lundi 26 avril 2021

Burne-Jones stained glasses

 

Ce n'est plus un scoop : nous sommes vendredi 4 décembre... 2020, le musée d'Orsay annonce l'entrée dans ses collections d'un vitrail conçu à partir d'un dessin du préraphaélite Edward Burne-Jones. L'œuvre réalisée pour un décor d'église représente le patriarche biblique Enoch.

Dores et déjà je vous donne l'explication : Enoch a la main gauche prise par une main descendant du ciel : eh bien, c'est la main de Dieu himself, qui l'attire auprès de lui ! 


La religion catholique a cet énorme avantage d'avoir été illustrée dès l'origine par des artistes, qui ont créé cette branche de l'Art dit religieux, permettant aux simples fidèles comme je le suis d'imaginer à quoi ressemblait Enoch ou Noé ou Saint John (dit Jean) dont la photographie ne nous a laissé malheureusement aucune trace !

Une fois encore, merci à Connaissance des Arts qui me fournit matière à admirer la beauté à la fois de ces vitraux, et du style inimitable de Burne-Jones, qualifié de pré-raphaélite, artiste Anglais dont je vous ai déjà montré quelques oeuvres avec celles de ses copains (1). Je suppose que c'est l'inhumation du Prince Philip qui me donne envie d'être Anglais, et me tourne vers ces perfides brexiteurs ? Sir Edward Burne-Jones est né le 28 août 1833 à Birmingham et mort le 17 juin 1898 à Londres : vous voyez, ils côtoie la période 1900 qui a été si féconde en Europe.

Tant que j'y suis, voici Enoch en entier, vous voyez que le détail de la main n'occupe qu'une toute petite partie du vitrail.



comme moi, vous vous demandez si l'on peut déchiffrer les écritures du bouquin, mais non !


La peinture sur vitrail recourt à un mélange dans l'eau de pigments, déjà c'est difficile à étaler sur le verre avant cuisson, mais créer des détails est très difficile, bien plus qu'avec la peinture à l'huile proprement dite !

je vous cite l'article de Connaissance des Arts : 

"Malgré la crise sanitaire et la fermeture de ses portes, reconfinement oblige, le musée d’Orsay continue à enrichir ses collections. Vendredi 4 décembre (nous sommes toujours en 2020), l’institution a annoncé l’acquisition d‘Enoch, un vitrail conçu à partir d’un dessin d’Edward Burne-Jones (1833-1898). Celui-ci a été réalisé entre 1906 et 1915 pour décorer la chapelle du Cheadle Royal Hospital de Manchester à partir d’une feuille de l’artiste datant environ de 1874-1876. L’œuvre estimée autour de 100 000 euros avait été présentée aux côtés de huit autres vitraux de Burne-Jones en mars 2020 sur le stand d’Oscar Graf à la Tefaf Maastricht (Pays-Bas)".

intéressant et dommage ! il existe donc d'autres vitraux, 

et Enoch est donc dépareillé, enlevé à la compagnie de ses copains... 

je vais vous en montrer quelques-uns ! ! 

voici pour commencer Sainte Cécile, au clavier d'un orgue miniature

 


Je reprends : "Retiré de la chapelle du Royal Hospital lors de la privatisation du lieu dans les années 2000, Enoch fait partie d’un ensemble unique d’une vingtaine de vitraux. Si certains sont conservés aujourd’hui à la National Gallery of Victoria de Melbourne, au Corning Museum of Glass de New York et au Stockport Story Museum de Manchester, la plupart d’entre eux appartiennent à des collections privées. C’était le cas d’Enoch, avant que la Société des Amis du musée d’Orsay ne l’achète pour en faire don au musée parisien". 

voici Noé qui tient l'arche


"Mis en œuvre par l’orfèvre George Titcomb, Enoch illustre l’intérêt de Burne-Jones pour les arts décoratifs. Dès les années 1860, le peintre préraphaélite fournit des cartons de vitraux à différentes firmes avant de devenir en 1874 un des principaux designers de Morris & Co., l’entreprise de décoration créée par William Morris, artiste emblématique du mouvement Arts & Crafts. En témoigne cette nouvelle acquisition du musée d’Orsay : si la figure élancée d’Enoch est semblable à celles de la Renaissance italienne (chères à Burne-Jones), celle-ci est entourée de motifs floraux évoquant le millefiori et donnant une dimension décorative à l’œuvre religieuse. 

"Dans cette œuvre, Burne-Jones dessine Enoch avec des traits similaires à Noé, son arrière-petit-fils, beaucoup plus représenté dans l’histoire de l’art. Dans le livre de la Genèse, le patriarche est enlevé par Dieu pour prendre place à ses côtés. Cette montée au ciel est une préfiguration de l’ascension du Christ dans la tradition chrétienne. L’iconographie du vitrail est toutefois assez rare : la main divine prend celle d’Enoch pour illustrer son enlèvement :  « ce geste témoigne à la fois de la proximité d’Enoch avec Dieu au cours de sa vie terrestre et de la volonté divine de retirer Enoch du monde profane pour l’amener près de lui », explique Elise Dubreuil, conservatrice au musée d’Orsay, sur le site de l’institution. 

"Le même dessin d’Enoch par Burne-Jones a été utilisé pour deux autres vitraux de Morris & Co : un pour la cathédrale de Calcutta et l’autre pour la Saint Martin Church de Sloane Street à Chelsea. En revanche, il s’agit du premier vitrail d’une œuvre de Burne-Jones à rejoindre les collections du musée d’Orsay. Il rejoint Princesse Sabra (1865), La Rue de la Fortune (1883) et L’Adoration des mages (1890) et souligne encore davantage la diversité de l’œuvre de cette figure essentielle de l’art anglais de la fin du XIXe siècle, notamment dans les arts décoratifs".

J'ai tenté de retrouver les autres vitraux cités, une recherche difficile

voici John, pour nous Jean, avec ses Evangiles

autre version


ensuite je me perds à la recherche d'autres figures féminines...!

voici l'Annonciation par l'Ange à Marie


je ne trouve pas Marie-Madeleine...?


pas possible que ce soit Jeanne d'Arc ?





il faut absolument lire :




PS (1) quelques préraphaélites

http://babone5go2.blogspot.com/2013/09/pygmalioniste.html

http://babone5go2.blogspot.com/2020/01/vous-aimez-les-pre-raphaelites.html

http://babone5go2.blogspot.com/2019/06/les-sirenes-de-morgan-et-autres-beautes.html

que les Anges veillent sur vous !