Je vous emmène à Mulhouse ! pas au musée Schlumpf, mais aux musée des Beaux Arts ! De bien jolis tableaux, notamment de William Bouguereau avec un Zéphyr aux ailes de papillon, et surtout, Samson et Dalila : Dalila est (encore) au lit, la scène se passe avant qu'elle décide de lui couper les cheveux ! Samson vient manifestement de ... l'honorer, il "pète la forme", coupe ses liens, et va se faire quelques Philistins ! Comme le dit si bien Georges Lévêque, tout cela est bien réjouissant, on en a bien besoin dans l'ambiance actuelle !
de loin Zéphyr drague Flore |
le quiz est d'identifier l'envers de ce Satyridae ? je propose Satyrus semele, allusion à la foudre brandie par Jupiter qui comme d'habitude, s'était épris d'elle une belle dimension : 1,8 m |
Je m'égare, la gloire de Samson arrive :
Je reprends le commentaire : à droite, on a d'abord Dalila. Une bien belle femme !
Voyez ses mains : elle a du dans une scène précédente ligoter Samson, pour ... quel jeu érotique ? je suis trop naïf pour l'imaginer. On va voir qu'il sort du lit, et qu'en bandant ses pectoraux, il fait éclater les liens qui le ligotaient... pourquoi donc faire ? on dirait qu' elle le pousse vers la gauche, à moins qu'elle soit clouée de stupeur devant sa force... alors qu'elle a tout fait pour l'épuiser : raté !
Tous ces Philistins, (qui faisaient quoi derrière le rideau), imaginent qu'ils vont prendre une trempe (à mains nues) et sont morts de trouille ! Pourtant Samson, pudiquement, emmène le drap qu'il tire du lit, cachant ainsi ce qu'il ne faut pas voir, mais dévoilant de facto Dalila entièrement nue : à ce stade, lui a-t-il raconté que sa force tenait à ses cheveux, intacts et à vrai dire fort beaux ?
J'ai trouvé les ciseaux : ils sont par terre, lâchés par les mecs qui les apportaient à Dalila, en pleine scène ... d'amour ? Samson est sorti du lit avant, déliant ses liens...et fonçant sur eux...
vous pouvez maintenant admirer la scène entière : un instantané, comme au théâtre !
Et vous pouvez apprécier le fait que Dalila n'a pas encore usé du ciseau, pour faire une petite coupe à son amant. Je parle d'une coupe de cheveux bien entendu. La coupe aura lieu plus tard : Van Dyck nous montre la suite fatale, Samson qui a gardé la barbe a le crâne dégarni, et privé de sa force, se fait capturer par les ennemis : ils ont obtenu de Dalila, elle-même Philistine, qu'elle "coiffe" son mec.
Leguerchin est beaucoup plus explicite
et Lucas Cranach davantage encore
Dès que nous sommes en voie d'hypothèse de dé-confinement, c'est à dire masqués ; séro-positivés ; munis d'un Aussweiss dûment télé-chargé ; suivis à la trace par notre portable activé ... et que la SNCF remarche, (ce n'est pas pour demain)
on va à Mulhouse :
PS (1) : pour approfondir : Pierre-Paul-Léon Glaize
est d'abord l'élève de son père, le peintre Auguste-Barthélemy Glaize. Il entre
à l'École des beaux-arts de Paris le 31 mars 1863 dans l'atelier de Jean-Léon
Gérôme. Oui, c'est l'élève de mon Maître ! ! Il obtient un second prix de Rome de peinture en 1866. Il débute au
Salon de 1869. Il obtient de nombreuses médailles. Glaize participe à la
décoration du salon des arts de l'hôtel de ville de Paris et de la salle des
mariage de la mairie du 20e arrondissement. À partir de 1890, il est
contacté par l'Institut d'émission de la Banque de France pour travailler sur
des projets de billets de banque français puis destinés aux colonies. Ses
compositions peintes sont adoptées, entre autres, pour la Banque de Madagascar,
avec pour graveur Charles-Jules Robert. Il est membre du jury du Salon de la
Société des artistes français. Il est promu officier de la Légion d'honneur en
1906. Léon Glaize est mort le 7 juillet 19312 et inhumé à Paris au cimetière du
Père-Lachaise
PS (2) merci à George Lévêque : https://www.claireenfrance.fr/Musees-et-galeries-Musee-des-Beaux-Arts-de-Mulhouse-une-visite-rejouissante-1864.htm
PS (3) en rentrant de Mulhouse, indispensable de se rendre au musée d'Orsay (ne pas oublier son masque) pour un autre tableau de Glaize, énormissime, et restauré grâce au Crédit Agricole : ce sont des Gauloises nues (on adore) s'opposant aux forces Romaines envahissant notre Gaule !
PS (3) en rentrant de Mulhouse, indispensable de se rendre au musée d'Orsay (ne pas oublier son masque) pour un autre tableau de Glaize, énormissime, et restauré grâce au Crédit Agricole : ce sont des Gauloises nues (on adore) s'opposant aux forces Romaines envahissant notre Gaule !