle est à Albi, la plongée avec bouteille.

La Reine du Run

L'association albigeoise «Unis pour l'autonomie» a choisi de lui dédier l'Albi Run urbain 2019 pour l'aider à financer sa future prothèse bionique qui coûte plus de 80 000 €. Le 12 avril, elle sera au cœur de la course, sur son fauteuil et devant son chevalet, pour croquer les coureurs en direct. «Je vais interpeller les pouvoirs publics. Il faut faire baisser le prix des prothèses parce que ce n'est pas du luxe», défend-elle. «Les handicapés sont des gens qu'on met souvent de côté. Mais ceux qui vivent bien leur vie ont beaucoup à apprendre aux autres», ajoute Priscille avec une énergie débordante. D'ailleurs il faut qu'elle retourne dans son atelier. Elle expose fin janvier au Salon Art 3F, porte de Versailles à Paris et le 5 février au Cinq, à Rabastens. Elle a promis aussi de réaliser les trophées de l'Albi Run. Elle a beaucoup de travail.

c'est ça la vie.

 je suis impressionné. Je dispose de mes deux jambes et deux bras, 

quand le cerveau commande les quatre, ça fonctionne tout seul

impec

je prends conscience de la chance que j'ai

et oublie l'arthrose qui coince par ci-par là

chapeau Priscille !

je lui ai adressé une demande d'amis sur facebook


https://www.facebook.com/profile.php?id=100008916408155


PS : les chirurgiens sont de Nantes : "tout le monde peuvent pas être de Paris, ni de Lyon" (extrait de la Plaisante sagesse lyonnaise)

La première femme bionique de France

Une technologie révolutionnaire, développée il y a vingt ans aux États-Unis qui consiste à récupérer les nerfs encore intacts sectionnés au moment de l'amputation du bras qui commanderont la prothèse. "Par exemple quand je veux ouvrir la main de ma prothèse, je pense dans ma tête "ouvrir la main", le cerveau envoie une décharge électrique au nerf radial, le nerf d'ouverture de la main, le muscle se contracte et comme il est en relation avec le capteur de la prothèse, le capteur se déclenche et la main de la prothèse s'ouvre", explique Priscille avec un sourire émerveillé. 

Une opération spectaculaire, mais qui a aussi nécessité un lourd travail de rééducation. Marcher, s'habiller seule, écrire, peindre, "j'ai tout réappris comme un enfant", plaisante-t-elle. Elle se souvient encore avec émotion du jour où elle a pu enfiler son nouveau bras, "c'est immédiat et c'est aussi l'aboutissement de deux ans de travail acharné. On a les larmes aux yeux, c'est du bonheur à l'état pur." 

Je vais oser réaliser tous les rêves que je m'étais interdits jusqu'à présent"

Grâce à la force de sa pensée et à l'aide de la science, Priscille peut désormais tourner son poignet, plier sa main, son coude et même faire des mouvements simultanés. Pour ses jambes, Priscille a des prothèses classiques. La même opération ne sera pas possible pour sa jambe droite qui a été amputée trop haut, mais peut-être pour sa jambe gauche.

Et Priscille est bien déterminée à profiter de cette nouvelle vie. "Dans cette vie, je vais oser réaliser tous les rêves que je m'étais interdits jusqu'à présent", affirme-t-elle avec conviction. Elle qui rêvait d'être peintre professionnelle s'est mise à peindre du matin au soir. Elle envisage même de peindre avec son bras droit, celui de la prothèse bionique !


l'étape d'après ?

https://www.facebook.com/pracownia.sztuki.wlasnej/



PS (1) : j'ai suivi la 16è étape en 2018 : trois ans sans étape, ouf ... plus que quelques semaines d'attente  !

https://babone5go2.blogspot.com/2018/07/jai-suivi-la-16eme-etape.html

j'y étais déjà en 2014 pour la 17ème !

https://babone5go2.blogspot.com/2014/07/les-coureurs.html

https://babone5go2.blogspot.com/2014/07/la-caravane-passe.html

https://babone5go2.blogspot.com/2014/07/17eme-etape.html