lundi 4 novembre 2019

Triste office à Boulogne sur Gesse



Malheureusement, le temps qui fuit mène de temps à autre à la disparition d’un proche, et c’est Paule C. qui nous a quittés il y a quelques semaines dans l’église de Boulogne. L’église est pleine, la cérémonie est présidée par une dame exerçant les fonctions de Diacre, la République laïque ne finançant pas les prêtres, ils ne sont plus assez nombreux pour rester présents dans une ruralité riche en petites communes :  pour célébrer le culte des morts, ce sont la plupart du temps des  femmes engagées qui récitent les prières, président au rite de la lumière dont je vous ai parlé s’agissant de Jacques Chirac, à la cérémonie de l’encensement…précédant la recommandation à Dieu de l’âme des morts.





l'otelle des Comtes de Comminges



Je suis arrivé en avance, n’étant jamais entré dans cette belle et grande église, ancienne bastide fondée en 1283 par l'abbé Taillefer, supérieur de l'abbaye cistercienne de Nizors. Vous devinez que cette précision me fait dresser l’oreille ! !  Elle porte un autre nom cette abbaye intronisée en décembre 1180 :  « de la Bénédiction-Dieu » 

Et figurez-vous qu’elle a été créée … sous le parrainage de Bonnefont : les fils d’Ariane de nos histoires cisterciennes nous poursuivent et tissent une toile étonnante ! Je patauge, ai l’impression que les bâtiments sont privatisés. Je trouve un site facebook, puis rien. Mais je sors du sujet !

Notre église, de Boulogne sur Gesse, est dédiée à la Vierge de l’Assomption. Depuis que j’ai visité Tortosa à des kilomètres de là, je pense toujours à la Virgen de la Cinta, qui envoie sa ceinture à Thomas arrivé en retard pour la cérémonie, qui doute des pouvoirs ascensionnels de la Vierge, et se voit confirmé l’envol quand il prend la ceinture dans la figure. D’habitude, les représentations picturales montrent Notre Dame levant les bras pour mieux monter en l’air !



Champaigne

Or ici les deux vierges de bois présentes représentent la Vierge couronnée. Elle tient dans le bras gauche l’enfant Jésus, lui-même tenant le globe ceinturé de la croix. Et dans la main droite le sceptre que par ailleurs porte aussi Radegonde, mais pour des motifs plus terrestres.






Le Couronnement de la Vierge est un des thèmes de l'iconographie chrétienne consistant à représenter la Vierge Marie, couronnée dans les cieux. Le thème est présent à partir du Moyen Âge, mais ne fait pas l'objet d'un dogme reconnu par l’Église. Dans le calendrier grégorien, il est fêté le 22 août, huit jours après la fête de l'Assomption.Le Couronnement implique que la Vierge, mère de Dieu, sans être elle-même divine, est placée par Dieu au-dessus de toutes les créatures, anges, démons et hommes.



Rouffach en Alsace

Notre Dame de Paris

La « Couronne de Marie » est mentionnée dès le VIè siècle comme corona virginum. La couronne était un thème séculaire, une évolution de l'ancienne couronne de laurier associée aux victoires aux Jeux olympiques, et était associée à la puissance et à la santé. Les premières iconographies chrétiennes d'une couronne symbole de puissance ont été mises à jour à Ravenne dans des mosaïques paléochrétiennes, où Marie tend une couronne en or à son enfant nouveau-né dans un geste d'humilité. Les Rois mages présentent également leur couronne à l'Enfant dans un geste de soumission.

La vierge couronnée est généralement associée à l'arbre de Jessé pour indiquer son lignage royal avec la maison de David, point capital au Moyen Âge. À Sainte-Marie du Trastévère (Rome), elle est représentée comme mère du Christ et participe à l'administration de son royaume, avec ce commentaire inspiré du Cantique des cantiques : « Veni amica mea et ponam in te thronum meum » ou « viens, mon élue, j'établirai en toi mon trône ».

Vous vous rendez-compte des trésors

qu’abritent encore nos églises Commingeoises ?