D'abord, je suis rassuré, mon hypothèse selon laquelle Payrau cherchait pavoniella m'est confirmée comme plausible, par le Professeur Rodolphe Rougerie, qui a eu la gentillesse de me répondre pendant son confinement rue de Buffon. Depuis j'ai trouvé une carte indiquant les captures dans le Sud, seul notre département est absent, ce qui ne signifie pas que pavoniella n'y soit pas, mais que personne ne l'ayant cherché récemment, il n'ait pas été trouvé ... alors qu'il est en Ariège, et dans le Lot et Garonne !
Non, là où j'ai fait erreur, c'est que j'ai oublié spini dans la longue liste des Saturnidae européens. Quel intérêt me direz-vous ? C'est d'abord que la différence mâle-femelle s'estompe davantage, la différence étant la taille et les antennes. Et que le fameux rétrécissement de la bande des postérieures incluant l'oeil (enfin, l'ocelle) est très prononcé, nous aidant à repérer la même forme chez pavoniella...
vous suivez ?
Voici d'abord de vieilles planches montrant les différences espèces :
en haut, spini et sa chenille noire, les nôtres étant vertes |
en bas à droite les deux femelles, pavonia et spini |
Je reprends : les deux sexes : je commence par Monsieur :
femelle au-dessus ; mâle aux antennes pectinées dessous |
les anneaux du corps en s'écartant montrent que les poils sur la partie supérieure sont courts, ne cachant pas le bas : on retrouve cette caractéristique chez pavoniella |
comme à l'accoutumée, la femelle a de petites antennes
le rétrécissement du dessin contenant les ocelles est très caractéristique, partie interne des postérieures |
Ce qui tranche le tout, est la chenille noire
nous ne risquons pas de la trouver en Comminges !
par contre, il peut être chic de l'avoir dans sa collection... pour comparer :
photo issue d'une vente aux enchères, mais faute de possibilité de lire les étiquettes, bien difficile à interpréter... comme les boites Payrau ! |