dimanche 16 janvier 2022

Steve mcCurry et l'Afghane aux yeux verts

astuce : le Gabin indien, conduit la "bête humaine" à vapeur vive, une photo qui ravive nos souvenirs de la "comédie humaine"

la photo qui a marqué le monde, est celle ci




Steve Mc Curry expose bientôt ses photos au musée Maillol, manière pour le grand musée d'attirer les visiteurs sans doute un peu blasés devant les modèles du grand sculpteur ? Tout le monde est grand dans cette affaire, notamment le célèbre photographe qui sait si bien regarder les habitants du monde dans les yeux, comme il l'a fait avec Sharbat Gula, une photo qui a fait le tour du monde, et ... l'a rendu célèbre lui, ... et l'a rendue célèbre, elle ! Heureux retour de cette célébrité, Sharbat retrouvée dix-sept ans plus tard, le visage marqué par sa douloureuse vie en Afghanistan, a été prise en charge dans son pays, et vit mieux ... grâce à cette célébrité ... pourtant imposée !

Je vais vous raconter cette histoire, édifiante à bien des égards. En réalité, j'ai repris les propos d'une consoeur (si je puis me permettre de la désigner ainsi, puisqu'elle tient un blog) : elle s'appelle Dorottya (mais suggère de l'appeler Tya😉), et est passionnée par la photographie de portrait. Elle est aussi joueuse de ukulele (elle dit avoir inventé ce concept lol) et amoureuse de salsa. Sa formulation peut paraitre surprenante, elle explique que c'est parce qu'elle est hongroise. Son français est parfait, voici sa photo, elle est très jolie, s'il n'y avait pas une terrible différence d'âge, je tenterais un contact épistolaire (entre confrères), mais ne nourris aucune illusion ... quels yeux noisette ...!




C'est donc maintenant Dorottya qui parle (enfin, qui écrit) : "Quand j’ai lancé ce site, je voulais simplement écrire des articles sur la photographie en général. J’ai fait des formations (dont une certifiante) et je voulais continuer ma progression en tant que photographe. J’ai donc décidé d’écrire un article par jour pendant 2 mois. Et plus j’avançais, plus c’était devenu clair, que la photographie de portrait était le domaine de photographie qui me tenait le plus à coeur.

Elle note que Steve McCurry, photographe américain a pris la photo emblématique : "L’Afghane aux yeux verts" en 1984. 

Mais quelle est la vraie histoire de cette photo?

"J’ai un lien personnel avec cette image. À l’école j’étais assise en face d’un poster de cette photo pendant 4 ans. Je ne savais pas qu’elle était mondialement connue. Pour moi c’était juste une fille qui me regardait pendant que je peinais avec mes devoirs sur table. 

"Puis j’ai lu le livre "Mille soleils splendides" de Khaled Hosseini et ce roman, dont l’histoire se déroule en Afghanistan, m’a profondément touchée.

 


"Après être tombée amoureuse de la photographie, cette photo a refait surface dans ma vie. Je voulais la présenter de façon positive, comme je le faisais dans les autres articles mais bien que l’histoire ait finalement un happy ending, elle détient également un côté sombre. 

"La photo la plus connue du photographe Steve McCurry a été prise en 1984 dans le camp de réfugiés de Nasir Bagh au Pakistan et a été choisie comme couverture du magazine National Geographic en juin 1985, on retrouve encore ce collector sur ebay par exemple ! 


"Suite à la guerre d’Afghanistan, Sharbat Gula (la fille de la fameuse photo) s’est réfugiée au Pakistan avec sa famille (son père, ses frères et soeurs, sa mère étant décédé de l’appendicite.) Et c’est ici que Steve McCurry prendra son portrait, et la rendra célèbre dans le monde entier.

"Mais qu’est-ce qui est si troublant dans cette histoire? Sharbat est d’ethnie pachtoune et vit donc selon certaines règles. Elle n’a par exemple pas le droit d’être seule avec un homme qui n’est pas membre de sa famille. Elle ne peut pas établir un contact visuel et elle ne peut surtout pas se faire photographier. Le photographe s'adresse à son instituteur pour traduire, et lui demande de montrer son visage ... la fameuse photo est prise.... Sharbat est piégée ! 

 

"Sharbat est énervée, elle a peur et se sent prise au piège. McCurry veut prendre d’autres photos mais Sharbat s’enfuit. 

"Le photographe n’a pas demandé la permission du père de l’enfant et n’a pas demandé son nom, il ne s’est pas renseigné sur son histoire. Peut-on considérer cela comme étant du photo-journalisme ? 

"Plus tard, Steve McCurry sera critiqué car on apprend que la photo a été retouchée et mise en scène, chose qu’on doit éviter dans le domaine du photo-journalisme, 

"Cependant, le photographe est célébré durant des années et sa carrière est principalement basée sur cette photo en particulier. Et Sharbat n’en sait rien pendant 17 ans. 

Dix sept ans passent, nous sommes en 2002, National Geographic décide de retrouver la fille

"... et demande à Steve McCurry de prendre à nouveau le portrait de Sharbat, retrouvée grâce à une technologie de reconnaissance des yeux. Surprise, elle ne veut toujours pas poser pour le photographe….

 

 "Cette fois-ci, tout se passe au mieux, puisque son mari lui met la pression pour qu’elle accepte de montrer son visage : la nouvelle photo est prise. Sharbat dira plus tard avoir vécu une vie très difficile. Elle perd son mari et un de ses enfants. Et c’est alors que le gouvernement du Pakistan vient pour l’arrêter pour l’usage de faux papiers. N’oublions pas qu’elle est afghane de base, même si elle a vécu au Pakistan toute sa vie. Sharbat pense que son arrestation est due à la prise de cette nouvelle photo. 

 « J’avais décidé de vivre et de mourir au Pakistan mais ils m’ont fait la pire des choses. Ce n’est pas ma faute si je suis née là-bas (en Afghanistan). Je suis déprimée. Je n’ai pas d’autre choix que de partir. »

 ouf, il y a une happy end !

"Comme elle devait retourner dans son pays d’origine suite à son arrestation, le gouvernement d’Afghanistan lui donne une maison et lui fait la promesse d’éduquer ses enfants et de leur donner accès à des soins de santé. Elle recevra l’équivalent de 600 euros par mois pour ses dépenses médicales (elle était atteinte d’Hépatite C). Elle précisera plus tard encore : 

"Au début, j’étais inquiète par la publication de ma photo, mais quand j’ai découvert que je représentais un appui pour une cause qui concernait de nombreuses personnes / réfugiés, cela m’a rendu heureuse". 

"Son discours a donc changé avec du recul. L’éducation des filles est très importante à ses yeux, et elle s’est rendu compte que la photo était une élément clé de sensibilisation".

 voilà ma consoeur toute méditative :

"Est-ce que le fait que les organisations caritatives peuvent récolter de l’argent justifie le fait qu’on prenne non pas une mais deux photos d’elle sans même avoir son consentement? 

"Qu’est-ce que vous en pensez ? 

"Pour les sources, je me permets de citer principalement deux vidéos de la chaine « Tony and Chelsea Northrup »: une vidéo originale et une vidéo qui nous éclairaient sur les sources. En effet, j’ai passé des heures à comparer des faits sur plusieurs sites et ce sont ces vidéos qui ont fait le plus avancer mon travail.

J’espère que l’article de Dorottya vous aura plu.

Chers amis parisiens, qui pour conserver votre niveau (élevé) de Culture et d'Humanisme

allez aller, QRcodés et masqués, bravant le méchant Omicron

vous pâmer devant les photos de "l'éblouissant" Stève Mc Curry

soutenez ainsi ceux qui font de la COM avec la douleur du monde

grâce à eux, l'Humanitaire fonctionne à fond

sachant que tous ces (photogéniques) Frères et Soeurs Humains

aimeraient tant vivre, paisibles, chez eux !









va pour les hommes

eloquence of women eyes :






quand je pense à toutes ces féministes-parisiennes, prétendant que leur liberté

à ces femmes voilées

est d'avoir choisi le voile !

réfléchissez aux photos qui suivent : -"ont-elles donné leur accord pour se faire photographier" ?




celles-là auraient-elles des doutes ?








franchement, je préfère l'image éternelle de Sarah au puits !



je préfère les femmes 

qui sourient de rester libres !