mercredi 20 novembre 2019

Qui est l'auteur de la Jeanne de St-Marcet ?


Un ami me soumet une énigme que je ne sais résoudre : je fais appel aux amateurs d’art où qu’ils soient, à ceux qui soutiennent Jeanne d’Arc, et ceux qui après le centenaire, poursuivent leurs recherches sur les monuments issus de la première guerre mondiale, Dieu sait s’il y en a !

























Né à Rouen, j’ai été élevé dans le culte de Jeanne, Jeanne, alliée du ciel, combat avec les soldats durant la Grande Guerre,  expression utilisée en 1915 par l’abbé S. Coubé : dès le début de la guerre, Jeanne est invoquée comme « alliée du ciel », en compagnie de la sœur Thérèse de Lisieux que priait notre grand-père Joseph, du roi saint Louis et, bien sûr, de la Vierge Marie. Dès le 8 septembre, alors que la menace allemande se rapproche de Rouen, Mgr Fuzet fait le vœu, au nom du clergé et des fidèles rouennais et « pour obtenir de Dieu, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie et de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, la victoire de nos armées et la préservation de la ville de Rouen des malheurs de l’invasion :

-d’aller annuellement, toutes paroisses réunies, en pèlerinage à Notre-Dame de Bonsecours, pendant vingt années consécutives ;

-de poursuivre de tous leurs efforts l’érection à Rouen d’un monument national en l’honneur de Jeanne d’Arc ».


N’oublions pas que Jeanne n’a été béatifiée qu’en 1920 après que dans toute la France, elle soit apparue comme la sainte patronne de l’Union sacrée de tous les Français face à l’ennemi, réclamée par le président de la République (en toute laïcité) dans son discours du 4 août 1914. D’innombrables cartes postales popularisent ce thème. Rapidement, l’exaltation patriotique et le véritable culte rendu aux morts de la guerre trouvent une transposition religieuse, avec la célébration de la canonisation de Jeanne par Rome, en 1920. L’héroïne nationale par excellence, la « sainte des tranchées », implorée par les soldats et leurs familles, devient officiellement une sainte pour l’Église, aussitôt présentée en « sainte de la patrie ». Culte éminemment adapté au moment, d’où son immense succès.


Je vous joins in fine le lien vers une publication des vitraux

 illustrant le thème des poilus-bleus 

et de Notre-dame des tranchées






Je parcours le Comminges en quête des secrets oubliés. Ils sont souvent cachés dans nos églises, fermées pour éviter les visites des pilleurs, vides le Dimanche depuis que les super-marchés ouverts permettent d'accumuler les biens de consommation souvent fabriqués au-delà des frontières. Vous ai-je montré la Jeanne de Ganties, coincée derrière le confessional ?



St Marcet est célèbre pour son gaz, malheureusement épuisé. Par son château heureusement restauré. Par sa fontaine dont je ne vous ai pas encore parlé.




Voici à nouveau la Jeanne de St-Marcet :

Cette statue en plâtre peint mesure approximativement 1, 60 m.
Elle représente un poilu casqué soutenu par Jeanne d'Arc :
- au dos de la statue sont prévues de grandes encoches afin d'emboiter des éléments (ailes ?).
- on note le visage androgyne du personnage représentant Jeanne d'Arc.
Avec ce visage et la possibilité de lui adjoindre des ailes, ce modèle de statue pouvait aussi représenter un ange.
Un numéro manuscrit est porté à l’arrière du socle : 23030.


Qui en est l’auteur ? Si je vous appelle à l’aide pour répondre à cette question, c’est qu’aucun signe n’existe sur le socle à part le numéro 23030, pas de signature, pas d’archives.

Pour réagir faute d’adresse et de téléphone il suffit de poster un commentaire en bas de ce billet : je le lirai, et publierai bien entendu cette découverte, 

un  signe de plus de notre étonnant Comminges.