lundi 5 avril 2021

L'hôtel de la Marine, magnifié


Le Président prononçant le fameux "Koi-Kil-an-Kout' ", une expression phonétiquement slave, pleine d'exotisme, a révolutionné nos moeurs ! D'autres parlent d'argent magique, et c'est vraiment le cas ! Quand chaque particulier doit équilibrer son budget, source il faut le dire d'infinies privations et contraintes, l'Etat, lui, (mais l'Etat c'est nous) non seulement peut, mais doit vivre à crédit, sans compter les dépenses, ni les milliards : il a un dessein, puissant : laisser aux générations futures un Patrimoine sauvegardé !

Une autre idée, est celle qui concerne la richesse : jamais Versailles n'aura été autant décrié, cette invention du Roi Soleil ayant été, à l'époque le symbole insupportable de la fracture sociale entre la classe des laborieux travailleurs, et des Riches, les Rois en tête, capables grâce à des fortunes immenses d'édifier des palais rassemblant tous les Arts et toutes les Richesses.

Cette théorie est magnifiée aujourd'hui par celle du ruissellement : les très Riches (ils méritent une majuscule, et chacun s'accorde à estimer que leurs richesses prélevées ne pourraient compenser l'immensité abyssale des dettes des Etats, mieux vaut leur laisser en disposer à leur guise) seuls peuvent (comme l'a fait Poutine) édifier des Palais, construire des paquebots perso-géants ; faire travailler les Artisans d'Art ; et laisser ainsi à la postérité des témoignages durables de l'habileté des artisans.

C'est ainsi que le Siècle 18ème (on disait XVIIIè avant la réforme en cours) est plus que jamais à la mode


C'est ainsi que, moins difficile que de mettre nos hôpitaux à niveau,( car un respirateur n'a après tout rien qui suscite la fascination pour les Arts), la restauration (légitime) de l'hôtel de la Marine 

arrive à son terme.

Ne confondons pas avec le Musée de la Marine, 

je parle bien de l'Hôtel, place de la Concorde


Merci Match de nous montrer quelques photos sur deux pages, le site officiel ne nous dévoilant pas grand chose, le risque étant qu'ayant vu les photos, les Parisiens n'aient plus envie de visiter bien que la pandémie interdise tout déplacement !






il n'y a jamais de grande architecture sans une grande verrière au sommet





Super, bientôt vaccinés, bientôt déconfinés, nous pourrons déambuler dans ce Palais restauré

Attendez, le must pour la fin ! des dispositifs de médiation permettront de retracer les événements qui ont marqué ce lieu étonnant. L’histoire de l’esclavage sera précisément abordée car c’est là qu’a été signé, le 27 avril 1848, le décret d’abolition de l’esclavage porté par Victor Schœlcher, alors sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies. Dans une autre partie du bâtiment, l’hôtel de la Marine abritera également le siège de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

tout vient à point à qui sait attendre !

une dernière... pour la route ?

L’hôtel de la Marine se projette enfin comme un lieu de vie, avec un restaurant de Jean-François Piège et un café Lapérouse dont les terrasses donneront sur les galeries de la place de la Concorde. Un décor qui fait rêver en attendant la fin des restrictions…

le musée de la Marine ?


je n'en suis pas revenu ! 

navigant sur le site...

... j'ai cru apercevoir François !


c'est notre Président !



et voici sa vision :



Il a navigué sur toutes les mers. Pacha de frégate, puis de porte-avions et enfin amiral commandant de la force aéronavale, il a connu les crises internationales, la professionnalisation des armées et l'adaptation des bateaux à la féminisation des équipages. Il était à la tête de la flotte française pendant le conflit au Kosovo, quand les bombardiers s'envolaient du pont du Foch. Dans cette guerre européenne, il a su s'opposer à un contre-amiral américain qui voulait le voir déguerpir au plus vite pour mieux écraser Srebrenica sous un déluge de feu.

Coldefy, son porte-avions et son sous-marin nucléaire n'ont pas bougé, assurant la tranquillité dans l'espace adriatique. "Coldefy, c'est un guerrier, je savais que je pouvais lui faire confiance", dira l'Américain. Dans cette mission à haut risque, puis dans les cabinets ministériels et à la direction des relations internationales des armées, Alain Coldefy a développé une perception sensible de la stratégie internationale et un sens aigu de l'indépendance militaire de la France.

Aujourd'hui, loin des terrains d'affrontements, l'Amiral déploie une vision politique et militaire qui lui permet d'établir une vaste stratégie pour un nouvel équilibre des forces. Il nous livre ses conceptions d'un avenir fait d'une armée de métier, armée a la fois technique et performante. Et puis, l'ancien marin pose cette question fondamentale : "Pourquoi avons-nous renoncé à notre vocation de grande puissance maritime ? " Tenter d'y répondre, c'est brosser le portrait économique, politique, social et militaire du pays, c'est parler de ces terres proches ou lointaines qui sont la France, c'est vouloir exploiter et préserver ces eaux qui nous attendent au bout du monde...

la France mérite bien non seulement un Hôtel, 

mais aussi un Musée 

pour sa Marine

la devise de Biarritz, pleine d'estivants aujourd'hui,
avant le retour ce soir du couvre-feu :

"j'ai pour moi les vents, les astres et la mer"